L’important n’est pas de participer, mais de progresser

Quatre ans après la 4e place aux JO de Pékin, quelques protagonistes sont sans club, certains ont vu leur carrière s’enliser mais beaucoup sont devenus des stars internationales.

Quatre ans ont passé. Les Diables Rouges sont toujours en quête d’une qualification pour un grand tournoi. Il suffirait sans doute d’un déclic, car le talent est là. En attendant, la 4e place aux JO de Pékin reste le dernier résultat marquant d’une équipe nationale belge. Un résultat forgé dans la douleur. Mais fêté dans la liesse, après un quart de finale contre l’Italie, remporté 3-2 après avoir été mené 0-1 et réduit à dix.

Flash-back : 15 juillet 2008. Au retour d’un stage à Malte, le sélectionneur des Espoirs JeanFrançoisdeSart communique la liste définitive des 18 joueurs (plus quatre réservistes : VadisOdjidja et YvesDeWinter qui accompagnent le groupe en Chine, RolandLamah et GiuseppeRossini qui restent en standby en Belgique). La date est incommode. Un accord est trouvé pour que les clubs engagés dans les tours préliminaires des compétitions européennes fournissent deux joueurs au maximum. Cela concerne surtout le Standard, engagé en Ligue des Champions. Le choix rouche se porte sur MarouaneFellaini et LandryMulemo. AxelWitsel  » saute  » et le Soulier d’Or StevenDefour, déjà Diable Rouge confirmé, est laissé sur le carreau dès le départ.

De Sart veut privilégier le groupe qui s’est qualifié grâce à la 4e place à l’EURO 2007 Espoirs. Une exception : VincentKompany, pas présent aux Pays-Bas un an plus tôt et qui constitue une valeur ajoutée. Chaque pays peut sélectionner trois joueurs de plus de 23 ans. De Sart en choisit deux : SeppDeRoover et MaartenMartens, précisément parce qu’ils faisaient partie du groupe qui a forgé la qualification. Pas TimmySimons (31 ans), un moment envisagé. Quatre joueurs doivent décliner pour blessure : JonathanBlondel, TomDeSutter, NicolasLombaerts et ThomasVermaelen.

 » Je l’avoue : j’ai regardé le tournoi olympique de Londres avec une certaine nostalgie « , reconnaît de Sart.  » Cela donne la chair de poule : se dire qu’en 2008, on était là-bas et qu’on a terminé 4e. « 

 » Un formidable résultat et pourtant, j’ai le sentiment qu’on pouvait encore faire mieux « , embraie son adjoint JeanFrançoisRemy.  » Suite aux départs de Fellaini et de Kompany, JanVertonghen a dû reculer de l’entrejeu en défense centrale. En demi-finales contre le Nigéria, on a manqué d’impact physique en milieu de terrain. On avait laissé beaucoup d’influx lors du quart de finale contre l’Italie.  »

Les deux sélectionneurs passent les troupes en revue et jugent leur évolution.

Logan Bailly

Août 2008 : il est le gardien titulaire de Genk et a déjà débuté chez les Diables Rouges. Son passage à Mönchengladbach se passe bien dans un premier temps, puis part en vrille.

Août 2011 : il est prêté à Neuchâtel, qui connaît des problèmes financiers.

Janvier 2012 : pas payé, il s’engage pour un prêt d’une durée de six mois avec option d’achat à Genk. Malgré 11 titularisations lors du second tour, le Racing décide de ne pas lever l’option d’achat. Aujourd’hui, il tente de se relancer à Louvain. (8 sélections chez les Diables).

DeSart :  » Un gâchis. Alors qu’il avait le potentiel pour atteindre le top, il a joué avec le feu et doit désormais tout reconstruire. Au lieu de progresser, il a régressé.  »

Remy :  » Ses problèmes s’expliquent par différents paramètres. En Allemagne, il a fait la connaissance d’un autre championnat : responsabilités accrues, médiatisation accrue. Pour ne rien arranger, des problèmes extra-sportifs l’ont engagé dans une spirale négative. Le gardien sûr de lui, conquérant, bien positionné sur ses appuis et attaquant les ballons, s’est laissé gagner par le doute. Il est devenu un gardien qui recule, au point de se retrouver parfois sur son derrière. Un garçon foncièrement gentil, qui a parfois tendance à faire le fier et doit retrouver son identité de jeu.  »

Yves Makabu Ma-Kalambay

Août 2008 : il est le gardien de Hibernian Edimbourg et raconte ses exploits à qui veut l’entendre. Dont un penalty arrêté face au Celtic, qui permet à son équipe de l’emporter 1-0. Ensuite, il perd sa place à cause d’un manque de concentration et de problèmes privés.

Août 2010 : il tente de se relancer à Swansea, chez son ancien entraîneur. Sans beaucoup de succès.

Janvier 2012 : il rentre en Belgique, mais ne joue qu’un match pour Malines. Aujourd’hui, il est sans club. (1 sélection, a opté pour le Congo).

DeSart :  » A-t-il été surévalué après son passage à Chelsea, dans sa jeunesse ? Il a connu une progression fulgurante grâce à son gabarit. Sa sélection pour les JO se justifiait par son statut de titulaire à Hibernian. Mais dans une carrière, il faut pouvoir se remettre en question et continuer à travailler tout en gérant ses émotions.  »

Remy :  » Il est moins technique que Bailly, joue plus sur sa présence athlétique. Il a besoin d’être sécurisé, de savoir qu’on compte sur lui. Lorsqu’il perd ses repères, il patauge.  »

Sepp De Roover

Août 2008 : il termine sa deuxième saison au Sparta Rotterdam (43m/3b). Au retour des JO, il est transféré au FC Groningen. Un succès. Le 14 novembre 2009, il joue un match amical avec les Diables contre la Hongrie (victoire 3-0), sans lendemain.

Août 2010 : il revient en Belgique, à Lokeren, mais ne s’impose pas. Aujourd’hui, il tente de se relancer aux Pays-Bas, au NAC Breda.

DeSart :  » Il a livré un super Championnat d’Europe et de très bons JO. Bonne mentalité, belle mobilité. Des blessures ont freiné sa progression.  »

Remy :  » Après son premier match chez les Diables, il se déchire les ligaments croisés. La poisse. Aux JO, il a livré un match formidable contre Ronaldinho. Un garçon intelligent, qui se retourne facilement et est efficace dans le geste défensif.  »

Laurent Ciman

Août 2008 : il vient de signer un contrat de trois ans à Bruges, où il retrouve son ancien entraîneur de Charleroi, JackyMatthijssen. Cela se passe mal.

Août 2009 : il est prêté à Courtrai, entraîné par GeorgesLeekens qui le relance et lui offre une première sélection chez les Diables le 19 mai 2010 (match amical contre la Bulgarie). De retour de prêt à Bruges, il n’est pas retenu.

Juin 2010 : il est transféré au Standard, dans le cadre d’un accord qui inclut le passage de MarcosCamozzato dans la Venise du Nord. Aujourd’hui, il est toujours au Standard où il joue comme défenseur central. (6 sélections)

De Sart :  » Il a peu joué aux JO. Je l’ai emmené parce que dans un noyau restreint, sa polyvalence pouvait être intéressante. Il a progressé en quatre ans. La preuve : il a été repris chez les Diables. Un garçon qui a du potentiel, mais parfois du mal à se gérer.  »

Remy :  » Il est fâché lorsqu’il ne joue pas. Je préfère un garçon qui a du caractère qu’un autre qui n’en a pas. Lorsqu’il a refusé de monter au jeu à trois minutes de la fin contre la Nouvelle-Zélande. De Sart a réagi en disant : – Legroupevaréglercela. Et de fait : Laurent est venu lui-même s’excuser le lendemain.  »

Vincent Kompany

Août 2008 : après des débuts difficiles à Hambourg, il est devenu titulaire. Furieux de devoir rentrer prématurément en Allemagne, avant la fin du tournoi olympique, il tente un bras de fer avec son club qui ne cède pas. Le ressort est cassé.

22 août 2008 : Manchester City l’engage pour 8,5 millions d’euros.

14 mai 2011 : il devient le premier Belge à remporter la FA Cup. Aujourd’hui, il est le capitaine du club champion d’Angleterre et élu meilleur joueur de Premier League. (41 sélections).

DeSart :  » Qu’il soit aujourd’hui meilleur joueur de Premier League est fabuleux. Un vrai leader, un garçon ambitieux mais aussi une bête de travail : il ne s’est pas contenté de s’asseoir sur ses lauriers, il a continué à bosser. Il n’a joué qu’un match aux JO, à cause d’un carton rouge et de l’insistance de Hambourg, qui l’a rappelé.  »

Remy :  » La veille de son départ, il était encore au téléphone avec son club à 3 heures du matin pour essayer de rester. Il est arrivé au sommet parce qu’il a trouvé l’endroit idéal pour s’épanouir. Il a besoin d’une forme de reconnaissance de son talent, ce que City lui a offert. Il a trouvé la stabilité professionnelle et affective. « 

Thomas Vermaelen

Août 2008 : il est déjà une pièce essentielle de l’Ajax Amsterdam.

Août 2009 : après 143 matches toutes compétitions confondues (deux Coupes des Pays-Bas et deux Supercoupes), il quitte l’Ajax pour Arsenal. Ses bonnes performances lui valent d’intégrer l’équipe type de Premier League en 2009-2010. La saison suivante est noire : à cause d’une blessure encourue le 7 septembre 2010 avec les Diables Rouges, il ne joue que cinq matches avec Arsenal. Aujourd’hui, il est le vice-capitaine des Gunners (36 sélections).

DeSart :  » Lui aussi, c’est un bosseur. Comme Kompany, avec un peu moins de talent à la base. Dans la motivation et la qualité du travail, c’est un exemple pour les générations futures.  »

Remy :  » Un gars bien, d’une dimension humaine supérieure, sur qui l’on peut toujours compter.  »

Jan Vertonghen

Août 2008 : il commence à s’imposer à l’Ajax qui l’a conservé après un prêt concluant au RKC Waalwijk. Sa progression se confirme d’année en année.

2011-2012 : en tant que capitaine, il remporte le titre de champion et est élu Footballeur de l’année aux Pays-Bas. Aujourd’hui, il s’apprête à découvrir la Premier League avec Tottenham qui l’a transféré pour 12 millions d’euros. (38 sélections).

DeSart :  » Je l’ai toujours trouvé meilleur comme milieu de terrain que comme défenseur. En 2008, c’était un bosseur comme Vermaelen. J’ai l’impression qu’il s’est un peu endormi sur ses lauriers.  »

Remy :  » En défense à l’Ajax, il est peut-être tombé dans la facilité. Il s’est parfois contenté de rester derrière dans une équipe qui domine. Son passage en Angleterre va l’obliger à retrouver sa hargne naturelle. Sa marge de progression reste immense. Il a tout : la maîtrise technique, la frappe, le jeu long et le jeu court.  »

Sébastien Pocognoli

Août 2008 : il termine sa première saison à l’AZ, qui l’a acheté à Genk en 2007 pour 2,7 millions d’euros.

Janvier 2010 : suite aux problèmes financiers du club d’Alkmaar, il revient au Standard pour 2,2 millions d’euros. Aujourd’hui, il est un pion essentiel des Rouches mais il lui tarde de s’imposer définitivement chez les Diables Rouges et une nouvelle expérience à l’étranger ne lui déplairait pas. (8 sélections).

DeSart :  » Par rapport à 2008, il a continué sa progression. Sa saison 2011-2012 a été très bonne. Avant, il avait encore des hauts et des bas. S’il n’est pas encore l’arrière gauche titulaire des Diables, c’est dû à un choix de sélectionneur.  »

Remy :  » Comme véritable arrière gauche, il a les capacités pour s’imposer. Si les Diables avaient l’équivalent d’un Poco à droite, on serait très satisfait.  »

Landry Mulemo

Août 2008 : il joue au Standard qui l’a gardé après un prêt de trois saisons à Saint-Trond, de 2004 à 2007. Il ne parvient pas à s’imposer.

2010 : il part à Bucaspor en Turquie, où il joue 16 matches.

2011 : il est prêté à Courtrai où il joue 14 matches. Malgré une première sélection chez les Diables, le 9 octobre 2009 face à la Turquie, il opte pour la RD du Congo. Aujourd’hui, il est toujours à Courtrai.

DeSart :  » J’avais besoin d’une solution de rechange pour Poco à l’arrière gauche aux JO. Par la suite, Landry a eu un problème de contrat au Standard. Un parcours sportif un peu chahuté. Les blessures n’ont rien arrangé.  »

Remy :  » En 2008, il était encore assez proche de Poco. Puis, il a stagné.  »

Marouane Fellaini

Août 2008 : il sort d’une brillante saison au Standard où il est devenu un pilier des champions de Belgique. Il est aussi élu Soulier d’Ebène. Au retour de Pékin, il rejoint Everton pour 20 millions d’euros : le transfert le plus cher de l’histoire du football belge ainsi que des Toffees. Aujourd’hui, il est toujours à Everton. (30 sélections).

DeSart :  » Un gros impact physique. Lorsqu’il monte sur le terrain, il oublie tout et se donne à 200 %. Il a évolué à tous les niveaux. Aussi dans la qualité technique.  »

Remy :  » Dans sa formation, il reste un footballeur de quartier. Il a toujours aimé manier le ballon. Malgré sa taille, il est techniquement doué. Lorsqu’on l’aligne en pointe, on le sollicite trop sur son jeu de tête. A Everton, on le met trop à toutes les sauces : il a un gros volume de jeu et on le laisse courir.  »

Faris Haroun

Août 2008 : il joue au Germinal Beerschot où il tente de confirmer son statut de grand espoir entrevu à Genk. Il connaît des hauts et des bas. Aujourd’hui, il joue en D2 anglaise à Middlesbrough, qu’il a rejoint en 2011. (6 sélections)

DeSart :  » J’ai cru beaucoup en lui. Un profil très intéressant : gros volume de jeu, bonnes infiltrations, capable d’inscrire des buts, toujours prêt à se mettre au service du groupe. Depuis, il a plafonné. Le Beerschot fut peut-être un mauvais choix de carrière. Il a bien rebondi : apparemment, cela se passe bien pour lui en Angleterre.  »

Remy :  » Il aspirait sans doute à autre chose qu’au Beerschot. Il fait partie d’une bande de copains avec Kompany, Odjidja, Vanden Borre et autres, et a peut-être souffert de leur réussite. Il s’est demandé : – Pourquoipasmoi ? Il a cherché sa place sur l’échiquier : il n’est ni un véritable médian offensif, ni un véritable médian défensif.  »

Maarten Martens

Août 2008 : il joue déjà à l’AZ. Gravement blessé la saison dernière, il est revenu en janvier 2012. Aujourd’hui, il est toujours dans le club d’Alkmaar. (9 sélections).

DeSart :  » Il était notre capitaine : un grand talent et une éducation exemplaire. Un vrai meneur de jeu. Un style qui, malheureusement pour lui, est en voie de disparition. C’est peut-être la raison d’une relative stagnation, en plus des blessures et d’un manque de puissance physique. Il peut encore se bonifier avec l’âge.  »

Remy :  » Un joueur super élégant, qui ne manque ni de qualités footballistiques, ni de volume de course, mais un peu de body. A son poste, il est confronté à une concurrence énorme chez les Diables. Mais à l’AZ, il réalise une carrière exceptionnelle.  »

Jeroen Simaeys

Août 2008 : il joue à Bruges, tantôt comme défenseur central tantôt comme milieu, il connaît des débuts prometteurs et une dernière saison plus difficile.

Juillet 2011 : il signe à Genk pour 150.000 euros. Aujourd’hui, il est toujours à la Cristal Arena. (2 sélections).

DeSart :  » Sa présence aux JO s’expliquait par un souci d’équilibre du noyau et par sa polyvalence. Il réalise une carrière honnête : de Bruges, il est passé à Genk, un autre club du top. Tactiquement, il est toujours bien positionné. Une mentalité un peu différente des autres.  »

Remy :  » Aux JO, il a joué le dernier match, pour la 3e place.  »

Anthony Vanden Borre

Août 2008 : il joue à Genoa, où la Fiorentina l’a d’abord prêté puis vendu.

Janvier 2009 : après 25 matches joués dont seulement huit comme titulaire, il est prêté durant le mercato à Portsmouth. Il dispute une finale de Coupe d’Angleterre en 2010. Le 7 septembre 2010, il signe pour un an et demi avec Genk, plus une option pour une année supplémentaire. Ayant signé son contrat hors de la saison des transferts, il ne peut jouer qu’en janvier et alterne les hauts et le bas.

Fin juin 2012 : son contrat n’est pas renouvelé par Genk. Aujourd’hui, il se retrouve sans club. (23 sélections).

DeSart :  » On l’avait relancé lors de l’EURO 2007, grâce à un travail d’ensemble : remise en condition physique, encadrement, confiance. Il avait livré un gros tournoi. Ses JO n’ont pas été du même acabit. Les quatre années qui ont suivi ont fait ressurgir ce que l’on pensait avoir gommé. Il a du mal à sortir de sa réflexion à lui. Or, intrinsèquement, il est du niveau de Kompany.  »

Remy :  » Un gros gâchis par rapport à son potentiel, qui est énorme. Il débarque toujours dans un club lorsque celui-ci a déjà entamé sa préparation. Se faire une place dans un effectif déjà constitué est très difficile. Un garçon d’une immense gentillesse, mais qui est déstabilise quand il voit passer un chien avec un chapeau. Dommage, mille fois dommage.  »

Tom De Mul

Août 2008 : il joue depuis un an au FC Séville. Ou plutôt : barré par JesusNavas, il… ne joue pas.

Janvier 2009 : il est prêté pour six mois à Genk où il semble revivre. Mais les blessures apparaissent : il souffre de la cuisse lorsqu’il est appelé à défendre les couleurs des Diables Rouges contre la Bosnie le 28 mars et le 1er avril 2009. Retour à Séville et nouvelle saison blanche.

Juillet 2010 : il est prêté au Standard avec option d’achat. Cette fois, des problèmes aux adducteurs le tiennent éloigné des terrains. Nouveau retour en Andalousie et nouvelle saison blanche dans la foulée. Aujourd’hui, son contrat de cinq ans avec le FC Séville est arrivé à son terme.

DeSart :  » Face aux blessures, on est impuissant. Je ne m’explique pas autrement son échec.  »

Remy :  » A 18 ans, à l’Ajax, il faisait partie des meilleurs : volume de course, capacité de dribble. Puis : choix de carrière erroné, blessures à répétition. Son passage à Genk n’est pas mauvais. Au Standard, en revanche…  »

Kevin Mirallas

Août 2008 : il vit ses dernières semaines à Lille. Malgré deux doublés (le 20 avril 2008 à Marseille et six jours plus tard face à Toulouse), il aspire à rejoindre Saint-Etienne. Ce qu’il fait au retour de Pékin.

Juin 2010 : pas toujours titulaire à Geoffroy-Guichard, il est prêté à l’Olympiacos, pour une saison avec option d’achat… levée une an plus tard pour 2,5 millions d’euros.

2011-2012 : il réalise le doublé Coupe-championnat, est meilleur buteur de Grèce (20 buts) et élu meilleur joueur du championnat. Aujourd’hui, il est toujours à l’Olympiacos. (28 sélections).

DeSart :  » Sa réussite démontre qu’il a continué à travailler.  »

Remy :  » Il court vite, dribble vite, frappe vite… et il marque. Que demander de plus pour un attaquant ? Un joueur super-talentueux, qui peut jouer dans l’axe dans une équipe qui joue plus bas, ou sur un flanc dans une équipe qui joue plus haut. Au début, il était focalisé sur le n°9, parce qu’il était attiré par le but adverse. Son problème, avec ClaudePuel à Lille, était sans doute qu’il devait trop travailler défensivement sur le flanc. Aux JO, il a joué comme n°9. Il n’aime pas être confiné au banc et doit donc éviter de faire des choix de carrière trop compliqués. J’entends par là : ne pas opter pour une équipe dont le noyau comporte 30 joueurs et où il n’est pas certain d’être titulaire.  »

Moussa Dembélé

Août 2008 : il est le troisième joueur de l’AZ, qui compte quatre Belges avec Gill Swerts, chez les Diablotins. On lui reproche de marquer trop peu, mais lors d’un match à Willem II (son ancien club), il conclut un slalom que le commentateur TV qualifie de  » huitième merveille du monde « .

Août 2010 : il signe à Fulham le 18 août pour un montant de 6,5 millions d’euros. Aujourd’hui, le Real Madrid a un £il sur lui. (35 sélections).

DeSart :  » Il a réussi des JO grandioses. Un grand talent qui doit être utilisé avec ses qualités. Je suis persuadé qu’il va encore progresser.  »

Remy :  » Il a terminé meilleur buteur du tournoi alors qu’on lui reprochait de ne pas être un buteur. Dont un but à l’issue d’un slalom de 60 mètres contre l’Italie. A l’époque, le staff a souvent insisté sur la nécessité pour lui de rechercher la profondeur, la percussion et la frappe. Une maîtrise technique largement au-dessus de la moyenne. Costaud physiquement, solide sur ses appuis, il ne perd pas un ballon. Il a un pot de colle à la place du pied gauche.  »

Stijn De Smet

Août 2008 : il est un attaquant prolifique du Cercle Bruges.

Août 2009 : il est transféré à Gand mais ne s’impose pas vraiment.

Août 2011 : il est prêté à Westerlo mais des blessures l’éloignent du terrain. Aujourd’hui, il est de retour de prêt à Gand, mais ne joue pas. (1 sélection).

DeSart :  » Encore un joueur qui a été freiné par les blessures. Il n’a d’ailleurs pas terminé le tournoi à Pékin.  »

PAR DANIEL DEVOS – PHOTOS: IMAGEGLOBE

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