L’ETERNEL RECOMMENCEMENT

De la problématique espagnole à la fraîcheur ajacide.

La difficulté des clubs espagnols

En Ligue des Champions, le Real, Valence et La Corogne piétinent, seul Barcelone se tire d’affaire. En Coupe de l’UEFA, seul Malaga s’est qualifié pour le quatrième tour. Ces résultats confirment une certaine rentrée dans le rang des clubs espagnols et posent la problématique du football espagnol. Situation d’autant plus surprenante que les deux clubs qui se débrouillent bien dans les compétitions européennes marquent le pas en Liga.

Pourquoi ces cercles connaissent-ils autant de difficultés? La première explication est qu’ils n’ont pas solutionné les problèmes du passé. Ainsi on savait que l’axe défensif du Real n’était pas infranchissable et le club n’a pas remédié à ce défaut. Ce n’est pas en achetant Ronaldo que Madrid s’est réellement renforcé puisqu’en attaque il était déjà paré. Quant au Deportivo, il paye l’étroitesse de son noyau. Il dépend trop de Fran et de Valeron. Celui-ci a fait son retour après une longue absence due à une blessure mais il n’a pas encore retrouvé son meilleur niveau.

Une autre raison de ce ralentissement est le fait que les équipes ne se sont pas renouvelées tant en joueurs qu’en jeu. Cette stabilité ne caractérise pas seulement la manière dont on a rééquilibré les noyaux mais également les schémas tactiques, qui sont restés les mêmes que la saison dernière.

Une dernier point: comme dans le passé, les clubs espagnols ne se mettent plus en évidence que quand ils jouent chez eux. S’ils paraissent toujours en mesure de renverser un résultat, ils ne brillent plus en déplacement. Alors que ces dernières années, ils étaient forts partout.

Le premier tour des Français

Quand il est arrivé à Marseille, Raymond Goethals avait déclaré que les clubs français n’effraient personne parce qu’ils ne passaient pas le premier tour. Là aussi, on est donc revenu une dizaine d’années en arrière. Il n’y a plus aucun club en Ligue des Champions et seul Auxerre, qui a hérité de Liverpool, est passé en Coupe de l’UEFA. Pour Lens, Bordeaux, le PSG et Lyon, qui s’est incliné chez lui face à Denizlispor, c’est carrément la déconfiture. .

Evidemment, on peut toujours prétendre que les meilleurs éléments du pays évoluent dans d’autres grands clubs mais le label « centre de formation » n’a plus beaucoup de répercussion. En tout cas on ne voit plus ce qu’il apporte. Les clubs ne sortent plus beaucoup de jeunes capables de donner une impulsion supplémentaire.

Enfin, le niveau tactique de ces équipes laisse à désirer. Ainsi face à Bordeaux, Anderlecht n’a éprouvé aucune difficulté à prendre l’ascendant sur son adversaire et à le bloquer au niveau de la relance. Les deux buts en fin de rencontre, ne comptaient plus.

Le foot italien à la recherche de son identité

On ne peut que constater le regain de puissance des clubs italiens. L’Inter, Milan et la Juventus ont travaillé leurs points faibles. Les deux clubs milanais ont réajusté leurs noyaux tandis que la Juve est parvenu à le stabiliser.

Si ces équipes sont revenues sur le devant de la scène, c’est parce qu’elles ont renoué avec leur football qui, à diverses époques, les avait fait grandes. Ainsi Milan semble avoir retrouvé son jeu offensif, frais et nouveau comme à l’époque de Sacchi. L’Inter, on remonte plus loin dans le temps avec Herrera, a retrouvé sa rigueur et son intelligence de jeu. Evidemment, il n’y rien à voir avec le jeu fort négatif développé dans les années soixante. Quant au club turinois, il a continué sur la voie qu’il s’est tracée depuis quelques saisons.

Arrogant, l’Ajax

Puisqu’on parle d’éternel recommencement, terminons par souligner les bons résultats de l’Ajax obtenus avec une équipe composée de beaucoup de jeunes, apparemment venus de son centre de formation. Ces joueurs issus des équipes d’âge apportent beaucoup de fraîcheur au jeu et lui confère une certaine arrogance.

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