L’ENTHOUSIASME DE LA JEUNESSE

La saison dernière, Waasland-Beveren a profité de l’effet de surprise pour prendre un départ en trombe : nul ne savait à quoi s’attendre de la part de Vreven, entraîneur débutant en D1, et tous les analystes pointaient Waasland comme principal candidat à la descente. C’est différent cette fois.  » Pour obtenir le même résultat, nous devrons travailler deux fois plus. Plus personne ne va aborder de match contre nous en partant du principe qu’il va prendre les trois points « , commente le T1. Waasland-Beveren a repris le collier une semaine avant les autres. Comme il y a un an, Vreven veut flamber dès la première journée et surprendre les équipes qui se trouvent encore en phase de test, grâce à l’enthousiasme, au physique et aux automatismes de son équipe.

Dans cette optique, Vreven a pris congé de Vermeulen, son adjoint, qu’il jugeait trop repu pour adopter sa philosophie. Il a maintenant en Wilmssen un homme qui tient de près les joueurs. Pour maintenir cette intensité à long terme, il a besoin d’un noyau étoffé. Le manque de possibilités de rotation a posé problème l’exercice précédent, mentalement (Langil) et physiquement (Gano). Certains ont eu du mal à rester réguliers. Le club joue pleinement la carte des jeunes Belges. L’exigeant Vreven dispose ainsi d’un noyau modulable, avec un inconvénient évident : le manque d’expérience peut poser des problèmes dans les moments difficiles.

DÉFENSE

La préparation a été entachée par le même problème que durant la compétition : Waasland-Beveren encaisse trop facilement des buts. Pourtant, l’équipe ne concède pas beaucoup d’occasions et on n’a pas grand-chose à reprocher aux gardiens mais ni Goblet ni Henkinet n’ont gagné des points. Vreven va continuer à osciller entre les deux jeunes portiers. Le club a engagé un leader dans l’axe défensif, Camacho, un joueur qui ose chercher des solutions footballistiques. A ses côtés, Vreven hésite toujours entre la force de Buatu et le jeu de position de Moren.

Sur les flancs, Jans et Demir sont deux certitudes. Les backs possèdent assez de volume pour arpenter tout le flanc. Les jeunes Borry et Caufriez sont les doublures du duo central tandis que De Schutter est un pion polyvalent pour l’entrejeu ou la défense, dans l’axe.

ENTREJEU

Grâce à sa brillante technique de frappe, Moulin était la plaque tournante de l’équipe. Pour conserver son 4-4-1-1, Vreven a cherché un profil similaire, qu’il a trouvé en Marquet : à l’aise balle au pied et doté d’un superbe long tir. Reste à voir combien de temps ce jeune Belge mettra à assimiler la tactique de l’entraîneur. Moulin avait eu besoin de plusieurs mois. Le passeur est flanqué de Seck, un récupérateur athlétique. S’il a besoin d’une approche plus défensive, le T1 peut faire appel à Cools ou à De Schutter comme pare-chocs supplémentaire.

ATTAQUE

Waasland va regretter la vitesse et l’imprévisibilité de Langil, en cas de départ de celui-ci, même si son laxisme l’exposait, à terme, à des heurts avec l’entraîneur. Ampomah, nouveau, a fait bonne impression pendant les matches amicaux mais est sans doute encore trop court pour faire oublier Langil. Vanzo n’est qu’un plan B à ce poste. Vreven veut absolument un ailier offensif. A droite, Myny est une certitude. En pointe, Gano bénéficie de la confiance de l’entraîneur, même s’il va sans doute avoir un remplaçant. Vreven espère que Schrijvers – reloué par Genk – soit encore plus décisif comme avant en décrochage.

CONCLUSION

Sans Langil ni Moulin, Waasland-Beveren perd en créativité et en sens du but. D’un autre côté, le club a procédé à des achats qui rendent l’équipe plus disciplinée sur le plan défensif, même s’il faut craindre qu’elle peine à trouver le chemin des filets. Tout dépendra des renforts offensifs à venir, du développement de Schrijvers et de la période d’adaptation dont aura besoin Marquet. Plus que jamais, ce jeune Waasland-Beveren s’appuiera sur son enthousiasme.

PAR MATTHIAS STOCKMANS

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