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La der d’Arshavin

Samedi, avant le début de l’hiver, la finale de la coupe marque la fin de la saison au Kazakhstan, de même que celle de la carrière footballistique d’Andreï Arshavin (37 ans).

Andreï Arshavin restera malheureusement à tout jamais le prototype du footballeur russe qui ne s’est jamais distingué en Europe de l’Ouest. Pourtant, le voir jouer à l’apogée de sa gloire, au Zenit, était un régal, de même que durant ce magnifique EURO 2008, quand le football de reconversion de Guus Hiddink a surpris l’Europe.

Arsène Wenger et Arsenal voulaient Arshavin. En automne, il avait conduit le Zenit à son premier titre depuis 1984. Il avait déjà remporté l’UEFA avec la formation de Saint-Pétersbourg. Fin janvier 2009, les clubs ont trouvé un terrain d’entente, pour quelque 16,5 millions.

C’est à ce moment que l’étoile du médian a commencé à décliner. Il a montré des échantillons de son talent, mais il a souvent dû se déporter sur l’aile, l’axe étant trop encombré. Sa femme déprimait à Londres, il détestait le trafic, le fisc britannique et la culture du vestiaire. Le Russe ne s’y est jamais bien senti.

Il est revenu au Zenit en 2013. Il a envisagé un moment de raccrocher. C’est du moins l’impression qu’il donnait sur le terrain. La phase deux de sa carrière russe n’a pas été un succès, que ce soit au Zenit ou à Krasnodar. Fabio Capello ne l’a pas emmené au Brésil. En 2002, il avait été considéré trop jeune et il n’a donc jamais disputé de Coupe du monde.

Le Kazakhstan lui a lancé une bouée de sauvetage : Arshavin se produit depuis trois saisons pour Kairat Almaty, avec lequel il joue la finale de la coupe samedi. Il s’est distingué dans ce championnat moins réputé : il a été élu joueur de l’année et a remporté une coupe. Ses statistiques révèlent qu’il a été particulièrement brillant au printemps, multipliant buts et assists, comme s’il jetait toutes ses forces dans l’espoir de participer au Mondial. Depuis l’été, en revanche, il s’est éteint. Il est rarement titularisé et ne trouve guère le chemin des filets. C’est la fin.

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