L’inter sous pression

La coupe en consolation

Une défaite 0-3 par forfait, quatre matches à huis clos. L’Inter ne peut pas se plaindre de la sanction dont elle écope suite aux incidents de mardi dernier dans le derby contre Milan. C’était la quatrième fois qu’un match à domicile de l’Inter devait être interrompu suite à des incidents. Une fois en championnat, contre l’Atalanta en mai 2001 et deux fois en Coupe d’Europe : contre le Real Madrid en mars 1983 et contre Alaves en février 2001.

Pour la première fois en Italie, l’Inter s’est portée partie civile contre les supporters qui se sont mal comportés. Depuis le week-end dernier, l’Italie pratique aussi la tolérance zéro face à la violence : au moindre incident, le match sera arrêté.

En reprochant à l’arbitre MarkusMerk d’avoir déclenché cette violence, Roberto Mancini a jeté de l’huile sur le feu. L’entraîneur de l’Inter sent la direction du vent. Pas seulement parce qu’il a perdu trois des quatre derbies milanais, l’autre se soldant par un nul, mais surtout parce que, comme ses prédécesseurs, il risque de passer à côté de tout prix. Or, le propriétaire Massimo Moratti exige un trophée. Depuis qu’il a repris l’Inter il y a dix ans, il n’a remporté qu’une Coupe UEFA, en 1998. Aucun autre club n’a un bilan aussi maigre par rapport aux investissements réalisés. En championnat, l’Inter est le champion des matches nuls. Elle n’a certes perdu qu’une seule rencontre mais a réalisé 17 partages. Elle est éliminée de la course au titre depuis quelques mois. Après l’élimination de la Ligue des Champions, il ne reste à Mancini que la Coupe d’Italie comme prix de consolation. L’Inter doit également s’accrocher à la troisième place si elle veut se qualifier directement pour la prochaine Ligue des Champions. Si Mancini ne gagne pas la Coupe et/ou s’il ne réussit pas à qualifier son équipe pour le bal des champions, il n’est pas certain du tout qu’il soit encore entraîneur de l’Inter la saison prochaine. (G. Foutré)

VINCENZO MONTELLA a reconduit son contrat à l’AS Rome pour cinq ans, soit jusqu’en 2010. Le meilleur buteur de la Série A avait pourtant été prié de se chercher un autre club en juin dernier, car on ne pensait pas qu’il aurait beaucoup d’occasions de jouer. MILAN est le club italien le plus riche, selon le magazine Forbes. L’AC est troisième du classement général avec 893 millions d’euros derrière Manchester United et le Real. La Juventus est quatrième, l’Inter septième.

BUTEURS : 1. Montella (AS Rome) 20 buts ; 2. Gilardino (Parme) 16 ; 3. Adriano (Inter), Ibrahimovic (Juventus) 15 ; 5. Shevchenko (AC Milan), Esposito (Cagliari), Toni (Palerme) 14.

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