La dynastie des Tshomba

On retrouve des Tshomba un peu partout. Leur nom est souvent associé au dunk, au streetball et au freestyle. Passons aux présentations.

 » Duke, mon frère cadet, a trois ans de moins que moi », explique Butch. « Il joue actuellement à Wichita State, dans la même conférence que celle que j’avais fréquentée avec Southwest Missouri. C’est sa dernière année. De nous tous, c’est lui qui a le plus de talent et le plus de chances de réussir. Il a un véritable corps d’athlète, beaucoup plus musclé que le mien. Il est aussi beaucoup plus agressif, parfois trop même. Le véritable spécialiste du dunk dans la famille, c’est lui. On a des photos d’un concours qu’il a remporté à Bruxelles. J’étais assis sur une chaise. Il s’est élancé du milieu du terrain. Un cousin a lancé le ballon en l’air, il l’a attrapé au vol et a dunké en sautant au-dessus de moi. Incroyable! Avant de partir aux Etats-Unis, alors qu’il évoluait à Gilly, il a d’ailleurs fait partie d’une troupe de dunkers en France ».

En dessous, il y a Bin, qui joue lui aussi aux Etats-Unis pour l’instant. « Il fait partie de la Newman University, également à Wichita, dans le Kansas. Un rêveur, mais dont les rêves pourraient bien se transformer en réalité ».

En bas de l’échelle, il y a Douglas. Voici un mois et demi, il a remporté le concours de freestyle organisé par le firme Nike à l’occasion de la visite à Bruxelles de deux joueurs de NBA, Quentin Richardson et Darius Miles. « Il a 17 ans, c’est le petit qui monte. Il est très fort. Il était supposé partir lui aussi aux Etats-Unis cette saison, mais on n’a rien trouvé pour lui durant l’été. Il a bon espoir de pouvoir partir malgré tout en janvier. Il a ma taille et possède un superbe dribble. Ce n’est pas cela qui va faire gagner un match, mais s’il parvient à mettre son talent au service du collectif, il peut arriver loin ».

Chez les Tshomba, l’attirance pour les Etats-Unis est claire. « Il suffit de voir nos prénoms », constate Butch. « A l’exception de Bin, qui porte le prénom de notre père, nous avons tous un prénom américain. Le basket est un sport américain et nous poursuivons tous un peu les mêmes rêves. J’ai été attiré par le basket en regardant jouer Magic Johnson et Michael Jordan sur cassettes. Mes frères et moi, nous allions jouer sur tous les playgrounds de Bruxelles. Lorsque j’ai annoncé à mes amis que je partais aux Etats-Unis, ils m’ont regardé avec des yeux hagards et on m’ont demandé: -Que vas-tu faire là-bas? Tu joueras avec des gens deux fois plus forts que toi! Mais je suis parti, et si c’était à refaire, je le referais sans hésitation. Je n’aurais voulu rater cette expérience pour rien au monde. C’était génial! »

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