L’Europa League pour oublier les gaffes du foot belge.

On a touché le fond avec la faillite de Mouscron, les gaffes fédérales, les procès, la violence sur le terrain et la neige qui en remet une couche. Nos célèbres  » semellologues  » belges critiquent nos arbitres qui sortent la carte rouge pour un pied en avant. Ils plaident pour un jeu viril  » à l’anglaise « … alors que la Premier League s’est émue du dernier derby de Liverpool. Un Massacre de la Saint-Valentin une semaine avant la date :  » Une faute à la minute « ,  » Honte sur ces millionnaires ! « ,  » Quel football dégoûtant « . Un exclu seulement (le Grec Sotirios Kyrgiakos qui descendit Marouane Fellaini) alors qu’il aurait dû y en avoir quatre ( Steven Pienaar, Jamie Carragher et… Big Mo).

La victoire des Reds était anecdotique dans ce non-match où on pensait surtout à casser. D’où la question : c’est là-dedans que Jova, le sprinter serbe, va risquer ses pieds ailés ? Celui qu’en Serbie on surnomme Lane ( Bambi) est-il armé pour ce type de jeu ? Non, mais on peut faire confiance aux Anglais afin qu’ils fassent preuve de la conscience nécessaire pour étouffer dans l’£uf ces dérives du beautiful game. En Belgique, par contre, on semble toujours ne pas comprendre. Dimanche soir, le choc flandrien Gand-Club Bruges s’assimila aussi à une boucherie selon Vadis Odjidja et Carl Hoefkens… qui a joué en Angleterre.

Paradoxe : alors qu’en Belgique on baisse les yeux sur l’horreur, notre Dr Michel D’Hooghe, président de la commission médicale FIFA, va s’adresser ce mois-ci aux coaches de la prochaine Coupe du Monde et aux médecins des équipes. Il leur montrera une vidéo reprenant des fautes crapuleuses commises sur tous les terrains du monde. Il aurait pu en tirer du massacre de Liverpool… ou certainement de quelques matches de notre D1.

Le vrai problème de la violence est causé par le manque de responsabilité de ceux qui testent sans fin l’élasticité des lois du jeu et l’intégrité des arbitres. Dommage que tout le monde ne soit pas comme Pep Guardiola ! Il y a dix jours, Gerard Piqué et Rafael Marquez furent exclus lors de la victoire du Barça contre Getafe.  » Je ne me préoccupe jamais des arbitres « , a commenté Pep.  » C’est leur boulot d’exclure des joueurs de mon équipe ou de siffler des penalties contre nous si ça s’impose ; et si ça arrive, c’est notre responsabilité. Il faut se regarder dans le miroir et c’est ce qu’on fera toujours « . Voilà une mentalité de champion du monde.

La neige et ses caprices de princesse font donc souffrir les nerfs de ceux qui ont inventé la réforme du championnat. On sait quand il a commencé mais pas quand et comment il va se terminer. Du coup, les clubs commencent à se plaindre de la congestion future des matches. Mais ils sont pros. Qu’ils fassent leur travail et montrent l’exemple, sans verser dans la mentalité d’assistés de ceux qui se lamentent parce que la neige perturbe le trafic et critiquent les pouvoirs publics… L’hiver, c’est pour tout le monde et le championnat est plus important que les clubs. Bien sûr, on souffre de ne pas avoir assez de terrains chauffés ou synthétiques comme celui de Salzburg, qui recevra le Standard au retour.

Demain, en Europa League, Anderlecht et le Club Bruges doivent montrer ce qu’ils valent vraiment et le Standard ce qu’il vaut encore. La stabilité dans les résultats et le coaching des deux premiers devraient être des avantages. Mais personne ne sait comment le Standard va réagir après avoir quitté LaszloBölöni. Le Roumain a parfaitement effectué la transition de MichelPreud’homme en devenant champion et Coach de l’Année avant de très rapidement perdre le contrôle de son équipe et de se créer une image antipathique auprès de son vestiaire et de la presse. Le Standard l’a-t-il soutenu trop longtemps ? Dominique D’Onofrio et Jean-François de Sart devront réaliser des miracles.

PAR JOHN BAETE

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire