La ligue indienne des vedettes

La première édition de l’Indian Super League (ISL) débute le 12 octobre. Ce mini-championnat réunit huit nouvelles équipes. Il a été mis sur pied sans lésiner, à en juger par la liste impressionnante des vedettes qui viennent de rejoindre le sous-continent indien : Marco Materazzi,Franck Silvestre, Fredrik Ljungberg, Robert Pirès, Nicolas Anelka, David Trezeguet, Joan Capdevila, David James, Luis García et Alessandro Del Piero.

Ce dernier a paraphé un contrat aux New Delhi Dynamo’s, un club qui emploie trois Belges : l’entraîneur Harm van Veldhoven, le gardien Kristof Van Hout (ex-Courtrai et Genk) et l’arrière Wim Raymaekers (ex-OHL). Mads Junker (ex-Malines) y est également.

La préparation de New Delhi s’est parfaitement déroulée : non seulement il a tout gagné mais il n’a pas encaissé de but.  » Personne ne connaît la valeur des autres équipes et nous ignorons donc les rapports de force réels « , explique Raymaekers.  » Heureusement, mon équipe progresse vite, même si Harm a du mal à imprimer sa marque. Il est obligé d’aligner au moins cinq Indiens. Ils possèdent un bon bagage technique mais ils manquent de sens tactique. Quand ils n’ont pas le ballon, ils restent immobiles. On travaille cet aspect mais la limitation du nombre d’étrangers confronte l’entraîneur à un vrai puzzle.  »

Chaque club a son marquee player, la vedette de l’équipe, celui qui attire le public. A New Delhi, c’est Del Piero, l’ancien monument de la Juventus, qui a joué deux ans en Australie. Il a impressionné Raymaekers.  » On remarque l’étendue de ses qualités même à l’entraînement, malgré ses 39 ans. Sa condition physique n’est peut-être plus ce qu’elle était mais il possède une technique de frappe phénoménale. Du droit, du gauche, tous ses ballons volent dans la lucarne ou frôlent le poteau. Je n’ai jamais vu ça. Humainement aussi, il en impose. Il partage le même hôtel que nous et déjeune avec nous. Il est très motivé à l’idée de réussir quelque chose ici. Il attire l’attention mais en fait, c’est le cas de tous les joueurs : même Kristof et moi devons régulièrement lire des messages ou faire acte de présence quelque part.  »

Le défenseur belge ne s’est pas encore vraiment plongé dans la vie trépidante de cette ville de onze millions d’habitants.  » Nous nous limitons généralement à un grand shopping center. Du bus qui nous conduit à l’entraînement, nous remarquons les énormes contrastes entre les riches et les pauvres. Beaucoup d’enfants mendient. Des vaches se promènent en pleine rue, des motos roulent dans n’importe quel sens… On voit de ces choses… Mais en fait, cette aventure me plaît beaucoup. L’hôtel et les installations sont formidables. La seule chose que je regrette, c’est d’avoir dû laisser ma famille en Belgique. J’ai deux enfants en bas âge.

Raymaekers et Van Hout ont signé un contrat de quatre mois. Le championnat se déroule d’octobre à la mi-décembre. En janvier, Raymaekers est donc libre.  » Je m’attends à ce que cette Super League bénéficie d’une attention mondiale grâce à toutes les stars qu’elle aligne. Donc, si je joue bien, qui sait ce qui suivra… Je suis en tout cas impatient de disputer le premier match. On dit que notre stade de 60.000 places sera comble. On joue contre l’équipe de Trezeguet. Il y a quelques mois, je n’aurais jamais osé rêver de l’affronter.  »

PAR MATTHIAS STOCKMANS

Wim Raymaekers:  » Je n’aurais jamais cru jouer un jour avec Del Piero contre Trezeguet.  »

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