L’attrait de l’étranger

TimmySimons et WesleySonck furent, ces derniers mois, les joueurs belges les plus courtisés par des clubs étrangers. Le premier a resigné à Bruges, le second n’est pas à enclin à prolonger son contrat à Genk qui prendra fin en juin 2004. Wesley Sonck semble le plus déterminé à tenter l’aventure étrangère. On décèle aussi, dans leurs explications, deux caractères très différents.

Sonck: « Oui, je considèrerais qu’il manquerait une ligne à ma carte de visite si je terminais ma carrière sans avoir joué dans un club étranger. Une carrière à la FrankyVanderElst ou à la JanCeulemans, exclusivement en Belgique, très peu pour moi. Je ne dis pas que je réussirai à l’étranger, mais je veux au moins essayer. On dit que plusieurs clubs s’intéressent à moi. Mon manager s’en occupe. Attention, je n’oublie pas que, l’an passé aussi, on m’avait cité sur le départ. Et, finalement, je suis resté à Genk. Je crains que l’histoire se répète. Le marché est très calme. Il n’y a plus d’argent nulle part. Genk fixe la barre trop haut? Lorsque j’entends des chiffres de cinq ou six millions d’euros, c’est vrai que je suis effrayé. Pour un Belge, c’est énorme. D’un autre côté, j’entends qu’en Angleterre, on transfert des joueurs pour 10 millions d’euros alors qu’ils ne me semblent pas beaucoup plus forts que moi. Mais voilà: ils sont Français ou Néerlandais. Etre Belge, c’est un handicap. Il me reste une année de contrat, ce n’est pas la mer à boire. Je ne pense pas que le club oserait me reléguer dans le noyau B si je ne resigne pas. Pas avec moi. J’entretiens de très bons rapports avec le président JosVaessen. Nous nous comprenons parfaitement, nous savons ce que nous voulons, l’un et l’autre. Je trouve que Timmy Simons a commis une erreur en resignant à Bruges. Il a largement les moyens de réussir à l’étranger. S’il reste en Belgique, il plafonnera. Six matches de Ligue des Champions, six autres matches au sommet du championnat de Belgique contre Genk, Anderlecht et le Standard, et ce sera tout pour les rencontres de haut niveau. A l’étranger, c’est chaque week-end un match de niveau international ».

Simons: « J’ai commis une erreur en resignant? Je ne vois pas les choses de cette manière. J’ai des principes et je n’y déroge jamais. Pour personne, ni pour tout l’or du monde. J’ai toujours déclaré que, le jour où je quitterai Bruges, chacun devra y trouver son compte. Je n’utiliserai jamais la loi de 78 pour rompre mon contrat, même si un grand club, du style de Schalke 04, insiste pour que je le fasse. Je n’ai pas été déçu lorsque les ponts ont été rompus. J’étais même… soulagé. J’ai toujours voulu jouer le jeu honnêtement. Lorsque Schalke 04 a manifesté de l’intérêt pour moi, j’aurais parfaitement pu négocier individuellement et planter un couteau dans le dos de mes employeurs actuels. Ce n’est pas mon genre. En choisissant de prolonger à Bruges, j’ai signé un beau contrat. Le meilleur du championnat de Belgique? C’est ce que certains affirment. J’ignore si c’est la vérité et je ne veux pas le savoir. Ce contrat me satisfait et c’est là l’essentiel. Je sais d’où je viens. Pour moi, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Si je terminais ma carrière sans avoir tenté l’aventure étrangère, je ne nourrirais aucun regret. J’ai toujours rêvé de vivre à l’étranger. Mais j’ai bien dit vivre, pas jouer. Une après-carrière au soleil, dans la sérénité, dans une atmosphère détendue: oui, certainement. Mais cela n’a rien à voir avec le football ».

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