L’arc-en-ciel n’est pas tout

Gilbert vise aussi le classement mondial.

PAR JONAS CRÉTEUR

Philippe Gilbert a entamé le second volet de sa saison à la Classique San Sebastián, qu’il a terminé 44e, à sept minutes du vainqueur, LuisLeón Sánchez. Contrairement à la majorité des grands coureurs, le leader d’Omega Pharma-Lotto a fait l’impasse sur le Tour. Il est déterminé à briller au Mondial de Geelong, en Australie, et selon lui, la combinaison du printemps, du Tour, de la Vuelta et du Mondial aurait été trop lourde.

Gilbert a rejoint Livigno, en Italie, avec Jan Bakelants, Leif Hoste, Olivier Kaisen, Tom Stubbe, Jelle Vanendert et Greg Van Avermaet, pour un stage de onze jours. Ils ont passé 47 heures à vélo, escaladant notamment le Passo dello Stelvio et le Passo di Gavia.  » Il s’agissait de faire des kilomètres pour acquérir une base suffisante pour l’automne, à une altitude de 2.000 mètres, par 20°. Un stage idéal « , explique le directeur d’équipe Dirk De Wolf, qui n’est pas surpris que l’Ardennais ait été trop court à San Sebastián.  » Malgré quelques entraîne-ments derrière derny, il ne possède pas encore la vitesse ni l’endurance qu’ont les meilleurs coureurs ayant participé au Tour. Cela va changer d’ici quelques semaines.  »

Gilbert ne participe qu’à deux courses avant le Tour d’Espagne : la Vatenfall Cyclassics de Hambourg le 15 août et le GP Ouest France à Plouay le 22 août. Pas d’EnecoTour, donc.  » La Vuelta débute quatre jours plus tard, le 28 août, et elle est plus ardue que les années précédentes « , poursuit De Wolf.  » N’oubliez pas que le Mondial n’a lieu que le dimanche 3 octobre, à cause de la longueur du voyage en Australie. C’est une semaine plus tard que d’habitude. Il ne faut donc pas être en forme trop tôt, d’autant qu’il y aura encore Paris-Tours et le Tour de Lombardie, des courses où Philippe compte se distinguer, comme l’année dernière.  »

Gilbert poursuit un second objectif, outre le Mondial : le leadership au classement mondial.  » Il est actuellement quatrième, certes loin derrière le leader, Alberto Contador, mais celui-ci va sans doute faire une croix sur son automne. Les autres coureurs du top 10 ont le Tour dans les jambes et n’ont plus autant de réserves que Philippe, qui peut donc reprendre pas mal de points, pour commencer à Hambourg et à Plouay, deux courses qui lui conviennent parfaitement, puis à la Vuelta, où il choisira deux étapes afin de tester sa condition en prévision du Mondial.  »

Philippe a reconnu le parcours de Geelong via un système de simulation et il est enthousiaste.  » Le tracé ressemble un peu à la nouvelle finale de la Flèche brabançonne « , continue De Wolf.  » Il est donc taillé à sa mesure. Il sera notre leader absolu. Même si Tom Boonen est rétabli à temps de son opération au genou et roule la Vuelta, il ne sera pas en pleine forme en octobre. Stijn Devolder et Björn Leukemans peuvent peut-être bénéficier d’un statut libre, mais les autres doivent rouler au seul service de Philippe. Les Italiens observent pareille consigne depuis quelques années et c’est la meilleure garantie de succès. J’espère que le sélectionneur, Carlo Bomans, partagera cette opinion.  »

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