L’autre Fernandez

L’entraîneur de l’AJA est le plus expérimenté de L1.

En France, d’après un sondage de TF1, le champion devrait être Bordeaux (33 %) devant Marseille (30 %), Lyon (26 %), Montpellier (6 %) et Lille (4 %). Auxerre, troisième à un point de la tête, ne récolte qu’un pourcent. Cela en dit long sur la médiatisation du club bourguignon que personne ne prend vraiment au sérieux. Aujourd’hui, à Auxerre, c’est le Polonais Ireneusz Jelen qui claque toutes les semaines (quand il est blessé, l’AJA hiberne) et Benoît Pedretti dans l’entrejeu qui fait tout. Il passe, offre des solutions et met les semelles, ayant été d’ailleurs fortement tancé cette saison pour son jeu dur. Les neuf autres joueurs ? Personne ne connaît.

Et puis, il y a Guy Roux… Ah non, il a pris sa retraite : depuis trois ans, c’est Jean Fernandez qui est à la tête des Bourguignons. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est qu’il effectue du bon boulot. Si on dresse le classement depuis le 1er janvier 2009 (soit quatorze mois), on voit qu’Auxerre fait preuve de constance en apparaissant à la troisième place derrière Bordeaux et Marseille, mais devant Lyon.

Avec 482 matches au compteur, Fernandez connaît la musique. Depuis le retrait d’ Elie Baup, il est l’entraîneur le plus expérimenté en activité (à 55 ans, il n’est pas le doyen, ce titre échoit à quelques mois près à l’entraîneur de Montpellier René Girard).  » L’expérience compte beaucoup pour coacher des équipes comme Auxerre « , reconnaissait Baup.  » C’est un passionné qui effectue énormément de recherches et qui a toujours très bien organisé ses équipes.  » Fernandez est en effet reconnu pour son travail pointu de scouting, pointant souvent du doigt les faiblesses de l’adversaire. Il met en place une défense et se projette vers l’avant, très rapidement quand l’adversaire lui laisse des espaces.

Son entregent est également reconnu. Fernandez écoute et parle beaucoup avec ses joueurs. Et chose très rare, il ne compte aucun ennemi dans la profession. Réputé formateur, il a participé activement à l’éclosion de Zinedine Zidane à Cannes ou Frank Ribéry et Emmanuel Adebayor à Metz.

Succédant au centre de formation de Cannes à Arsène Wenger, il a entraîné Cannes (1885-1990), Nice (1990) avant d’effectuer une pige à Marseille (1991), club dans lequel il retourna en 2005-2006. Après une longue parenthèse de six ans à l’étranger (Arabie et Tunisie) entrecoupée par un an à Lille, il revint en grâce à Sochaux en 1999. En trois ans dans le Doubs, il fit remonter le club en D1. Ce qu’il réitéra avec Metz (2002-2005).

SYDNEY GOVOU, l’attaquant de Lyon, a fait parler de lui dans une interview dans L’Equipe :  » Dans un club, on dit qu’on se protège les uns les autres. Moi, je n’ai pas eu le sentiment d’être protégé.  » Sur Claude Puel :  » Je n’ai pas de rapports (avec lui), c’est aussi simple que ça. Je suis un joueur de l’OL, je fais mon métier, je sais ce qu’il me demande, ça s’arrête là. Ça peut être efficace avec certains mais moi, je n’aime pas cette gestion humaine. Je m’y plie (…) Avant, la responsabilité était mieux partagée et plus de monde s’impliquait, du staff à la laverie pour qu’on réussisse le week-end. Ce côté-là m’allait bien.  » Le conseiller du président, Bernard Lacombe a vivement réagi :  » Il a attaqué l’institution. Je pense que nous avons certainement fait beaucoup de choses pour lui, plus que pour les autres. Qu’il fasse maintenant ce genre de déclarations, c’est un peu déplacé.  »

LYON-BORDEAUX soulève les passions en France : c’est la première fois que deux clubs français s’affronteront en Ligue des Champions. Depuis 2004, aucun club hexagonal n’a atteint les demi-finales.

STéPHANE MBIA, le médian de l’OM, replacé dans l’axe de la défense depuis quelques mois, a déclaré ne pas aimer sa nouvelle place.

HATEM BEN ARFA (Marseille) a été élu joueur du mois de février.

PHILIPPE BILLY, ancien défenseur de Mons, aujourd’hui à… Montréal, est revenu sur son séjour à Mons :  » La plus grosse erreur de ma carrière. Dès le premier entraînement, je voulais partir en courant tellement le niveau était mauvais.  »

EDEN HAZARD a ouvert la marque pour Lille mais cela n’a pas suffi. Kevin Mirallas était titulaire à Saint-Etienne : l’attaquant a été remplacé à la 74e tout comme RolandLamah au Mans.

STéPHANE VANDE VELDE

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