L’espion qu’on aimait

Quadricoptère le plus doué de sa génération, l’A.R. Drone de Parrot filme désormais en haute définition mais n’améliore pas sa durée de vol. Le drone laisse toutefois bouche bée.

Au parc, les regards stupéfaits des promeneurs en disent long sur la fascination qu’exerce l’ A.R. Drone de Parrot. Ce quadricoptère télécommandé qui avait fait crépiter le buzz lors de sa sortie il y a deux ans évolue aujourd’hui vers une version  » 2.0 « . Loin d’être immédiatement perceptible, le point fort de cet objet volant reste son accessibilité au néophyte. Utilisant au choix l’écran tactile ou le gyroscope d’un smartphone ou d’une tablette (Apple et désormais Android), le gadget qui ravira les adultes régressifs est nettement moins difficile à prendre en main qu’un hélico d’aéromodélisme classique. Mieux, sur cette nouvelle version, deux pressions successives sur un des joy-sticks de l’écran tactile amène un tonneau automatique stupéfiant. AR FreeFlight, l’appli contrôlant le drone à distance enregistre en outre les vidéos capturées par ses caméras frontales et ventrales.

Si cette dernière reste à une résolution ultra basse, la première tourne désormais en haute définition (720p). Sur tablette, la retransmission en direct du flux vidéo est donc assez bluffante. Vu sa taille et sa prise en main plus confortable, l’ardoise numérique reste d’ailleurs le moyen privilégié de piloter l’AR Drone. Les semi-pros de vols planés risquent toutefois de ne pas y trouver leur compte. L’écran tactile fait en effet pâle figure en termes de précision face à un joystick en  » dur « . Plus stable en vol que le premier A.R. Drone, le nouvel espion de Parrot n’améliore malheureusement pas son autonomie. Soit une bonne dizaine de minutes de vol avec un contrôle plus délicat de l’appareil dès que la batterie (compatible avec le précédent modèle) arrive en fin de vie. La loi du genre…

Plus solide que le précédent modèle, l’A.R. Drone 2.0 encaisse encore les chutes (nombreuses) sans broncher. En cas de dommage sur une des pièces de l’appareil (plateau denté, hélice …), on apprécie toutefois que Parrot ait mis en place tout un réseau de pièces détachées et de kit de DIY sur le web à prix abordables. Une politique qui à l’heure du tout jeter est particulièrement appréciable.

http://ardrone2.parrot.com

PAR MICHI-HIRO TAMAÏ

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