L’autre Goethals

Le Limbourgeois est à pleine maturité et tente, par sa science à lui, de satisfaire les fans de l’OM.

Fin septembre, le Limbourgeois reprenait les rênes d’un OM à l’agonie. Pour les supporters marseillais, son nom n’évoquait rien. Certes, les plus anciens se souvenaient du défenseur rugueux qui avait pris part à l’épopée de l’équipe belge en Coupe du Monde au Mexique en 1986. Seuls quelques spécialistes évoquaient le capitaine du Standard ou du PSV Eindhoven vainqueur de la Coupe des Champions 1988. De sa carrière d’entraîneur, on savait qu’il avait conquis des titres nationaux un peu partout mais peu étaient capables de mettre un visage sur ce nom ou de situer Kaiserslautern ou Galatasaray sur une carte. Aujourd’hui, Gerets est devenu une des figures les plus populaires du football français. Un personnage reconnaissable entre tous, un style, une voix, un franc-parler qui ont rapidement fait l’unanimité sur la Canebière. Réussite qui n’était pas promise d’avance pour un Belge travailleur qui succède à une véritable légende du club venue elle aussi du plat pays : Raymond Goethals.

A l’automne 1990, Franz Beckenbauer patauge dans le championnat français. Le grand O.M. de Bernard Tapie a besoin d’un sorcier. Et l’homme d’affaires parisien croit l’avoir trouvé. Annoncé par toute la presse à grands renforts de déclarations tonitruantes, le Sauveur comme titre Le Provençal, débarque à l’aéroport de Marseille. Une centaine de photographes et de journalistes l’attendent.  » Monsieur Goethals, votre impression ? … -J’arrive chez les fous !  »

Premier contact avec la cité phocéenne. Première déclaration à la presse qui provoque l’hilarité des supporters et permet à Raymond-la-Science de se faire accepter sur le champ par un des publics les plus difficiles en Europe. Son franc-parler, son accent belge, sa distraction légendaire ont conquis jusqu’au bouillonnant président marseillais.

Alors que les millions valsaient autour d’un Tapie qui venait de reprendre Adidas et se rêvait un destin ministériel, Goethals demanda à son arrivée d’être logé à l’hôtel Concorde en bord de mer à moins d’un kilomètre du stade Vélodrome.  » Si je suis viré, je n’ai qu’à faire ma valise et le soir même je suis à Bruxelles « , expliqua-t-il d’emblée à un Tapie à cette époque habitué à plus de déférence. Une chambre d’hôtel, quelques cartouches de cigarettes, une télévision captant les émissions de football du monde entier, une vidéo et un stock de cassettes qui, au bout de six mois, avoisinait le millier, récapitulaient l’ordinaire de Raimundo à Marseille. L’hôtel, assez protégé des regards indiscrets, ne laissait passer aucun importun. Seuls quelques hommes hors du staff olympien avaient accès au Belge : ses partenaires de belote.

Les joueurs et les spectateurs de cette époque s’en souviennent comme d’un fanatique du ballon rond, un obsédé de la victoire, un incollable statisticien et un irritant tacticien. Un c£ur énorme, grand découvreur de talent, un homme qui savait laisser s’exprimer les artistes. Et avec Goethals le spectacle était souvent sur le banc de touche. Ou devant. Ou derrière. Ou au dessus. Ou sur le banc… adverse sur lequel il lui est déjà arrivé de venir s’asseoir à la fin d’une action. Aucun supporter de l’OM ne l’oublie…

Le public marseillais ne vous connaissait pas mais, comme Belge, vous vous lanciez sur les traces d’un prestigieux prédécesseur : Raymond Goethals…

Eric Gerets : C’est vrai, tout le monde m’en a parlé et… m’en parle encore. Raymond a laissé une empreinte indélébile ici et des souvenirs pour toute une population férue de football. Le public est nostalgique de son style inimitable, de son charisme, de sa faconde et… de son palmarès. Marseille est une ville du Sud, ne l’oubliez pas. Les gens sont chaleureux mais il leur faut des résultats. J’ai tout de suite dû remettre les pendules à l’heure pour les supporters et les journalistes. Le fait que nous soyons Belge est peut-être notre seul point commun. Je l’ai connu au Standard où je m’entendais très bien avec lui. Tactiquement il était imbattable. Sa bonne humeur comptait aussi beaucoup pour le groupe. Mais les deux époques ne peuvent être comparées. Lui venait pour gagner ce qui comptait le plus au monde pour Tapie : la Coupe d’Europe. Il succédait à Beckenbauer dans un club en perpétuelle ébullition. Papin, Pelé, Waddle, Boli, Mozer étaient des noms confirmés du football international. Le journal L’Equipe a tiré pendant plusieurs saisons des éditions spéciales sur l’OM. La politique, le business et le foot étaient indémêlables. Moi, je ne suis pas arrivé à la tête d’une des meilleures équipes d’Europe mais dans un club en pleine crise avec mission de le sauver. A contexte différent, mission différente. Prendre le relais de Goethals au stade Vélodrome m’a permis de m’intégrer plus rapidement car il a laissé un capital sympathie énorme et une bonne image de la Belgique. Pour moi, cela s’arrête là.

 » Quelle pression ? »

Votre expérience à Galatasaray vous a-t-elle servi à appréhender le contexte marseillais, à supporter la pression d’un public et d’une ville réputés très difficiles ?

C’est incontestablement un point important de mon CV qui a attiré l’attention des recruteurs marseillais. Tout le monde sait que l’OM est un club un peu spécial. Mais lorsqu’on a affronté l’ambiance turque, la ferveur des supporters, les dirigeants et la presse locale et qu’on y a réussi, on peut effectivement venir un peu plus détendu à Marseille. Cela dit, lorsqu’on a connu le Camp Nou avec le Standard, les stades italiens avec Milan ou européens avec le PSV, on est suffisamment paré psychologiquement pour supporter quelque pression que ce soit sur un banc d’entraîneur, même à Marseille.

La présence de Louis-Dreyfus dans l’actionnariat de Marseille mais aussi dans celui du Standard, votre club de c£ur, a-t-elle été déterminante ?

Pas du tout. Je n’ai rencontré Robert Louis-Dreyfus que deux fois, après mon arrivée ici. Il m’a fort impressionné. Malgré sa fortune, il est resté simple et direct. Les deux fois, il est arrivé en jeans et en baskets avec un simple t-shirt et il m’a parlé de mon boulot en connaisseur. Cette assurance et cette simplicité m’ont séduit. Je n’aime pas trop les personnalités alambiquées qui se permettent des caprices ou qui sont trop obséquieuses dès qu’elles ont une once de pouvoir. Avec lui, pas de problème, il est franc, calme et authentique. Pour le reste je n’ai traité qu’avec le président Pape Diouf. A la signature, seul le défi marseillais importait. Je sais que je peux bien travailler ici et qu’il y a un challenge à relever. J’ai un contrat jusqu’en 2009, après je ne sais pas. Je me concentre toujours sur le match suivant, voire sur l’entraînement quotidien et j’apprends à mes joueurs à le faire. J’ai choisi un challenge : relever une équipe en difficulté. Rien d’autre ne me préoccupe pour l’instant. Le Standard est mon équipe de c£ur en Belgique, je suis aussi resté très attaché au PSV qui m’a fait confiance, mais tout cela est très loin de moi aujourd’hui.

Quelles sont vos ambitions avec l’OM ?

J’ai été recruté pour sauver ce qui peut l’être. Tout d’abord le championnat. A mon arrivée l’équipe flirtait avec les places de descendant. Puis, peu à peu, l’équipe s’est stabilisée. A la fin du premier tour, nous avons même engrangé une bonne série de huit matches sans défaite avec 5 victoires et trois nuls. Cela veut dire que cette équipe est capable de bien tourner et de forcer un résultat. Je reste prudent mais je crois que si nous réussissons un bon parcours en début de deuxième tour, nous pourrons viser plus haut que le milieu de tableau. Reste la Coupe de France qualificative pour une place européenne. Janvier sera décisif pour nous et, fin de ce mois, je serai en mesure de recadrer plus clairement mes objectifs.

 » Mes recettes « 

Comment vous-y êtes vous pris pour redonner confiance à cette équipe ?

C’est toujours très difficile de reprendre une équipe mal en point. En outre, je la connaissais peu. Arrivé fin septembre, je n’ai pu ni choisir mes joueurs ni déceler un éventuel déséquilibre dans l’organisation du jeu avant que cela n’ait des conséquences lourdes. J’ai passé de nombreuses heures à regarder le groupe jouer à l’entraînement et j’ai visionné des dizaines de cassettes en compagnie de mon adjoint Dominique Cuperly. Je voulais tout comprendre des qualités individuelles de mes joueurs, de leur potentiel, de leurs défauts aussi. Il est primordial de savoir ce que l’on a sous la main pour pouvoir ensuite mettre sur pied une organisation de jeu stable.

Vous avez commencé sur les chapeaux de roues avec une victoire à Liverpool puis vous avez tâtonné afin de trouver un système de jeu fixe….

Oui, mais il faut souligner que le match à Anfield Road a constitué une exception. Nous étions appliqués, certes, mais les Reds ont très mal joué. Je crois qu’ils nous prenaient un peu de haut. Reste que cette victoire nous a fait beaucoup de bien au moral. Elle a prouvé aux joueurs qu’ils étaient encore capables de gagner, même au plus haut niveau. Le retour à la réalité quotidienne a été plus difficile. On a perdu à Geoffroy Guichard quelques jours plus tard. Mais les joueurs ont pu repartir du bon pied. Valbuena s’est révélé, Nasri est sur la bonne voie, de même que Cheyrou. Cissé a été recadré et Niang a fait un bon début de saison. J’ai insisté sur le travail quotidien, sur les fondamentaux, sur la concentration, le professionnalisme ; cela tient à de petites choses : l’esprit d’équipe, le dialogue, la volonté de gagner. Tout cela doit être présent à l’entraînement. J’ai insisté pour que les joueurs soient plus rigoureux sur le terrain. Ils devaient s’arracher pour gagner des duels. Ils ont aussi dû réapprendre à se soigner et à former un bloc. Se soigner, c’est organiser toute leur vie autour du football, qui est leur passion mais aussi leur métier : être prêt physiquement, bien s’alimenter, se reposer, connaître leurs adversaires. Former un bloc, ce n’est pas vivre en groupe mais en équipe. J’insiste pour que personne ne reste dans son coin, pour que les joueurs s’impliquent davantage, pour qu’ils aient conscience de l’importance d’avoir du caractère, dans le bon sens du terme.

Sur le terrain, vous n’avez cependant pas pu imposer le 4-4-2 qui vous est cher…

C’est vrai, mais je crois que ça ne se décide pas de façon esthétique ou théorique. Souvent, il vaut mieux être pragmatique. On a tourné en 4-2-3-1 ou en 4-4-1-1 par moments ; je n’exclus pas d’appliquer un autre système en fonction de l’adversaire, des joueurs en forme, de la CAN ou de… l’infirmerie. Depuis mon arrivée, les joueurs travaillent d’arrache-pied pour gagner en vitesse de jeu, en combativité. Ils doivent également bien comprendre le système de jeu que je leur propose avant le match. Là aussi, je voudrais qu’ils s’impliquent plus pour bien maîtriser un maximum de paramètres et avoir in fine le sentiment rassurant qu’ils peuvent bien s’en sortir en toutes circonstances. Esprit critique et capacité de jugement se travaillent aussi : la culture sportive est d’ailleurs peut-être un des secrets de la réussite des footballs néerlandais et allemand.

 » Mes exigences « 

A terme pensez-vous que l’OM peut redevenir un grand d’Europe ?

Voilà le spectre de Goethals qui revient ! ( il rit) Bon, évidemment, sans revenir au passé, je crois que, malgré l’arrêt Bosman, malgré les disparités économiques entre les différents championnats, l’OM peut faire beaucoup mieux qu’actuellement. Le championnat français est incapable de retenir ses meilleurs joueurs mais Lyon prouve depuis une décennie qu’avec une bonne structure stable et des finances qui suivent, on peut atteindre de très hauts objectifs. Marseille doit se stabiliser. L’OM a connu trop d’entraîneurs ces dernières années : c’est le signe d’un club qui va mal. Il faut aussi maintenir une ambition très élevée et construire pour l’avenir. Nous devons développer la Commanderie, la formation des jeunes, le scouting. Aux Pays-Bas, l’Ajax va rebâtir une nouvelle structure de formation, plus moderne et plus adaptée aux besoins du football actuel. De Toekomst est pourtant aujourd’hui encore un des centres de formation les plus enviés d’Europe. Pourquoi n’égalerions-nous pas les Néerlandais, ne serait-ce qu’en exigence ?

Vous plairait-il de relever ce défi avec l’OM ?

Pourquoi pas ? Vous savez, je me plais bien ici. Je pense pratiquer le plus beau métier du monde dans une des plus belles régions d’Europe. Je me suis trouvé une petite maison sur les hauteurs de Cassis à 25 bornes de la Commanderie et je m’y sens bien. Chaque matin, je me réveille heureux de vivre. La Méditerranée et les calanques sont superbes, le cadre est féerique, la gastronomie, une des meilleures du monde. De plus je parle la langue, ce qui n’était pas le cas en Turquie. Ma compagne est restée en Allemagne mais me rejoindra peut-être bientôt. Georges, mon chien, un Danois, aussi… Bien sûr, ma vie, c’est un peu Maison- Commanderie/stade – Maison. Je ne quitte presque pas mon training et tant qu’il fait clair je reste dans mon bureau ou sur les terrains. C’est mon métier, mais bon, je ne désespère pas de faire un jour une petite balade dans les calanques au printemps, même pour un jogging. Plus sérieusement, si je réussis mon challenge ici, si le club montre encore plus d’ambition, si les deux parties sont d’accord : cela me tenterait.

Ce qui vous éloignerait du Standard et de l’équipe nationale belge….

Vous savez, tellement de paramètres influencent une carrière d’entraîneur ! Pour être clair, ma volonté de gagner est toujours intacte. Je me suis toujours astreint à une certaine rigueur, parfois très draconienne, pour y arriver. Je ne me suis jamais laissé aller. C’est d’ailleurs ce que je cherche à inculquer à mes joueurs. Pour l’instant, c’est l’OM qui me permet de relever un défi fantastique. La Belgique ne me manque pas. Je vis une des périodes les plus denses et les plus heureuses de ma vie Cela dit, prendre les rênes de l’équipe nationale de son pays est le rêve de tout entraîneur. On me l’a d’ailleurs déjà proposé mais je n’étais pas libre à ce moment-là. Mais, dans l’absolu, d’autres challenges sont fantastiques à relever sportivement : la Premier League est un must pour n’importe quel entraîneur. L’Espagne est aussi intéressante : naguère le Betis est venu me sonder, mais, là encore, je n’étais pas libre….

 » L’ambition belge « 

Comment expliquez-vous le marasme actuel du football belge ?

Je crois que c’est une question de confiance, de structures et d’ambition. Si l’on compare les deux footballs que j’ai le mieux connus, à savoir le belge et le néerlandais, l’écart est très net. Les structures des clubs sont différentes, les ambitions aussi. Si les Hollandais se vendent mieux à l’étranger, c’est aussi parce qu’ils ont plus confiance en eux. Il n’y a aucune raison pour qu’il y ait une différence de talents entre les deux pays. Le talent n’est pas inné et la confiance en soi non plus. C’est surtout sur ce dernier point que j’insiste : il y a des fondamentaux psychologiques comme des fondamentaux physiques ou techniques. Plus de confiance veut dire plus d’ambition. Et réciproquement. Cela vaut pour les joueurs comme pour les clubs. Dans les années 80, la Belgique a prouvé qu’elle pouvait être plus forte que son voisin. Pourquoi ne pourrions pas rééditer ce qui n’était pas un exploit mais une simple vérité footballistique ? Pour cela il faut des dirigeants qui prennent des décisions fermes et fassent des choix ambitieux en club comme en équipe nationale. Et qui prennent le temps. L’Ajax, le PSV ou Feyenoord n’ont intrinsèquement rien de plus que Bruges, Anderlecht ou le Standard sinon, plus d’ambition parmi les dirigeants, plus d’exigence quant à un football de haut niveau, plus de volonté de conquérir une place sur la scène européenne. Parmi les joueurs belges, il y a des talents. Je ne suis plus le football belge d’assez près pour citer des noms précis, mais certains joueurs doivent se montrer plus. Prendre les destinées d’un groupe avec beaucoup de force de caractère. Defour, Fellaini, Witsel peuvent le faire. Il faut aussi qu’ils soient soutenus par les cadres et que leurs équipiers acceptent leur leadership. En équipe nationale surtout. Il ne m’appartient pas de juger les erreurs éventuelles de l’entraîneur mais je crois que la clé du renouveau tient en deux mots : ambition et confiance. Tout mettre sur le dos de Vandereycken est une excuse facile. Quel joueur a eu le caractère et la confiance en soi suffisantes pour endosser ne serait-ce qu’une part des responsabilités des échecs ?

C’est votre diagnostic pour les clubs aussi ?

Quand je pense au Standard, je me dis qu’avec les structures du Sart-Tilman, avec le public fantastique qui soutient le club, et avec un peu de stabilité financière et sportive, on pourrait arriver à un excellent résultat à un tout autre niveau. Ce club est le porte-drapeau d’un certain football, d’une région, d’une volonté collective. Rien n’est figé, tout doit évoluer. Il faut anticiper l’évolution du football, vouloir se confronter à de nouvelles réalités. En Belgique, on ne l’est peut-être pas assez. La culture sportive des meilleurs clubs européens témoigne d’une rigueur jamais démentie. Mais je reconnais que cela nécessite une étroite concordance de vues entre les investisseurs et les cadres sportifs proprement dits. Vouloir se confronter aux meilleurs, ne pas se satisfaire de peu, voilà la direction à suivre.

Suivez-vous encore la carrière de votre fils Johan ?

Oui, bien sûr. J’ai souvent dit que je pensais que la D1 belge était d’un niveau trop élevé pour lui. Lorsque j’ai vu ses premiers matches à Dender, j’ai reconnu mon erreur. Et j’ai fêté ma bévue avec une joie que je souhaite à tous les pères ! J’en avais presque les larmes aux yeux. A lui maintenant de prouver qu’il peut confirmer. Il sait maintenant que je suis à ses côtés.

Quel est le secret de la réussite d’Eric Gerets ?

Je crois que je n’ai jamais changé ma philosophie. Ni ma psychologie. J’ai toujours voulu apprendre, en savoir plus, comprendre ce qui se passait. J’avais déjà cet état d’esprit lorsque je jouais au volley en équipe d’âge et que je n’avais pas encore définitivement opté pour le football. Comme joueur, j’ai très tôt été capitaine, au Standard comme au PSV. A l’époque, il y avait pourtant de solides personnalités chez les Rouches comme Preud’homme, Poel, Daerden, Vandersmissen, Tahamata, Sigur- vinsson et autres Haan ou Meeuws. J’ai donc pu travailler et parler de manière continue et privilégiée avec tous les entraîneurs. Tous m’ont appris quelque chose, même… ce qu’il ne fallait absolument pas faire. Pour Goethals, par exemple, l’échauffement et le stretching étaient tout à fait superflus ; par contre, dès qu’il sortait son carnet et son bic, il pouvait monter et démonter des systèmes de jeu pendant des heures. Happel, Hiddink, Thys m’ont aussi beaucoup influencé. Ces rencontres forgent indéniablement une personnalité. Tant mieux si cela contribue à ma réussite.

par olivier stevens – photos: reporters

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