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La débâcle des Dallas Cow-boys

Les Dallas Cow-boys, le club le plus riche du monde, risquent de louper les play-offs de la National Football League (NFL) pour la septième fois en neuf ans.

En juillet, les Dallas Cowboys étaient pour la troisième année d’affilée en tête de la liste des clubs les plus riches, établie par Forbes, avec 4,2 milliards d’euros, devant Manchester United (3,5 milliards), le Real Madrid et Barcelone (3,4) et le club de base-ball des New York Yankees (3,3). Il y a trois ans, le club texan ne valait que 3,55 milliards d’euros et son budget n’a cessé d’augmenter alors que la saison passée, pour la sixième fois en huit ans, il n’est pas parvenu à se qualifier pour les play-offs, ce qui risque de lui arriver cette saison aussi.

Le motif ? L’incompétence, selon les observateurs de NFL. Le noyau est déséquilibré, l’entraîneur, Jason Garrett, n’a pas de tactique claire et le propriétaire, Jerry Jones, se repose sur le passé et croit détenir la vérité absolue.  » Il pense que le Cow-boy Way est la seule voie possible.  »

Au classement de tous les temps du Super Bowl, qui s’est déroulé pour la première fois durant la saison 1966-1967, les Dallas Cowboys, qui ont enlevé cinq titres, sont toujours deuxièmes ex-aequo avec les New England Patriots et les San Francisco 49ers. Seuls les Pittsburgh Steelers ont fait mieux avec six victoires. Mais le dernier titre texan remonte à 1995. Il n’a même plus disputé de finale depuis.

En 2016, pourtant, on prédisait un bel avenir au club : encore rookie, le quarterbackDak Prescott faisait forte impression. Il avait signé pour quatre saisons, pour un salaire annuel de 600.000 euros, des cacahuètes à ce poste. A titre de comparaison, Aaron Rodgers (Green Bay Packers) touche 29 millions par an et Matt Ryan (Atlanta Falcons) 26,6 millions.

 » Cette saison, les Cow-boys ont une fois de plus refusé d’investir les millions qu’ils économisent sur le dos de leur quarterback dans une ligne d’attaque convenable « , avancent les analystes, qui s’interrogent de plus en plus sur le rôle de Jerry Jones, âgé de 76 ans, qui a racheté l’équipe en 1989 pour un peu moins de 120 millions d’euros et a remporté trois titres (1992, 1993, 1995).

 » Il dirige une des plus grandes formations du monde comme une entreprise familiale.  » Le pater familias a offert le poste de CEO à son fils aîné, Stephen, un autre fils, Jerry junior, est responsable du département commerce et marketing et sa fille Charlotte, qui a étudié la biologie, est vice-présidente.  » Will McClay, responsable de l’évaluation des joueurs, est un des rares dirigeants à avoir un passé en football américain mais il ne parvient pas à influencer Jones senior. C’est lui qui décide ce qu’on fait de l’argent. Et manifestement, il préfère l’investir dans des oeuvres de Picasso, Renoir et Matisse.  »

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