L’Union, Waterloo du RWDM 47 ?

Hormis le Sporting d’Anderlecht, qui lutte ardemment pour conquérir un quatrième titre consécutif de champion de Belgique et qui surfe au-dessus de la mêlée, c’est pratiquement tout le reste du football bruxellois qui tousse. Certains clubs survivent vaillamment, d’autres tendent la main pour ne pas couler. Enfin, la dernière tendance  » fashion « , c’est de ne pas se soucier des résultats mais d’allonger pour racheter un matricule. Cela n’est pourtant pas sans complications et le RC Schaerbeek, pour ne citer que lui, avait lancé la mécanique au printemps 2014, en reprenant le matricule de Terjoden-Welle, une modeste entité de Promotion basée à Denderleeuw.

Du coup, plutôt que de descendre de P1 en P2, les Bruxellois avaient fait le grand saut en divisions nationales. Les  » Anes  » sont d’ailleurs sur le point de faire rebelote dans les heures qui viennent (via le matricule d’Ath ?). Quand on parle de complications, on pense notamment à l’école des jeunes et aux subsides octroyés. Les enfants du club continuent de jouer sous le nom du RC Schaerbeek, histoire de toucher de l’argent au niveau de la Région bruxelloise, alors que l’équipe première s’est rebaptisée Renaissance Schaerbeek, club néerlandophone inscrit en Flandre. Vous nous suivez ? Et au sein de la direction du club, on rêve ouvertement de la Division 2. Dur à croire.

Une antichambre qui, si l’on se fie au dernier projet de réforme annoncé, va passer à huit clubs. Avec quelle position pour l’Union Saint-Gilloise, néo-promue, et le White Star Bruxelles ? Difficile à dire. Ce dernier, toujours dirigé et entraîné par JohnBico, l’ancien agent des frères Hazard, a finalement obtenu sa licence le 27 avril mais après avoir apuré quelques dettes qui couraient encore. Notamment une de plusieurs dizaines de milliers d’euros dont on n’a guère parlé. Plus largement, la question de l’enracinement à Molenbeek du White Star soulève des questions. D’autant que ces dernières semaines, on évoque avec insistance le retour du  » RWDM 47 « , soutenu par PhilippeHousiaux notamment. Soutenu par des investisseurs, le dessein semble viable mais le club doit se trouver un… matricule. En ce qui concerne son implantation, il semble que la commune de Molenbeek Saint-Jean soit prête à lui ouvrir les portes du stade Edmond Machtens en alternance avec son résident principal mais cela fait grincer des dents.

Ledit matricule aurait pu être celui de Waterloo, écurie de Promotion en proie aux difficultés financières mais le matricule 677 a été racheté, la semaine dernière et contre toute attente, par JurgenBaatzsch. Cet homme d’affaires allemand est aussi le président de l’Union Saint-Gilloise ! Pourquoi l’a-t-il racheté un peu plus de 100.000 € ? Bonne question. Officiellement, pour s’en servir de plateforme-satellite pour ses espoirs et pour  » tendre la main à un club en difficulté.  » Reste que, sous le manteau, et dans certains comptoirs des  » caberdouches « , on affirme sans la moindre preuve, qu’il s’agit d’une manoeuvre téléguidée pour empêcher le RWDM de se reconstruire. Info ou intox ? Impossible à dire et quand bien même…

Heureusement, parce qu’il faut toujours un peu de quiétude au coeur de l’agitation, il y a des petits clubs accueillants et qui ne font pas de vagues. Le Léopold et le FC Ganshoren par exemple, qui ont tous deux assuré leur maintien en Promotion. Le reste, c’est un mélange de  » Dallas  » et de  » FalconCrest « .

PAR DAVID DUPONT

Existe-t-il une manoeuvre téléguidée pour empêcher le RWDM de se reconstruire ?

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