La gagne avec la Tunisie

Malgré la mauvaise saison de Mons, Hocine Ragued fait partie des meubles de la sélection tunisienne, désormais dirigée par le Portugais Humberto Coelho.  » Il préconise le jeu. Il demande aux défenseurs de garder le ballon et aux médians de beaucoup bouger. Il veut du rythme et de l’intensité et c’est pour cela qu’il nous a fait jouer contre des grandes nations comme la France, le Ghana et les Pays-Bas. Cette génération est très jeune avec quelques éléments expérimentés comme Radhi Jaidi (Birmingham) ou Karim Haggui (Bayer Leverkusen). Il y a également l’ancien Anderlechtois Sami Allagui, aujourd’hui meilleur buteur de D2 allemande avec Greuther Fürth, et Fabien Camus qui a fait ses débuts. Moi, j’ai eu de la chance de réaliser une très bonne prestation lors de la première de Coelho et cela m’a sauvé de la sélection. D’ailleurs, le sélectionneur m’a déjà dit qu’il ne comprenait pas ce que je faisais à Mons.  »

Les éliminatoires pour la prochaine Coupe du Monde et CAN ont débuté et la Tunisie a déjà forgé un bon résultat au Kenya (1-2) dans un groupe qui comprend aussi le Nigeria et le Mozambique, qu’il rencontrera le 6 juin prochain. Ces voyages en sélection permettent également à Ragued de sortir du microcosme montois.  » Cela me fait du bien. Surtout au niveau mental. Au Kenya, quand j’ai levé les bras au coup de sifflet final, j’ai trouvé cela limite bizarre tellement je n’ai plus l’habitude de gagner avec Mons. Cela me permet aussi de me jauger à des éléments beaucoup plus talentueux. Contre la France, j’étais opposé à Franck Ribéry et contre les Pays-Bas à Wesley Sneijder et je me rends compte que je ne suis pas une baltringue. Comme j’évolue en sélection, je sais que je recevrai des offres.  »

Et puis, cela lui permet de remplir son armoire à souvenirs, tant l’Afrique charrie son lot d’anecdotes.  » Au Kenya, on a croisé des Noirs peints en blanc de la tête au pied. Ça impressionne d’emblée. Les adversaires mettent la sono à fond juste à côte de nos vestiaires. En Guinée, on a aperçu deux marabouts sur le toit en train de mimer les exercices que nous effectuions. Au Soudan, on a souvent affaire à un climat très, très chaud. Les spectateurs allument alors des torches de papier journal, qu’ils font tourner très, très vite. Après cinq minutes, la fumée te prend à la gorge et t’étouffe. Tu ne sais plus respirer sur le terrain. « 

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