» L’obliger ne sert à rien… « 

Depuis son arrivée en Belgique, Ahmed Hassan a bénéficié de l’assistance d’ Abdel Tantush pour le seconder dans la vie de tous les jours. Le Libyen, qui passe les trois quarts de son temps avec le médian égyptien, est sans doute celui qui le connaît le mieux.

 » Si je dois le résumer en une seule phrase, je dirai qu’Ahmed est l’intelligence en mouvement, aussi bien sur le terrain que dans la vie de tous les jours. D’un côté, j’ai rarement vu un joueur doté d’une telle classe intrinsèque se démener autant pour ses partenaires. De l’autre, c’est quelqu’un de très malin, qui gère parfaitement ses affaires. Je l’ai accompagné quelquefois lors de négociations diverses et le moins que je puisse dire à ce propos, c’est qu’il est un businessman avisé. Hormis ses amendes, il n’a pas dû perdre beaucoup d’argent dans sa vie, j’en suis sûr.

Comme joueur, Hassan est franchement un pro jusqu’au bout des ongles. Ses seules sorties sont ses repas, en ville, au restaurant Le Nil, boulevard Lemonnier, qui est en quelque sorte son deuxième chez-soi. Les boîtes de nuit, très peu pour lui. En règle générale, c’est d’ailleurs un couche-tôt. Il a besoin de ces plages de repos car il se dépense sans compter. C’est une véritable pile électrique. Deux minutes dans un fauteuil, c’est limite, car il a déjà l’envie de bouger. Si je ne lui parle pas, pour cause de réponse à un coup de fil, il s’empresse alors de téléphoner lui-même à quelqu’un d’autre. Il ne supporte tout simplement pas l’inactivité.

Hassan est quelqu’un de franc. Quand il a quelque chose à dire, c’est en face. Jamais derrière le dos. Il n’épargne rien ni personne. Même Herman Van Holsbeeck en a pris pour son grade avec lui. S’il a un gros défaut, ce sont ses trous de mémoire. Il oublie beaucoup. Ce n’est jamais de la mauvaise volonté mais il a toujours tant de choses en tête que des rendez-vous lui échappent. Parfois, je dois les lui rappeler à plusieurs reprises sur une même journée.

Pour obtenir quelque chose de lui, il ne faut surtout pas l’obliger. Dans ce cas, il ne s’exécutera pas facilement. C’est d’ailleurs d’application dans le cadre du football aussi. Si l’entraîneur lui dit : -Tu dois faire ça, il dira oui mais il fera comme bon lui semble. En revanche, quand vous l’amenez patiemment où vous voulez, il vous prêtera une oreille attentive.

Ce qui m’interpelle par-dessus tout, chez lui, c’est son extraordinaire confiance en lui. Il a beau rater deux passes risquées d’affilée et s’attirer les foudres du staff technique et du public, il réessayera une troisième fois. Sa foi est inébranlable « .

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