L’appel du 18 décembre

Des explications, pourtant, il y en a. D’abord, ce ne sont plus les mêmes joueurs. Gordan Vidovic et Tonci Martic, en délicatesse avec leur santé durant le premier tour, ont retrouvé toutes leurs sensations. Et puis, Mbo Mpenza est arrivé. Avec lui, l’Excelsior dispose de ce talent individuel capable de faire la différence. Sa seule présence donne confiance à tous les autres joueurs, qui savent que leur équipe est de nouveau capable de marquer à tout moment et qu’un but encaissé n’est plus synonyme de défaite. Le système tactique, aussi, a changé. La présence de deux demis défensifs permet à l’équipe de récupérer énormément de ballons, plus haut sur la pelouse. La solution au départ d’ Yves Vanderhaeghe a enfin été trouvée. Steve Dugardein (ou le cas échéant Geoffrey Claeys, David Crv ou Cleiton) n’est plus noyé dans l’entrejeu. Et Tonci Martic, qui revendiquait depuis longtemps une position centrale, assure ce relais indispensable entre la défense et l’attaque. Le 4-5-1 (qui deviendra progressivement un 4-4-2, mais toujours avec deux demis récupérateurs) se révèle très offensif. Et les rares ballons que l’entrejeu laisse encore filtrer sont chassés par un axe défensif très solide ou un Franck Vandendriessche devenu international.

Cet Excelsior qui avait entamé le championnat de façon catastrophique a finalement obtenu sa deuxième qualification pour une coupe européenne. Et peut, s’il remporte la Coupe de Belgique demain, écrire la première ligne d’un palmarès encore vierge.

Des jeunes se sont révélés. Si Jonathan Blondel fut une éclaircie dans la grisaille du premier tour, Christophe Grégoire est monté progressivement en puissance pour forcer la porte de l’équipe nationale Espoirs en fin de saison. Jean-Philippe Charlet et Mongou Nkoy Fiston ont reçu leur chance en l’une ou l’autre occasion. Trésor Empoke était en train de la saisir lorsqu’il a subitement claqué la porte pour prendre la direction du Lierse. Jimmy Hempte a, lui aussi, décidé de changer d’air six mois avant la fin de son contrat. C’est une leçon qu’il faudra retenir.

Hormis, peut-être, les frères Zewlakow qui seront mis en vitrine pendant la Coupe du Monde, l’ossature de l’équipe devrait être conservée.

Daniel Devos

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