LA JOURNÉE DE ÉMILE ROUSSEAUX

Mercredi dernier, Knack Roulers a réalisé un exploit en Ligue des Champions de volley-ball, battant les Polonais de KedzierzynKozle 3-1. Emile Rousseaux, l’entraîneur, décrit cette journée.

MERCREDI 06/11/13

7h00

Je suis le même programme tous les jours de match et ce matin n’y fait pas exception. Lever à 7 heures à Roulers, dans l’appartement de mon fils Tomas, qui joue pour Knack. En logeant chez lui et pas à Oetingen où je vis, je m’épargne un trajet d’une heure vingt.

7h15

Je suis à mon bureau, au hall Schiervelde. Le petit-déjeuner ne va pas tarder mais pour l’heure, j’ai faim de volley. Pendant deux heures, je m’occupe de la présentation vidéo et powerpoint de notre adversaire. Je mets en évidence ses forces et ses faiblesses et je mets au point une stratégie.

9h15

Déjeuner avec les joueurs à la cafétéria. C’est nourrissant et équilibré car nous avons fait appel à une diététicienne. Ensuite, l’analyse. Pas trop longue : de 45 à 55 minutes.

11h00

Un ultime entraînement, axé sur de légers exercices de renforcement et une demi-heure de contact avec le ballon. La séance est variée mais est fidèle au concept de tous les entraînements précédant un match.

11h50

Pendant que mes joueurs passent chez le kiné, je discute encore certains points tactiques avec eux, avant de procéder à l’évaluation de la semaine, en compagnie de mon adjoint, Steven Vanmedegael. Je fais ensuite la sélection.

13h00

Dîner à l’appartement, suivi d’un peu de lecture et d’une sieste de deux à trois heures, histoire de récupérer les heures de sommeil perdues lors de toutes ces journées si chargées.

18h00

Un bain de vingt minutes, pour me décontracter, puis une collation, même si en fait, j’ai du mal à avaler quoi que ce soit. C’est pour ça que je mange une banane pendant les matches.

19h00

Au Schiervelde, je salue le directeur général, Guido Declerck, les sponsors et les VIP et je réponds brièvement à quelques questions sur le match avant de réintégrer mon bureau puis le vestiaire, pour mon speech. Il est purement tactique : les joueurs sont motivés.

19h50

J’évite de trop penser au match pendant l’échauffement : je travaille au planning à long terme. Je ne rejoins la salle qu’un bon quart d’heure avant le match, pour ne pas être accaparé de toutes parts. Je veux me concentrer sur ce match, qui débute à 20 h 30.

22h10

3-1 ! Encore un exploit. Quel soulagement ! Je savoure ce succès avant d’accomplir mon devoir et d’accorder des interviews. Ensuite, je bavarde un peu avec ma femme et quelques amis, ainsi qu’avec les nombreux invités.

1h15

Je rentre à la maison. Je suis vidé et ma femme préfère me suivre dans sa voiture. Je suis au lit à 2 h 30 mais pas moyen de m’endormir. La faute à l’adrénaline. Je ne récupérerai que demain.

PAR JONAS CRETEUR

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