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La drôle de carrière de Massimo Bruno

Trois fois champion de Belgique, champion aussi en Autriche, aujourd’hui à Charleroi. Où est-ce que ça a vraiment coincé ?

 » Je suis entièrement satisfait de notre mercato  » : ces mots viennent de Felice Mazzù après la victoire contre Mouscron qui donne enfin un peu d’air aux Carolos dans le classement. Même s’il évitait de le montrer trop clairement en public, le coach était dépité d’avoir perdu Kaveh Rezaei. Il est habitué à ce qu’on lui vende ses meilleurs joueurs, mais l’Iranien semblait difficile à remplacer, surtout aussi tard dans le mois d’août.

La solution est venue de Troyes avec la signature d’ AdamaNiane, ex-meilleur buteur de Ligue 2. Pour son premier match avec Charleroi, il a marqué un but et centré le ballon expédié ensuite dans son propre goal par le défenseur mouscronnois Mërgim Vojvoda. Bulletin parfait.

Mais quand Mazzù se dit  » entièrement satisfait « , il pense sans doute en priorité à Massimo Bruno. Si on reste logique, ce joueur n’a rien à faire à Charleroi. À bientôt 25 ans, il est censé être en pleine force de l’âge. Et il a déjà un beau petit vécu : un assist qui a qualifié Anderlecht pour la Ligue des Champions, des apparitions dans la même compétition, trois titres et deux Supercoupes avec les Mauves, un titre de champion d’Autriche avec le Red Bull Salzbourg.

Retour en février 2013. On est en pleine Bruno-hype. Massimo Bruno fait sur le flanc droit mauve ce que Milan Jovanovic fait sur le côté opposé. On parle longtemps du gamin avec John van den Brom qui lui promet un avenir radieux.  » Il est sorti de nulle part. Je l’avais pris dans le groupe pour la préparation de la saison, sans penser qu’il allait y rester. Mais il a été tellement bon, dès les premiers jours, que j’ai vite su que je n’allais pas le renvoyer chez les jeunes.  »

Cette interview s’était conclue par un chapitre Diables Rouges. Et l’entraîneur hollandais nous avait dit :  » J’ai appris à connaître Marc Wilmots depuis que je suis en Belgique. Je sais qu’il est sous le charme de deux joueurs d’Anderlecht : Dennis Praet et Massimo Bruno.  »

Le garçon a donc un peu traîné en chemin. Même s’il compte trois titres avec les Bruxellois, il n’a jamais eu au Sporting un rôle sur le long terme de pilier de l’équipe. Plutôt des hauts et des bas. Leipzig, alors en D2, avait cassé sa tirelire pour l’attirer, faisant de Bruno un des transferts les plus onéreux de l’histoire de cette division. Il y a eu ensuite un prêt à Salzbourg, puis une location de deux ans à Anderlecht. À nouveau, des hauts et des bas.

Cet été, il a compris que son avenir à Leipzig était bouché. Lors des premiers matches de la saison, en championnat et Coupe d’Europe, il n’a eu droit qu’à une heure et demie de jeu. Il espérait rebondir plus haut qu’à Charleroi mais, le dernier jour du mercato, il a bien dû reconnaître que c’était finalement l’offre la plus concrète et la plus intéressante, sportivement en tout cas.

Il devient le transfert entrant le plus cher de l’histoire du Sporting (800.000 euros sans les bonus). On sait évidemment que le deal est clair : s’il se remet en selle, il peut être le prochain gros transfert sortant.

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