L’Estadio Municipal de Valladolid : légendaire depuis l’invasion du frère de l’Emir au Mundial 82.

C’est un club tout auréolé d’un retour en Primera Liga qui était au menu du Club Bruges et de l’Excelsior Mouscron en match de préparation. Valladolid, avec les vols journaliers à bas prix au départ de Charleroi, c’est la très prisée compétition ibérique presque à portée de ballon. Deux heures de trajet et en venant de l’aéroport, petit coup d’£il à droite et nous y sommes déjà.

L’ Estadio José Zorrilla (un poète et dramaturge né dans la capitale de la région autonome de Castille-Leon), inauguré le 20 février 1982 contre Bilbao, fut construit dans le cadre de la Coupe du Monde de la même année (26.512 places).

Une naissance qui semble remonter à une éternité, tant toute une série de détails trahissent clairement un entretien lacunaire. Sans doute les trois années de purgatoire (après 10 ans de présence au plus haut niveau, meilleur classement : une septième place en 1997) du Real local expliquent-elles partiellement ce laisser-aller.

C’est principalement au niveau des 89 loges (dont 73 sont vitrées) que le problème saute aux yeux. Elles possèdent des châssis métalliques blancs laissant apparaître de grosses coulées de rouille et proposent un confort spartiate, une décoration sommaire et frustre. Cependant, vu des autres tribunes, leur emplacement derrière l’un des buts et leur disposition sur trois niveaux superposés offre une vision particulière, conférant un certain cachet à l’édifice.

Quant à l’effet agréable des coloris de l’ensemble des sièges violets et blancs, il suscite en nous la réflexion que Roger Vanden Stock serait bien inspiré, dans la future enceinte du club bruxellois, d’adopter les couleurs chères à son c£ur plutôt que l’orangé des affreux baquets qui garnissent actuellement l’antre du Parc Astrid.

Comme beaucoup d’arènes des pays du sud, celle-ci est pourvue d’une fosse entre le public et la pelouse. Pour aller y récupérer les ballons, les ramasseurs ont à leur disposition de grandes perches métalliques prolongées d’un genre de panier constitué d’un anneau et de chaînes.

Nous avons assisté, en novembre dernier, à une ren- contre de D2 contre Elche, devant un public très clairsemé. Les rares supporters fanatiques sont disséminés en petits groupes aux quatre coins du stade, ce qui rend impossible toute ambiance digne de ce nom. Ils scandent Pucela (la Pucelle, surnom de la ville), ce qui semble bien sûr plus évident que de marteler Va-lla-do-lid. Assez bizarrement, la Torobley Army, les fans au look le plus agressif, dont le territoire est situé sous les loges, ne chante pas du tout. Il faudra que ça change en Liga !

par rudi katusic

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