L’humour au pouvoir

Laurent Wuillot et Laetitia Casto vont s’unir pour le meilleur et pour le pire le 26 mai prochain. S’ils se connaissent depuis six ou sept ans, ils ont noué des liens plus intimes il y a deux ans. Leurs sentiments sont toujours mêlés d’humour.

Peu de couples se donnent encore la peine d’officialiser leur union.

J’ai demandé Laetitia en mariage. Cette cérémonie est l’aboutissement logique de notre vie de couple. Elle a 23 ans, j’en aurai bientôt 26. Nous ne concevons pas la vie de couple sans mariage. C’est un engagement. Nous nous marions à l’église. La famille aurait souhaité une messe mais nous nous contenterons d’une bénédiction: c’est plus court! Nous voulons des enfants et il est préférable d’être mariés. D’ailleurs, cet engagement-là est bien plus conséquent que le mariage.

Vous en voulez beaucoup?

Nous avons tous les deux grandi dans une famille nombreuse. La maison est toujours gaie, c’est un va-et-vient permanent. Je voudrais que nos enfants connaissent cette joie aussi. Je veux qu’ils apprennent à faire des concessions, à partager, qu’ils ne se prennent pas pour le nombril du monde. En fait, nous ne savons pas combien nous en aurons. Ça pourrait être aussi bien deux que trois ou quatre.

Restez-vous à Loncin?

Oui. Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Il est possible que je sois transféré d’ici la fin de ma carrière. Nous achèterons notre maison et nos meubles dans cinq ou six ans. Ce sera entre Mons et Charleroi. Pour l’instant, je ne me vois pas faire la navette. Ce serait différent s’il s’agissait de Liège-Bruxelles mais l’autoroute de Wallonie est très fatigante.

Mettez-vous la main à la pâte?

C’est le cas de le dire. J’aime cuisiner, surtout quand j’ai faim, le soir, après deux entraînements. Je cuisine un peu de tout: des pâtes, de la viande et des légumes, des plats simples. Je suis doué pour les desserts. La maman de Renard m’a donné une recette de sauce au chocolat. Je mange toujours des sucreries devant la télévision, le soir. Ça écoeure Laetitia. Au début, elle me suivait mais comme elle ne se dépense pas autant que moi, elle a pris quelques kilos et depuis, elle s’abstient!

Quels sont vos loisirs?

Nous fêtons les victoires. Quand j’ai un week-end de congé, nous allons boire un verre à Mons le samedi soir, dans des cafés que fréquentent nos amis. Nous menons une vie calme. Faire un bon repas à deux, regarder la télévision suffit à notre bonheur. Parfois, nous allons au cinéma ou chez un copain, en début de semaine. Pour le moment, nous sommes tout le temps invités mais il faudra rendre ces invitations.

Quel genre de films allez-vous voir?

Nous ne sommes pas difficiles. Il faut vraiment que ce soit un navet pour que nous n’apprécions pas. Nous aimons les comédies. En musique, c’est U2. Mais en fait, nous prenons ça comme un délassement, quand il n’y a rien à la télévision et que nous avons envie de sortir de nos quatre murs. En allant à la séance de huit heures, nous sommes rentrés à dix heures trente, ce qui est raisonnable, surtout que je fais une petite sieste l’après-midi. A la maison, je fais des mots fléchés et je regarde beaucoup la télévision; je zappe jusqu’à ce que je trouve un programme qui me convienne, ce qui énerve Laetitia.

Regardez-vous les matches en semaine?

Non. je n’aime pas, sauf quand un club belge, quel qu’il soit, évolue en coupe d’Europe ou que l’équipe nationale joue. Mais je suis tout aussi bien le cyclisme si des Belges sont bien placés. Je suis chauvin et je ménerve.

Vous êtes patriote…

Seul le sport, et en particulier le football réunit encore la Belgique. Wallons et Flamands sont mêlés dans toutes les équipes. La mentalité est très différente d’une région à l’autre mais chaque joueur est fier de porter la vareuse nationale. J’ai été repris en sélections d’âge. La coexistence de deux langues constitue un léger handicap par rapport aux autres pays. Je trouve que chaque joueur devrait essayer de parler la langue de l’autre.

Etre la soeur de Marco Casto est-il un avantage?

Laurent rigole quand les supporters du Standard se moquent de Marco mais au fond, il me comprend. Je suis supporter de mon frère, que je suis depuis mon enfance, comme de Laurent. Ils sont assez liés. D’ailleurs, vous l’avez entendu: Marco vient de lui téléphoner. Les matches Standard-Mouscron ont un parfum spécial des journalistes veulent souvent m’interroger mais je suis timide! Ceci dit, j’aime le milieu du football, je sais comment il fonctionne, ce qui n’est pas évident. Beaucoup de femmes de joueurs ont des problèmes. Je comprends qu’il doive partir au vert, qu’il ait besoin de boire un verre avec ses coéquipiers après un match. Ça fait partie de son boulot. Après une défaite, s’il est grincheux, je ne l’ennuie pas. Je ne lui demande même pas s’il faut lui préparer à manger car je connais la réponse: il a toujours faim!

Vous vous êtes connus par l’intermédiaire de Marco?

Oui. J’ai toujours baigné dans le foot, puisque mes deux frères jouaient et que ma mère et moi les encouragions. J’aime l’ambiance et le jeu me prend. Parfois, je vais même voir mon beau-frère en amateurs. Les matches qui impliquent une personne que je connais m’attirent évidemment plus que les autres.

Vous êtes d’origine italienne. En avez-vous des caractéristiques?

Je suis Belge à 99%. Je suis née ici, ma mère était très jeune quand elle est arrivée et elle s’est adaptée. Même si Laurent m’appelle « ma Sicilienne », je ne pense pas être de culture italienne. Je ne le suis que pour le football! C’est la guerre lors des matches Italie-Belgique. Pendant l’EURO, nous nous étions jurés de ne pas nous disputer mais nous n’avons pas résisté. En plus, nous étions seuls, tous les deux, à Liège, devant notre poste. Ça met du piment dans notre relation!

Etes-vous sportive?

Enfant, je me suis adonnée à l’athlétisme, au sprint plus exactement, mais j’ai abandonné tôt. Je suis sportive mais je ne prends pas le temps d’en faire pour l’instant. Le premier pas est difficile. L’an dernier, j’ai un peu couru avec Laurent. Il m’a appris à jouer au tennis. Jusqu’à l’âge de seize ans, il combinait foot et tennis.

Vous avez abandonné votre métier de secrétaire.

Disons que je suis en pause-mariage! Laurent n’a pas le temps de s’occuper des préparatifs. J’ai dû effectuer de nombreuses navettes entre Loncin et le Hainaut, puisque nous nous marions dans notre région. Avant, je travaillais à La Louvière, mais mes journées étaient très longues: je partais à 8 h du matin et je revenais vers 20 h. J’aimerais trouver un travail à Liège ou suivre une formation complémentaire de secrétaire médicale. En tout cas, je n’ai pas envie de rester à ne rien faire, surtout qu’à Liège, je suis loin de tous mes amis et de ma famille.

Quels sont vos loisirs?

Laurent et moi faisons beaucoup de choses ensemble. Au début, c’était bizarre. Je disais: -J’aime ça et il me répondait que lui aussi. Nous avons beaucoup de points communs. Avant même de nous lier, nous avions vu les mêmes concerts, par exemple. Il m’arrive de sortir avec des amis, avec mes soeurs. Laurent et moi sommes libres. Nous aimons être bien habillés mais nous ne dépensons pas des fortunes. Nous ne sommes pas non plus des fanatiques du shopping. Disons que quand nous achetons, nous achetons bien. Je lis beaucoup, de tout: des histoires vraies, des romans. Je viens d’achever le Journal intime d’une jeune droguée. J’ai également lu la biographie des Médicis. J’ai tout raconté à Laurent mais comme il ne l’avait pas lu, il ne s’y retrouvait pas dans les intrigues (ils rient).

Pascale Piérard

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