» L’effectif d’Anderlecht est plus étoffé mais son budget aussi « 

Le directeur général du Standard tire une première analyse des six premiers mois de la nouvelle direction.

Il nous avait demandé de laisser passer le mercato avant de pouvoir nous parler. Une fois le mois de janvier terminé, Sport/Foot Magazine a donc pu faire le bilan des dernières semaines avec le directeur général du Standard, Pierre François.

La réussite du mercato, c’est d’avoir conservé Tchité. Avez-vous déjà conclu un deal avec Al-Shabab pour le mois de juin ?

Pierre François : Non. A un moment donné, j’ai ouvert la porte à l’idée de ce qui s’était conclu entre Chelsea et De Bruyne. Mais à partir du moment où Al-Shabab voulait le joueur tout de suite ou cessait les discussions, cela ne s’est pas fait. Et je pense que Tchité n’aimait pas trop l’idée de s’engager directement pour le mois de juin car il va pouvoir s’exposer lors des matches européens.

Comment expliquer la frustration de certains joueurs partis, comme Berrier ou Nong ?

Je n’ai reçu aucun retour négatif de Berrier.

Mais vous lisez la presse…

Oui, j’ai vu ce qu’il disait. Riga n’est pas un hypocrite puisqu’il leur a donné leur chance. Ne demandez pas à des joueurs professionnels qui n’ont pas assez de temps de jeu de dire qu’ils sont contents de ne pas jouer au Standard. Mais si vous analysez leur transfert, le Standard ne peut être taxé d’un manque d’humanisme.

Ne peut-on pas parler d’une volonté trop marquée de liquider l’ancien Standard ?

Vous imaginez que si Nong avait eu le même rendement que lors des play-offs de l’an passé, on lui aurait demandé de se trouver un autre club ? Non évidemment.

Nong insinue que vous avez profité du premier passage à vide venu pour pousser certains joueurs vers la sortie ?

Dans le vestiaire, il n’y a pas eu de problème Nong, Leye, Berrier ou Camara. Ce n’est pas parce que Van Damme et Camara ont eu une engueulade qu’il y a un problème. Il n’y a eu aucune mise à l’écart programmée.

On a assez reproché au Standard de Lucien D’Onofrio de ressembler à un hall de gare. Or, quand on regarde le nombre de mouvements, on pourrait vous faire le même reproche…

Non. Car, on va essayer de prolonger les contrats des joueurs en place. Et avec ceux recrutés récemment, on essaye de s’inscrire dans un terme plus long.

Le mercato du Standard ne vous a pas coûté grand-chose puisque Gakpé est prêté, Bjarnason était libre et Gershon vous appartenait.

Au niveau des entrées, effectivement, il s’avère que les éléments retenus ne nous ont rien coûté. Pour Gakpé, la question qui se pose est de savoir s’il est en mesure de retrouver la densité de jeu qui était la sienne à Monaco. Et c’est pour cela qu’on a préféré la solution du prêt avec possibilité de levée d’option. Mais l’objectif n’a pas été de recruter sans bourse délier.

Il ne s’agissait donc pas de corriger le tir après un mercato estival d’urgence lors duquel vous aviez été obligés de transférer des éléments payants (Buyens, Vainqueur, Buzaglo, etc) ?

Non. Pas du tout. Cependant, il faut abandonner l’idée selon laquelle plus un joueur est cher, plus il va convenir. Si l’analyse du joueur est bonne et qu’il est possible d’obtenir cet élément gratuitement, je ne vois pas pourquoi on s’en priverait. Il ne faut pas non plus croire qu’un joueur libre ne coûte rien. Le joueur libre connaît sa situation et négocie un contrat où il n’est pas rare de retrouver une prime à la signature à laquelle ne pourra pas prétendre un joueur qui sait qu’il y a un montant important à régler pour le faire venir chez nous.

 » L’ambition sera toujours de ne pas se faire décrocher par les autres « 

Le président Duchâtelet avait dit que son objectif était de revoir à la baisse la masse salariale. Objectif atteint ?

Oui. Nous avons été prudents lors des négociations des transferts entrants. Le total des rémunérations pour les nouveaux est donc inférieur à celles des joueurs partis. Donc, je crois que le président est satisfait du mercato. On applique la règle qu’il nous a donnée : transférer du très bon et à partir du moment où on n’est pas sûr que le joueur peut s’imposer à Sclessin, soit on est prudent (d’où les options), soit on ne le fait pas.

Vous parlez de transférer du très bon mais vous allez chercher vos transferts en Ligue 2…

Ce n’est pas un manque d’ambition car nous avons fait des offres importantes pour certains joueurs mais cela ne s’est finalement pas fait. On a beaucoup parlé de Maicon ( NDLR : l’attaquant brésilien jouant en Ukraine à Volyn Lutsk), mais il était impossible de le décrocher de son club actuel qui veut le garder jusqu’à la fin de son contrat. Et il y a d’autres exemples que je ne citerai pas.

Mais au bout du compte, vous vendez un projet sportif ambitieux alors que vous vous fournissez en L2 comme Mons, Charleroi ou Zulte Waregem ?

Mais chaque profil est différent. Vainqueur n’a pas été transféré à titre gratuit ( NDLR : il a coûté 1,7 million d’euros). Il vient de L2 mais était sur les tablettes de clubs de L1. Gakpé est un ancien de L1. Quand on fait le total des transferts réalisés, on voit qu’ils ont la qualité et la mentalité pour s’imposer au Standard. Certains ont constaté, par rapport à d’autres politiques menées dans le passé, que les joueurs arrivés semblent avoir compris ce qu’était la mentalité Standard. Un Seijas, il ne lui a pas fallu beaucoup de temps pour comprendre le club. Un Gakpé, après trois matches, est déjà adopté par le public. Vainqueur et Buyens ont l’esprit Standard également. Je peux donc conclure en disant que si période de transition il y a, elle ne sera pas antinomique d’ambition.

Les transferts du Standard vous semblent donc à la hauteur de ceux d’Anderlecht, Bruges ou Gand ?

La qualité du recrutement se vérifiera au final.

Mais on peut déjà juger du recrutement anderlechtois…

L’effectif d’Anderlecht est certes plus étoffé. Mais son budget l’est plus aussi.

Il n’y a pas si longtemps le fossé entre les deux clubs avait été comblé…

Mais l’ambition sera toujours de ne pas se faire décrocher par les autres.

Mais vous êtes décroché : le Standard est à neuf points !

Est-ce que c’est se faire décrocher que de pointer à neuf points ? Dans une formule classique peut-être, mais pas ici. Après un changement d’actionnaire, de structures et d’organigramme, qui n’aurait pas été d’accord de se situer là où nous nous situons aujourd’hui ? En championnat, nous avons cinq points de plus que la saison passée et nous avons effectué une campagne européenne de qualité. Le seul couac, c’est cette défaite en Coupe de Belgique. Sur l’ensemble, la mue ne s’est pas mal passée. Je dois toutefois reconnaître qu’Anderlecht a effectué un très bon recrutement.

Sans évoquer spécialement les cas Jovanovic-Mbokani, le Standard aurait-il pu effectuer ce type de recrutement ?

Je crois qu’on s’installe dans une autre optique. On veut faire de la place à nos jeunes. Quand je constate le nombre de jeunes issus de notre centre de formation alignés ces dernières semaines et que je le compare à celui d’Anderlecht et de Bruges, il y a là aussi un fossé. Sur le long terme, je pense que cette politique rapportera davantage qu’un seul mercato réussi.

Ne s’agit-il pas d’une politique plus commerciale que sportive ?

Je ne crois pas. Aussi longtemps que le foot belge n’a pas de possibilités de rivaliser avec les autres championnats, le meilleur calcul c’est d’agir comme on le fait.

Vous me répondez non mais vous dites le contraire…

Non, non. Le discours sportif, pour qu’il soit sérieux, doit prendre appui sur une situation de gestion préétablie. Aujourd’hui, nous veillons à ce que le déficit d’exploitation soit le plus restreint possible et nous tentons de le gommer par des participations européennes et, de temps à autre, des surplus de transfert. Mais on sait aussi que les transferts très rémunérateurs ne sont possibles que si vous avez joué le haut du panier. Un joueur du Standard se vendra mieux si le Standard fait partie du top-3 et participe à la Coupe d’Europe. Le discours commercial et sportif ne sont donc pas en opposition.

 » Le temps où le Standard transférait des Rapaic ou Conceiçao est révolu « 

Votre politique de jeunes n’a-t-elle pas connu ses limites avec l’élimination en Coupe ?

Ce jour-là, il manquait l’expérience de Jelle Van Damme pour gueuler sur les autres et les ramener à la réalité.

Avec la jeunesse, on va au-devant de telles désillusions…

Pas du tout !

Par nature, les jeunes sont inconstants. Ils ont besoin de temps pour apprendre. On ne peut leur demander d’être réguliers chaque semaine…

Peut-être. C’est sans doute un risque que l’on prend. On n’est pas opposé à l’engagement d’un joueur expérimenté mais pas un moyen/bon. On veut un très bon. Quelqu’un capable de hausser le niveau de jeu. Pas seulement avec sa mentalité et son expérience mais également avec ses qualités techniques. Et ces joueurs qui ont l’expérience et le niveau technique que l’on recherche, c’est difficile de les convaincre de venir en Belgique.

Vous seriez prêts à offrir des salaires comparables à ceux de Rapaic ou Conceiçao ?

Je crois que ce temps-là est révolu. Faire venir des grands noms en mettant le prix, c’est une sorte de recrutement qui n’aura plus cours ici. Et puis, vous évoquez les cas de Rapaic et Conceiçao, mais on a aussi attiré des joueurs de la même importance, et avec le même salaire, qui n’ont pas du tout marché. Le nombre de fois où ça marche ne doit pas occulter le nombre de fois où cela ne fonctionne pas. Et ces joueurs-là, il faut aussi les gérer !

Comment allez-vous convaincre des grands joueurs de venir au Standard ?

Le Standard a des qualités que vous ne trouvez pas ailleurs en Belgique en termes de conditions de travail et de proximité avec le public.

Cela ne suffit plus de nos jours : ce qui parle aux joueurs, c’est le salaire…

J’aimerais bien influencer cela… Attendez, ils n’ont pas de mauvais salaires en venant au Standard.

Ce n’est pourtant pas le Standard qui paie le mieux en Belgique. Vous êtes réputés pour être compliqués en affaires…

Compliqué ? Je ne crois pas. On est clair ! Un joueur du Standard peut être bien payé ! On a travaillé sur les primes d’objectif…

Le joueur ne préfère-t-il pas un fixe plus important ?

Il fut un temps où on nous disait de prendre exemple sur le Club Bruges où les joueurs avaient un petit fixe mais de grosses primes. Et maintenant qu’on le fait, on dit qu’il faut faire autrement ? Nous, on essaie d’offrir aux joueurs des rémunérations respectueuses de leurs qualités et de leur parcours mais ces rémunérations doivent rester dans des mesures telles que si le joueur ne vient qu’avec ce critère de l’argent, peut-être ne viendra-t-il pas au Standard de Liège. D’autre part, on essaie de gommer cette insatisfaction qui pourrait poindre dans leur esprit en travaillant les primes d’objectif. Celles de la phase de poules de l’Europa League sont, par exemple, plus élevées que celles perçues par les joueurs d’Anderlecht et Bruges.

Qu’a déjà rapporté l’Europa League ?

Pas grand-chose. Toutes charges et primes déduites, de l’ordre d’un million d’euros. Cette compétition n’est rentable qu’à partir des quarts de finale. Ou alors des huitièmes si on tire une grande affiche. Ce qui ne sera pas le cas.

Lors des années de vache maigre, cette politique ne risque-t-elle pas de conduire les joueurs à partir, pour combler leur perte salariale ?

C’est aussi un peu de la faute des joueurs s’ils n’atteignent pas leurs objectifs, non ? Et si c’est un groupe qui n’atteint aucun de ses objectifs, nous aurions peut-être aussi envie de changer de groupe… Cela ne va pas que dans un sens. On peut également repenser les contrats que l’on donne en Belgique. J’imagine bien un autre système même si les opinions ne sont pas encore mûres : 1. Bien insister qu’ils n’ont pas un emploi part-time mais full-time. En Angleterre, le joueur arrive tôt au stade, se plie à ses entraînements et à sa période de repos et, à côté, il a des activités sociales et des interviews. 2. Pourquoi ne pas penser à un schéma de contrat auquel on adhère ou pas ? Les jeunes toucheraient x, les autres toucheraient tous la même chose et ne seraient différenciés que pas les primes de matches. Cela permettrait de ne plus voir ce qu’on voit dans tous les vestiaires: des joueurs qui comparent leurs revenus et qui se demandent pourquoi ils touchent moins que leur coéquipier.

Si je suis votre raisonnement : un Zidane toucherait la même chose que Deschamps ?

On n’aura jamais ni Zidane, ni Deschamps au Standard.

Un Tchité toucherait la même chose que Buyens, alors ?

S’ils jouent le même nombre de rencontres, oui. Et c’est en cela qu’il y a une part d’irréalisme dans l’aventure. Mais si on explique cette approche aux joueurs dès leur plus jeune âge, pourquoi pas ?

 » Avec Anderlecht, on est plus dans une situation de lac que de mer « 

Avant le Clasico, quels sont vos rapports avec Anderlecht ?

On est plus dans une situation de lac que de mer. Dans le sens qu’il n’y a pas de marées dans les lacs ! Je trouve qu’on a tout intérêt à se mettre autour d’une table pour trouver des positions communes, que ce soit pour l’avenir de notre compétition ou la manière de gérer la Ligue.

Comment avez-vous pris les propos de Roger Vanden Stock disant que Duchâtelet n’était pas son ami ?

Pourquoi faudrait-il qu’on soit ami avec le directeur général ou le président d’un autre club ? Ce qui compte, c’est d’avoir un respect mutuel.

L’arrivée évoquée de Lucien D’Onofrio à Anderlecht allait-elle dans le sens d’un respect mutuel ?

Je n’ai pas à détricoter ce qui était dans l’esprit d’Anderlecht à ce moment-là. Le Standard n’a pas à prendre parti. Est-ce une attaque contre le Standard ? Non. Je considérerais comme attaque le fait que notre club soit visé au niveau du recrutement des jeunes, par exemple.

Mais on ne peut pas dire que vous et Anderlecht, vous vous soyez rejoints sur beaucoup de positions…

Je n’ai pas vu de discorde à la Ligue, concernant les points que l’on a défendus. Nous nous sommes, par exemple, accordés pour confier à ACCORD Group ( NDLR : une firme spécialisée dans le recrutement qui fut à l’origine de l’arrivée de Steven Martens comme CEO de l’Union belge), le soin de préparer le terrain en vue de permettre à la ligue de se choisir un président externe. Sur le point de la Beneligue, il y a des touches, des contacts qui ne sont pas nécessairement opposés.

Vous dites qu’Anderlecht n’a pas cherché à nuire au Standard en courtisant D’Onofrio mais pensez-vous que Lucien a essayé de nuire au Standard ?

Je considère comme attaque sur le Standard uniquement les attaques non transparentes sur nos joueurs.

Mais il n’y a eu que cela !

Il y en a sans doute eues. J’ai travaillé pendant huit ans et demi avec Lucien D’Onofrio mais je ne vais pas perdre de l’énergie en voulant faire la démonstration que celui-ci aurait pris des décisions inspirées par le besoin de nuire au Standard.

Mais vous en pensez quoi ?

Certains éléments m’ont laissé penser que cela était possible mais plutôt que de m’exprimer, j’ai décidé d’en faire abstraction et de ne pas m’attaquer à la personne qui était derrière.

Comment avez-vous pris les propos de Sergio Conceiçao ?

Je me suis dit qu’une telle attaque aussi disproportionnée et aussi déraisonnable ne pouvait pas venir de lui seul. C’est triste de la part d’un ancien joueur et adjoint du Standard d’attaquer le club à travers moi.

Revenons à la Beneligue, vous croyez que les supporters s’y retrouveraient, préférant un Standard-Twente à un Standard-Mons ?

Il n’est pas dit que Mons n’y parvienne pas ! Avoir une compétition qui réunirait Anderlecht, Gand, Bruges, Genk, le Standard, AZ, Ajax, Feyenoord, le PSV et Twente, c’est une belle affiche et une idée qui mériterait d’être étudiée.

Une compétition dans laquelle la partie francophone risque d’être encore moins présente…

Et pour le moment, elle n’est représentée que par deux clubs ! Supposez qu’on soit un, voire deux, cela change quoi ?

Autre dossier chaud : vos relations avec le comité sportif. Comment réagissez-vous à la décision de poursuivre William Vainqueur sur base d’images vidéos ?

Si j’étais prompt à la polémique – et comme je le suis, je vais le dire -, j’affirmerais qu’avant, il y avait un système qui, au mieux relevait du hasard et au pire de la tête du client. Là-dessus, on a fait une réforme qui tient compte de ces remarques pour avoir une systématisation de la lecture des images vidéos. Et quand cela est mis en place, ce sont les deux clubs qui ont critiqué l’ancien système (Genk et le Standard) qui sont poursuivis en premiers. Vous voyez que je m’obstine à dire que tout cela en dit long sur une impression de manque d’objectivité !

Comment réagissez-vous aux exclusions de fin de rencontre au Lierse ?

Je pense que jouer par de telles températures n’est pas très respectueux des acteurs ni des supporters et cela n’est peut-être pas étranger à cela. Felipe n’aurait pas dû réagir mais lors des comparutions, il faudrait quand même faire la différence entre celui qui provoque à trois reprises et celui qui réagit.

Croyez-vous que la vision du nouveau Standard est approuvée par vos supporters ?

Comme tout changement fait peur, certains sont un peu craintifs. Notre rôle sera de les rassurer en montrant, mercato après mercato, qu’on recherche la qualité.

Comment analysez-vous la baisse conséquente du nombre de supporters, en Coupe d’Europe et en déplacement ?

On n’a jamais eu autant d’abonnés ! Et pour les déplacements, je crois que nous sommes en situation de crise économique. Mais ce n’est pas propre au Standard. Et puis, sur le plan européen, nous n’avons pas tiré de grosses affiches.

Qu’allez-vous faire pour encadrer vos supporters à Cracovie ?

Nous leur demandons de ne pas se répandre partout dans la ville mais ne considérons pas que tout ce qu’on a dit sur le Wisla Cracovie soit toujours d’actualité.

PAR STÉPHANE VANDE VELDE – PHOTOS: IMAGEGLOBE/KETELS

 » Nous avons cinq points de plus que la saison passée et nous avons effectué une campagne européenne de qualité. « 

 » Un joueur du Standard se vendra mieux si le Standard fait partie du top 3 et participe à la Coupe d’Europe. Le discours commercial et sportif ne sont donc pas en opposition. « 

 » Il n’y a eu aucune mise à l’écart programmée. « 

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