» L’ODEUR DU VESTIAIRE DANS LA PEAU « 

FRED WASEIGE NE LAISSE RIEN AU HASARD

Aisément reconnaissable grâce à cette tchatche et ces sonorités liégeoises, Fred Waseige a investi le petit écran, peu de temps après avoir tiré un trait sur sa carrière de footballeur.

Vu vos différentes apparitions en télé, et ce avant de débarquer chez Be TV, vous avez vite fait partie des bons clients ?

J’ai travaillé pour la RTBF à l’époque de Match 1 à la fin des années 90. Je suivais la rencontre phare de la journée et j’en donnais l’analyse. Pour cette même chaîne, j’ai également couvert en tant que consultant la Coupe du Monde de 2002. Et concernant mes débuts chez Be TV, qui s’appelait à l’époque encore Canal+, mis à part quelques piges antérieures, c’est aux abords du terrain que j’ai commencé.

Aujourd’hui, vous êtes journaliste à part entière. Le passage a-t-il été difficile ?

Par rapport au rôle de consultant, il y a un monde de différence. Quand vous êtes seul à commenter, on se rend vite compte que si on ne dit rien, c’est le silence le plus complet. Voilà pourquoi, on doit énormément se documenter. Ça varie entre 6 à 8 heures de préparation pour un match. J’essaye d’être méticuleux dans mon métier. Au-delà de cet aspect, j’ai pris des cours de diction pour, entre autres, atténuer mon accent.

Aviez-vous pensé vous recycler dans les médias ?

Dernièrement, ma mère m’a ramené des coupures de presse dont j’étais l’auteur. Vers 15 ans, je rédigeais des comptes rendus des matches des Réserves du FC Liège pour le journal du club. Par après, j’ai écrit dans un magazine qui s’appelait Tiercé Bel Sport et j’ai également été correspondant pour Le Soir. J’ai, très tôt, été attiré par ce métier.

Retirez-vous des avantages de votre carrière quand vous commentez une rencontre ?

J’ai gardé l’odeur du vestiaire dans la peau. Je tente de faire partager aux téléspectateurs des détails : quand quelqu’un se roule de douleur, je crois savoir déceler la part de comédie, ou quand un entraîneur adresse des signes à ses joueurs, j’arrive à les analyser, par exemple.

Et cela, le plus souvent des studios.

C’est vrai que je commente rarement des tribunes. La priorité va à Bruno Taverne et Jean-François Remy. J’ai quand même assisté à Newcastle-Manchester United en compagnie de Philippe Albert. Mis à part le fait que j’ai dû prendre l’avion à 5 h du matin le jour de l’an, c’était fabuleux. Philippe s’est fait ovationner par 52.000 personnes à la mi-temps du match. Quel consultant au monde peut en dire autant ?

T.B.

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