L’organisation montoise? Basée sur l’émotion (Jos Daerden)

Jusqu’au bout, Jos Daerden se sera comporté comme un gentleman. S’il est déçu et surpris de son limogeage, ne comptez pas sur lui pour brocarder le club :  » Je ne m’attendais pas à cette sanction. Il y a dix jours, j’avais été convoqué à une réunion avec notamment le président Leone, Alain Lommers et Stéphane Pauwels et ils m’avaient encore affirmé qu’ils continueraient avec moi si le club se maintenait en D1. Mais l’incident contre Westerlo a été prépondérant. Je donne toujours trois, quatre minutes aux joueurs pour retrouver leur calme. J’ai toujours procédé de cette manière mise à part lors du match de Coupe contre Denderhoutem où notre équipe se prenait pour une constellation de stars. Puis, il y eut du vacarme dans le couloir. Il s’agissait du président qui, irrité, pénétrait dans les vestiaires. Il a dit û J’en ai marre de la théorie. Il faut de l’agressivité. J’ai essayé de le calmer et j’ai ajouté qu’il ne pouvait y avoir qu’un patron à la mi-temps. Il m’a dit que c’était lui qui payait et qu’il était le patron. Je suis alors sorti cinq minutes pour préparer mon discours, le laissant seul avec les joueurs « .

Mais Daerden a-t-il compris la gravité de l’incident ?  » Quand quelque chose se passe le samedi, on en discute toujours le lundi. Je n’ai donc pas jugé utile de revenir sur le problème le dimanche. On m’a reproché d’être resté trop calme mais dans de telles circonstances, je considère cela comme une qualité. Le président de Mons a réagi sur le coup de l’émotion. D’ailleurs, l’organisation en général à Mons est beaucoup trop basée sur l’émotion. Le président compte dans son entourage beaucoup de personnes qui s’excitent facilement. Il est influencé par tout cela. Mais à part ce point, je ne reproche rien au président Leone avec qui j’ai bien travaillé « .

Reste que Daerden a mal encaissé son licenciement :  » Personne ne peut dire si Mons se sauvera. Mais je constate simplement que l’objectif pour lequel j’avais été engagé est rempli. J’aurais compris mon limogeage si le club restait sur quatre défaites d’affilée mais on venait de prendre sept points sur douze. Sur le deuxième tour, on pointait en 6e position. On me reproche de ne pas avoir su motiver mes joueurs mais comment auraient-ils alors réalisé ce bilan de sept sur douze ? Je suis également déçu de lire dans la presse ce que l’on me reproche sans qu’on ne me l’ait dit en face. Ce n’est pas très correct… « 

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