L’e-Sport fait un pas supplémentaire vers les Jeux Olympiques

L’e-Sport a le vent en poupe et génère beaucoup d’argent. Le CIO lui tend les bras. Au point de l’incorporer au programme olympique ?

Le 21 juillet, le Comité International Olympique (CIO) et la Global Association of International Sports Federations (GAISF) vont organiser un Forum du Sport Electronique au Musée Olympique de Lausanne. Des représentants de l’industrie du gaming (joueurs, développeurs, équipes, sponsors, organisateurs) et du mouvement olympique (comités olympiques nationaux, fédérations internationales, athlètes, CIO) y seront présents.

Objectif : créer, via des tables rondes, des discours et des interviews  » une plate-forme communautaire qui bénéficie à toutes les parties « , disent Patrick Baumann, président de la GAISF, et Kit McConnell, IOC Sports Director.

Ils constatent la croissance phénoménale et continue de l’e-Sport. Au cours des dernières années, le nombre de fans, de joueurs et de matches a augmenté de façon exponentielle, tout comme l’argent généré. Comme quelques championnats européens de football, la NBA a lancé sa propre compétition e-Sport. La saison prochaine, ce sera au tour de la Jupiler Pro League.

En 2022, l’e-Sport sera même discipline officielle aux Jeux Asiatiques. De là l’inscrire au programme des Jeux Olympiques, il y a cependant encore un pas. L’e-Sport doit d’abord être reconnu comme discipline olympique officielle, tout comme l’International eSports Federation doit devenir une fédération officielle.

Mais le fait que le CIO organise lui-même un forum démontre que les dirigeants olympiques voient de plus en plus de potentiel dans l’e-Sport dont le public est jeune et intéressant sur le plan commercial. Dès lors, il ne faudrait pas s’étonner de voir des gamers lutter pour des médailles aux Jeux de Paris 2024 ou de Los Angeles 2028, ne serait-ce qu’en démonstration. Car avec l’argent, tout est possible, au grand dam de ceux qui aiment le  » vrai  » sport.