LA BELGIQUE EST DE RETOUR

Un goût de nostalgie en prime

Comme au bon vieux temps

Emilio Ferrera: Les deux représentants belges ont réussi de bons résultats lors de la quatrième rencontre du premier tour de la Ligue des Champions et ont confirmé l’impression que, manifestement, les clubs belges sont de retour sur la scène européenne. Il ne faut pas s’arrêter aux chiffres. La manière et le jeu pratiqué par Genk et Bruges ont donné un goût de nostalgie aux amateurs de foot du pays.

LES PLUS DE BRUGES ET GENK

Quand on parle de bon vieux temps on se réfère évidemment un peu plus au Club car il se distingue en championnat mais aussi sur la scène européenne. Contre Galatasaray, on avait la sensation d’être revenus au temps de Ceulemans. A l’époque, Bruges renversait des situations compromises et infligeait des 4 ou 5-0 à des équipes comme Monaco ou Dortmund. Et puis avec Saeternes, Bruges a, peut-être, renoué avec une réputation, celle de dénicheur de grands attaquants. Le Nordique n’a joué qu’un quart d’heure mais il a laissé entrevoir un gros potentiel. Avec sa puissance et sa capacité de marquer, il possède de gros atouts pour figurer dans la lignée des Papin, Farina, Rosenthal, Stanic ou Spehar: tous des joueurs que le Club a lancés et a vendus à bon prix.

En tout cas, deux choses m’ont surprises: primo, le nombre d’occasions brugeoises excepté pendant les 15 première minutes où Galatasaray s’est sans doute créé les plus belles possibilités. Secundo, c’est le niveau individuel acquis par certains joueurs avec une mention particulière pour Simons, Verheyen et Englebert, qui ont fait un gros match.

Face à Rome, Genk a prouvé qu’il était capable de tenir la dragée haute à des équipes de niveau européen. Lors du match aller, il a mieux joué que son adversaire en jouant à dix contre onze lors de la plus grande partie de la rencontre. Au retour, Genk a encore bien joué. Et je ne suis pas d’accord avec la déclaration de Capello, qui a prétendu que le partage était logique parce que les occasions de but avaient été équitablement réparties. C’est peut-être vrai, au niveau de la comptabilité mais quand on voit ce que Dagano a raté, ça ne l’est certainement pas au plan du jeu.

Dans l’absolu, une bonne prestation à Athènes n’est pas à exclure. Et cela nous amène au dernier match contre le Real. Un match qui peut se révéler important car, pour le moment, Madrid est en crise tant en championnat qu’en Coupe d’Europe. Il y aura donc un beau coup à jouer notamment quand on se souvient de quelle manière la presse s’est moquée des joueurs de Genk. Tout ce qui a été dit contre eux constituera sans doute un adjuvant moral pour les Genkois d’autant que la rencontre, présentée en son temps, comme un épisode sans importance, pourrait bien devenir un match décisif.

LES MOINS DU REAL, D’ARSENAL ET DU BAYERN

Le Real et Arsenal avaient tellement dominé leurs adversaires lors des premières rencontres qu’on avait pensé qu’elles allaient réussir le sans-faute. De nouveau tenu en échec en championnat le week-end dernier, le Real ne carbure pas et n’apparaît pas plus à l’aise sur la scène européenne. Même avec des joueurs blessés ( Figo et Raul) et des éléments pas en pleine possession de leurs moyens ( Ronaldo), le partage contre l’AEK est synonyme de défaite. Le Real ne peut snober aucun adversaire et va passer un nouveau test contre l’AS Roma qui doit gagner.

On peut parler de situation paradoxale également pour Arsenal où une mini crise sévit là aussi: avec défaite en championnat et en coupe d’Europe au point que le dernier match à Dortmund risque bien d’être un choc sans pitié.

Depuis le début de la compétition, le Bayern n’a pas paru en grande forme. Certaines personnes prétendent qu’à Milan, il a mieux joué et que le partage aurait été plus logique mais, après la défaite à San Siro, Munich ne peut plus espérer que la troisième place.

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