La Gantoise, le choix du cour

La nuit, à Dakar, on rencontre beaucoup de footballeurs mais pas Elimane Coulibaly (29 ans). Dès le petit matin, avant que la chaleur ne devienne insupportable, il fait des exercices de rééducation sur la plage.

Après le match de la 32e journée entre Genk et Courtrai, une déchirure de 3 centimètres au tendon rotulien du genou droit était décelée chez lui. Et il sait ce que ça représente une blessure : lors de sa première saison à Deinze (2005-2006), il s’est rompu le tendon rotulien du genou gauche, ce qui lui valut une indisponibilité de dix mois.

Arrivé en fin de contrat à Courtrai, il n’avait pas accepté la nouvelle proposition qui lui avait été faite. Il avait discuté avec Zulte Waregem mais finit par signer un contrat de trois ans à Gand.  » J’ai beaucoup de respect pour l’entraîneur de Waregem mais Gand était le choix du c£ur « , précise-t-il.  » Il y a dix ans, en arrivant de Dakar, j’ai débarqué à Gand et j’y ai trouvé tout ce dont j’avais besoin. C’est là que j’ai exercé mon premier boulot de nettoyeur, que j’ai touché mon premier salaire, que j’ai loué mon premier appartement et que j’ai acheté ma première voiture. J’y habite toujours et j’y ai beaucoup d’amis. Gand et Dakar sont deux villes que je connais réellement. Je suis déjà allé dans un café ou dans une discothèque à Bruxelles et à Anvers mais je m’y perdrais aisément. Je me souviens être venu voir jouer Gand lorsque Gaby Mudingayi y était toujours. Il m’avait dit que j’aurais ma place dans cette équipe. C’est donc un rêve qui se réalise. C’est chouette d’atteindre le haut de l’échelle dans la ville où tout a commencé.  »

La Gantoise a acquis Coulibaly comme doublure de Zlatan Ljubijankic.  » Pfft, c’est ce qu’on prétend. Moi je vous dis que, dès que je serai opérationnel, je jouerai. J’ai ça bien en tête. Je ne suis pas venu pour jouer les bouche-trous et je vais tout faire pour être titulaire. Après, c’est le problème de l’entraîneur. J’espère que mes équipiers se battront pour leur place tout autant que moi car c’est comme ça qu’on bâtit une grande équipe. Moi, en tout cas, je ne lâche pas vite le morceau. A Courtrai, Hein Vanhaezebrouck voulait à tout prix engager William Barbosa et on m’avait affirmé que je n’aurais aucune chance de jouer. Mon plus mauvais souvenir, à Courtrai, remonte à l’époque où, après des mois sur le banc, j’ai pu entamer le match contre Tournai, le jour de mon anniversaire. J’ai loupé ma première occasion et les supporters ont commencé à siffler. J’ai été remplacé et le capitaine m’a tapé sur l’épaule, comme si j’étais un petit enfant. Cédric Bétrémieux est monté au jeu, a placé un heading sur la transversale et a été applaudi. Vous voyez, ça commençait mal. Mais la saison dernière, je n’étais pas non plus titulaire et j’ai inscrit quinze buts, 11 en championnat et 4 en Coupe, ce qui me vaut aujourd’hui un joli transfert à Gand.  »

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