LA 5E PLACE

Suite au départ de Wouter Vrancken et Mbark Boussoufa, on attend énormément de ce milieu de 24 ans.

1 Vous restez sur une bonne préparation et vous avez tapé dans l’£il dans les deux matches Intertoto. Etes-vous décidé à combler le vide laissé par les départs de Wouter Vrancken et de Mbark Boussoufa ?

Davy De Beule : Pas à moi tout seul. Nous devrons procéder collectivement. J’émerge d’une longue période difficile et j’ai entamé très tôt la préparation pour avoir un volume de base suffisant et être prêt plus tôt. Je n’avais plus eu de bonne préparation depuis un moment. J’ai donc continué à m’entraîner tout en me reposant, ce qui est important. Il ne faut pas oublier que le niveau général augmente tout le temps…

2 Comme le noyau n’était pas complet, vous êtes passé de l’axe au flanc droit pendant la préparation. Où préférez-vous jouer ?

De préférence dans l’axe mais avec deux médians défensifs derrière moi. A Lokeren, j’étais derrière l’avant-centre. Je peux me livrer offensivement, ce qui est aussi possible à droite mais j’ai plus de libertés dans l’axe, je n’y suis pas limité par la ligne. Tout est évidemment lié à l’équilibre de l’équipe. Je pense qu’en championnat, nous allons généralement évoluer en 4-4-2, bien que l’entraîneur puisse parfois préférer le 4-5-1 ou le 4-3-3, comme en Intertoto contre Zurich. A l’extérieur et à domicile en première mi-temps, j’ai joué au milieu avec Nebo Pavlovic et Randall Azofeifa derrière moi. Je peux aussi quitter le flanc, ce que je fais plus que Christophe Grégoire, qui préfère rester le long de sa ligne, à gauche. En fait, Georges Leekens me laisse beaucoup de liberté pour autant qu’en perte de balle, je réintègre l’organisation.

3 Derrière vous, à l’arrière droit, Leekens a le choix entre Sandy Martens et Djordje Svetlicic. Quelle est la différence ?

Celui qui est derrière moi doit s’occuper de la défense et de l’organisation. Peu importe qui s’y trouve pour autant qu’ils accomplissent leur tâche défensive. Svetlicic est un bon arrière mais Sandy a aussi prouvé l’année passée qu’il était bon dans ce domaine.

4 Quelle est la complémentarité de Dominic Foley et Marcin Zewlakow ?

Ils sont du même type : pas des plus rapides et des joueurs qui aiment avoir le ballon dans les pieds. Je les crois suffisamment intelligents pour se démarquer en fonction l’un de l’autre. Un qui décroche et l’autre qui reste en pointe. Cet automatisme est déjà présent. Nous ne devons donc pas chercher la profondeur mais faire tourner l’ensemble de l’équipe. Foley est également un avant-centre qui sait conserver le ballon et permet aux médians de monter. Zewlakow sait également se plier à l’intérêt du groupe. Il ne s’estime pas trop bon pour cela.

5 La saison passée, Leekens a imputé la faiblesse de votre premier tour aux matches Intertoto contre Valence. Il estimait que malgré l’élimination, les joueurs s’étaient reposés sur les lauriers de leurs bons matches. Qu’en est-il après les matches contre le Grasshoppers Zürich ?

La saison passée, tout le monde pensait que tout marcherait et certains ont sombré lors du premier match, contre Zulte Waregem. L’entraîneur a insisté sur la qualité de Zurich pour nous affûter. Nous ne devons pas non plus oublier que Zulte Waregem n’est pas le Club Bruges. Lors de la première journée, Zulte Waregem n’était pas encore la révélation du championnat.

6 Mbark Boussoufa estime que l’arrivée de Nebosja Pavlovic a constitué un tournant, la saison passée : l’équipe a alors vraiment joué. Quelle est l’importance d’un joueur comme Pavlovic pour Gand ?

Au médian défensif, il est essentiel. Il comble les brèches, récupère les ballons et les renvoie rapidement dans les pieds d’un des éléments offensifs. Il a un bon gabarit et se tire bien d’affaire dans les duels.

7 Suite aux départs, on pensait que Gand allait enfin enregistrer un bénéfice et réaliser de solides investissements mais une partie de cet argent a été consacré à la liquidation des dettes. Cela n’a-t-il pas déçu le groupe des joueurs ?

Ce qui compte, c’est que le club soit sain. Il faut parfois grandir avec beaucoup de prudence. Quand toutes les dettes seront apurées, le club pourra s’atteler à l’aspect sportif. De toute façon, on ne peut remplacer directement Boussoufa. La direction ne doit pas se faire mal pour ça.

8 Gand veut se profiler comme un club éthique, ce qui implique qu’il ne retiendra jamais les joueurs susceptibles de progresser ailleurs. Espérez-vous rentrer dans cette logique en fin de saison ?

J’ai appris à ne pas compter. Je fais donc de mon mieux, tout simplement. Cela sonne peut-être comme un cliché mais tout finit par arriver au bon moment. Je me contente donc de faire mon travail de mon mieux.

9 Quelle confiance conserve le groupe suite au départ de Boussoufa et Vrancken ?

L’assurance croît avec les matches et les résultats. N’oubliez pas que la saison passée, le premier tour n’a pas été bon (malgré Boussoufa et Vrancken) parce que nous n’avions pas d’équipe type. C’est grâce à l’équipe que Boussoufa a pu s’épanouir et d’autres joueurs vont maintenant prendre leurs responsabilités et grandir. Deux places se sont libérées et les nouveaux ont des qualités.

10 Gand a terminé quatrième, un résultat exceptionnel, largement attribué à Boussoufa. On vise maintenant la cinquième place,  » avec une marge vers le haut et le bas « , comme le formule le président. Quelle peut être l’ampleur de cette marge ?

Il faut viser cette cinquième place ! C’est en tout cas un beau défi pour nous : prouver que nous en sommes capables, même sans Vrancken et Boussoufa.

RAOUL DE GROOTE

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