L’été des entraîneurs

Suite au départ de Claude Makélélé à Eupen, le nombre de clubs ayant changé d’entraîneur en l’espace d’un an est passé à douze. Seuls le Standard, Zulte Waregem, le STVV et l’Antwerp conservent leur entraîneur, même si la position de Laszlo Bölöni a été remise en cause au Bosuil, un moment donné.

Il est étonnant qu’Eupen rompe avec Claude Makélélé au moment où les entraînements reprennent. On savait depuis longtemps que Makélélé apportait peu au jeu de l’équipe et que la plupart de ses footballeurs en avaient marre de lui. Ils ne supportaient plus ses sautes d’humeur extrêmes. Eupen cherche maintenant un remplaçant. Comme c’est de plus en plus souvent le cas. En l’espace de cinq saisons, il y a eu 91 changements d’entraîneurs au sein des seize clubs qui ont entamé la dernière saison en 1A. Zulte Waregem semble être le seul club stable, même s’il faut reconnaître que désormais, les entraîneurs prennent plus aisément l’initiative de s’en aller.

Cet été est bien plus placé sous le signe des changements d’entraîneurs que des transferts de joueurs. Ils doivent placer de nouveaux accents. Ils adoptent tous le même ton. Par exemple, le week-end dernier, durant la réunion de son staff et des autres départements, VincentKompany a déclaré que chacun devait avoir le sentiment qu’on suivait une vision et que chacun devait progresser. Ça sonne bien mais c’est une évidence. Aucun entraîneur ne va prétendre qu’un club ne doit pas avoir de vision. Ils veulent tous développer un football attractif, comme l’a aussi annoncé le nouveau T1 des Mauves, Simon Davies.

Il y a eu 91 changements d’entraîneurs en cinq ans.

Le balai passé dans le noyau, Anderlecht a du pain sur la planche. Si Vincent Kompany, dénué de la moindre expérience à son nouveau poste, parvient à former rapidement un bloc, ce sera un fameux échantillon de professionnalisme, d’autant qu’on ne sait pas encore très bien avec quel noyau il va pouvoir travailler.

A partir de cette semaine, Philippe Clement doit également implémenter sa philosophie au Club Bruges. Les Blauw en Zwart ont fait une excellente affaire financière en vendant Wesley à Aston Villa pour 25 millions d’euros. Ce n’est pas vraiment un grand club mais le Brésilien n’est pas non plus un tout grand avant. Il était toutefois un pion important pour le Club grâce à sa faculté à conserver le ballon. L’argent de son transfert permet de chercher des renforts et une nouvelle ossature. Comme le RC Genk, qui sera le dernier à reprendre l’entraînement mercredi prochain. Felice Mazzù y est confronté à une tâche ardue, plusieurs joueurs décisifs voulant partir et certains, comme Ruslan Malinovsky, allant même mener une dure lutte pour obtenir gain de cause.

Le Racing Genk doit prendre garde à ne pas se réveiller avec la gueule de bois. Pour le moment, il ne peut présenter que l’arrivée de Théo Bongonda, doué mais très irrégulier. D’autre part, Mazzù a souvent prouvé à Charleroi être capable de former une nouvelle équipe en peu de temps.

Les clubs peuvent se renforcer jusqu’à la fin du mois d’août. La plupart d’entre eux doivent attendre de vendre des joueurs pour en enrôler d’autres. Les périodes de préparation à l’ancienne n’existent plus depuis belle lurette. A l’époque, on en profitait pour exercer des mouvements et la présence des nouveaux joueurs suscitait un vif intérêt des supporters lors des matches amicaux.

Désormais, la préparation permet avant tout de poser de solides bases physiques. Quant aux entraîneurs, ils remettent sans cesse leur ouvrage sur le métier. Surtout ceux des clubs qui ne savent pas encore dans quelle série ils vont évoluer, en cet été jalonné par les procédures.

Claude Makelele
Claude Makelele© BELGAIMAGE

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