LA COMMISSION EUROPÉENNE S’EN MÊLE

Dernier épisode d’une longue série de conflits liés au Pro Tour : l’UCI dépose plainte contre les organisateurs des trois grands tours, le G3, auprès de l’Union européenne.  » Ils ont formé un cartel afin de protéger leur domination et de saboter le développement du Pro Tour « , argumente l’UCI.  » Leurs méthodes nuisent aux intérêts des équipes, des coureurs et du cyclisme en général. L’UCI a tenté à de nombreuses reprises d’impliquer les organisateurs dans un dialogue constructif mais ils refusent toute collaboration. Nous sommes donc dans l’obligation de porter l’affaire devant la Commission européenne « .

Le mois dernier, le G3 a présenté son règlement pour les onze épreuves du Pro Tour qu’il organise. Seules 18 des 20 formations du Pro Tour sont certaines de prendre le départ de ces courses. Outre les trois tours, cela concerne Paris- Nice, Tirreno- Adriatico, Milan- Sanremo, Paris-Roubaix, la Flèche Wallonne, Liège- Bastogne- Liège, Paris- Tours et le Tour de Lombardie. Astana et Unibet. com, les deux nouvelles venues du Pro Tour, devront chaque fois espérer une des quatre wildcards.

Astana a déjà obtenu des wildcards pour tous les tours. Unibet.com reste dans le flou mais rate déjà Paris- Nice, la première course du Pro Tour. L’ASO, l’organisateur de la Course au soleil, a donné sa dernière invitation à Agritubel. Après deux ans de lutte et un investissement de huit millions pour rejoindre le Pro Tour, Unibet.com risque donc d’être victime du conflit entre l’UCI et le G3 toute la saison.

Dès 2008, seules 16 équipes du Pro Tour seront assurées de leur participation aux épreuves du G3, qui va discuter des critères de sélection avec les équipes à partir de mars. Ils dépendraient des prestations des deux dernières saisons mais on ignore si ce sera sur base du classement Pro Tour ou des résultats obtenus dans les courses du G3.

L’AIOCC, l’association des organisateurs, a déjà déposé plainte auprès de la Commission à cause du caractère fermé du Pro Tour.

Pat McQuaid, le président de l’UCI, semblait pourtant confiant dans les colonnes de L’Equipe :  » Nous estimons ce système honnête. Nous sommes prêts à donner tous les détails requis aux autorités de la Commission. Nous nous inclinerons évidemment devant sa décision mais nous l’attendons avec sérénité « .

On ignore encore le traitement que réservera la Commission européenne à cette plainte. S’il y a infraction à la législation européenne, l’affaire pourra être portée devant la Cour européenne de Justice mais la Commission peut également jouer un rôle de médiatrice et essayer de négocier un nouvel accord entre l’UCI et le G3.

par loes geuens

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