L’avis de Luciano

Dans le championnat de Belgique aussi, on a un gardien brésilien : LucianodaSilva joue au Germinal Beerschot.  » Ce fut un grand moment pour moi de voir deux de mes compatriotes opposés en demi-finales de Ligue des Champions la semaine dernière « , affirme-t-il.  » Je pense qu’il n’y a rien à redire à leurs prestations. Dida fut égal à lui-même, c’est-à-dire très bon et très calme. Gomes a eu beaucoup de travail, mais n’a pas commis d’erreurs : il ne peut rien faire sur les deux buts qu’il encaisse. Ce sont deux gardiens aux qualités fort semblables. Ils sont tous les deux très grands : ils dépassent le 1m90. Logique, ils sont issus de l’école de Cruzeiro. Ils ont tous les deux un très bon positionnement, et sont très calmes. La seule différence, en fait, c’est l’expérience : elle joue en faveur de Dida « .

 » L’émergence des gardiens brésiliens est liée aux prestations de ClaudioTaffarel lors de la Coupe du Monde 1994. Il fut l’un des grands artisans du titre mondial conquis aux Etats-Unis et a encore confirmé ses bonnes dispositions en France, quatre années plus tard. Il fut l’initiateur du phénomène : depuis lors, on s’est davantage intéressé au rôle des gardiens de but au Brésil et les jeunes ont eu désormais un modèle auquel ils pouvaient s’identifier. Ce fut notamment mon cas. Je pense que beaucoup de jeunes de ma génération ont pris Taffarel comme modèle. En 2002, Marcos n’était pas mauvais non plus. Ensuite, Dida a perpétué la tradition des bons gardiens brésiliens. Lors de sa première tentative en Europe, il ne s’est pas imposé tout de suite. A l’époque, cela avait souvent fait l’objet de discussions entre PaulKpaka et moi. Paul me disait sans cesse que Dida était mauvais et je tentais de le persuader du contraire. Après un premier essai en Italie, Dida est retourné au Brésil et il a retrouvé confiance. Lorsque Milan l’a rappelé, il est revenu plus fort. Surtout mentalement, car je ne pense pas qu’il ait tellement évolué sur le plan technique. J’étais sûr qu’il finirait par s’imposer en Europe, car au Brésil il était déjà un dieu, mais il avait besoin d’un temps d’adaptation. Aujourd’hui, il est le n°1 brésilien incontesté. Gomes est plus jeune. Il n’est que le 4e ou 5e gardien dans la hiérarchie brésilienne, mais le titre qu’il vient de remporter aux Pays-Bas va lui donner confiance. Je le connais bien : j’ai joué contre lui dans les championnats de jeunes. Ce qui est sûr, c’est que leurs prestations vont ouvrir des portes pour d’autres gardiens brésiliens en Europe « . (D. Devos)

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