L’obsession du maintien

Trois ans après avoir basculé en D2, le RWDM revient parmi l’élite. Avec une équipe qui recèle peu de points communs avec celle qui a culbuté à l’issue de la saison 97/98. Dans une situation financière toujours tangente, le deuxième club de la capitale ne peut se permettre un aller-retour sous peine de ne jamais s’en remettre. Après avoir pris le relais d’ Ariel Jacobs dans la dernière ligne droite de la saison dernière, Patrick Thairet, un homme de la maison, a été reconduit pour deux saisons au poste d’entraîneur. Sa mission: assurer le maintien. Avec une enveloppe budgétaire réduite, le manager sportif Freddy Smets, l’un des rares éléments du club qui possède l’expérience de l’élite, a tenté de construire une formation qui tient la route. Avec des joueurs qui possèdent déjà un vécu à l’étage supérieur comme Dirk Van Oekelen, Lambert Smid ou Kris Temmerman. Mais aussi en attirant ce qui se faisait de mieux en D2 et en débauchant des étrangers devant apporter le petit plus.

DEFENSE

Même si ce secteur a été performant en D2, cela n’offre aucune garantie de succès cette saison. Après avoir attendu des années dans l’ombre de Dirk Rosez, Wilfried Godart a l’occasion de s’imposer parmi l’élite. Charly Okonedo, un rude défenseur en provenance de Roulers, issu du centre de formation de Lille, devrait évoluer à droite. Le tandem de l’axe Laurent FassotteIbrahim Kargbo a été conservé. Le RWDM mise sur leur jeunesse et leur talent pour cadenasser la défense. A gauche, Dirk Van Oekelen (St-Trond) sera incontournable. Afrim Salievski peut également revendiquer une place.

ENTREJEU

Patrick Thairet n’a pas encore défini le schéma tactique qui sera utilisé. Il est probable que le 4-4-2 soit selon les circonstances redessiné en 5-3-2 voire 4-5-1. Les possibilités dans la ligne médiane paraissent plus nombreuses. Avec une base de départ: Kris Temmerman, transféré sur le tard d’Alost, Ouchla un international marocain acquis au FAR Rabat en pare-chocs défensif, Lambert Smid en régisseur et Tommie Careel (Ingelmunster) sur le flanc gauche. Les variantes se nomment Jonathan Butera (à droite ou dans l’axe), Yilmaz Seker (idem), David Rimbold (à gauche) ou encore le Brésilien Thiago (demi défensif ou flanc gauche) qui évoluait l’an dernier en D2 suisse. Mais aussi Daniel Brezic, un international slovène qui dispose d’un beau coup de patte et évoluait l’an dernier en D1 autrichienne.

ATTAQUE

Le secteur le plus problématique. Après le départ d’ Yves Buelinckx, le RWDM ne possèdait pas la saison dernière un vrai buteur capable de faire la différence. Il a pu heureusement profiter de la forme de l’un ou l’autre de ses attaquants à des moments importants. Paul Kpaka, le meilleur buteur, n’a pas été conservé et a trouvé de l’embauche au GBA. Ce qui n’était pas prévu au programme, c’est le départ définitif pour le Brésil de Fabio Giuntini, qui avait été le héros du tour final. Après la volte-face d’ Edwin van Ankeren, finalement parti au club norvégien d’Odd Grenland, Frédéric Pierre, sur une voie de garage au Standard constituait la solution de remplacement idéale. Le puissant Russe Alexandre Kolotilko, lunatique la saison dernière, devrait être l’une des révélations de la saison. De toute manière, ce secteur devrait encore être renforcé. Un pivot et/ou un buteur. Un élément qui pourrait éclore lors des nombreux tests que le néo-promu effectuent ces derniers temps.

CONCLUSION

A l’instar de toutes les équipes qui montent, le scepticisme plane au-dessus du RWDM. Le club n’a pas réellement eu le temps de préparer son come-back en D1 et n’affiche pas au sein de ses cadres une grande expérience de l’élite. Malgré une campagne des transferts intelligemment menée, la garantie de succès n’existe pas. Le déroulement de la saison dépendra probablement de la mise à feu.

Jean-Marc Ghéraille

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