Puel a joué la carte de la discrétion.

Cela fait maintenant plus de sept ans que Lyon a la mainmise sur la Ligue 1. Et cette saison, malgré la défaite à Nantes, le club ne déroge pas à la règle. Les entraîneurs changent mais la recette est la même. Et les résultats suivent. Que vaut le cru 2008-2009 ? Il commence tout doucement à porter la griffe du nouvel entraîneur, Claude Puel.  » Contrairement à ses prédécesseurs, Puel est arrivé avec un titre de manager général « , explique Jean-Luc Gatellier, journaliste à L’Equipe.  » Si Lyon a changé autant d’entraîneurs, c’est en raison de la difficulté de vivre avec le président Jean-Michel Aulas qui se mêle souvent du sportif.  » Avec Puel, les rôles sont parfaitement définis. L’ancien entraîneur de Lille n’accepterait pas qu’on empiète sur son terrain.  » Aulas voulait absolument Puel, qu’il courtisait chaque année. Il l’a eu mais en contrepartie, il sait maintenant qu’il y a des choses qui ne se discutent pas « , ajoute Gatellier.

Depuis son arrivée, Puel a réussi à pacifier le staff technique (le préparateur physique Robert Duverne et l’entraîneur des gardiens Joël Bats ne s’entendaient pas avec Alain Perrin, l’ancien coach) et il a acquis le respect des joueurs en imposant une certaine rigueur.  » Il est arrivé à Lyon avec une certaine légitimité. Il avait réussi de bonnes choses à Lille et avait été champion à Monaco « , continue Gatellier. Puel a appliqué la recette lilloise en jouant la carte de la discrétion. Finies les interviews de joueurs sur le parking, terminées les conférences de presse quotidiennes. Il a également fait poser des bâches autour du terrain d’entraînement et s’évertue à brouiller les pistes (en donnant avant chaque rencontre 20 noms pour ne pas dévoiler ses cartes).

Au point de vue du jeu, Puel, qui refuse l’étiquette de système défensif, s’attache cependant à retrouver une assise défensive car il sait qu’un succès (ou un bon parcours) en Ligue des Champions passe par là.  » Sans être souverain comme en témoigne sa défaite de samedi dernier, Lyon est en tête. Mais l’OL va monter en puissance et être de plus en plus costaud. C’est parfois moins spectaculaire, on ne risque plus de voir l’OL gagner 3-0 contre le Real, mais la régularité semble plus présente « , conclut Gatellier.

IVAN KLASNIC, l’attaquant croate de Nantes qui n’avait pas encore marqué un seul but avec les Canaris, a inscrit un doublé contre Lyon.

ALAIN PERRIN a conquis sa première victoire en championnat avec Saint-Etienne (contre Le Havre 2-0).

SANTOS MIRASIERRA, le supporter marseillais arrêté par la police de Madrid lors du déplacement de l’OM à l’Atletico Madrid, a été condamné à trois ans et demi de prison. Ce procès a suscité beaucoup de débats en France, de nombreux joueurs (dont Didier Drogbaet Frank Ribéry) et supporters de différents clubs prenant ouvertement position contre la manière de procéder de la police et de la justice espagnoles.

EDEN HAZARD (Lille) et Kevin Mirallas (Saint-Etienne) ont tous les deux joué le dernier quart d’heure en Ligue 1. Luigi Pieroni (Valenciennes) n’était pas retenu.

MICKAËL CHRéTIEN, l’arrière de Nancy, n’a pas de chance : à peine rentré de blessure (claquage), il s’est blessé dès sa première titularisation contre Lorient.

JOHN MENSAH, le défenseur de Lyon, est de nouveau blessé samedi à un mollet à l’entraînement.

DISTINCTIONS : Franck Ribéry et Arsène Wenger ont été désignés Joueur français et Entraîneur de l’année par France Football.

MAMADOU NIANG, l’attaquant sénégalais de l’OM, sera out six semaines après s’être fracturé un os du pied.

STéPHANE VANDE VELDE

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