L’ANNÉE DE LA CONFIRMATION

Alors que peu de gens s’attendaient à les voir se sauver, les Carolos, sous la houlette de leur jeune entraîneur, Yannick Ferrera, ont assuré leur maintien sans trop de difficultés. Le plus dur reste donc à venir : la fameuse année de confirmation. Et même si les Zèbres partent dans l’inconnu puisque Ferrera a laissé la place au néophyte Felice Mazzu, ils ont gardé leurs forces vives, parvenant à conserver les piliers de la saison passée, tout en y ajoutant quelques jeunes dont les dirigeants espèrent qu’ils deviendront de bonnes surprises.

DÉFENSE

C’est le secteur qui aura subi le plus de changements. Parfait Mandanda est conforté dans sa position de numéro un et est débarrassé de l’ombre pesante de l’international grec, Michalis Sifakis. Après un début de saison un peu hésitant, Mandanda avait réalisé un sans-faute et sera cette fois-ci secondé par l’expérimenté Olivier Renard, qui revient au pays. Si son état physique, lui qui reste sur une saison blanche à Malines, pose question, ce n’est pas le cas de sa motivation, lui qui désire ardemment encadrer Mandanda. Devant lui, Mandanda devrait retrouver l’Espagnol Javier Martos dont la prolongation de contrat était devenue une priorité après avoir ébloui tout le monde une fois replacé dans l’axe (alors qu’il était très commun au poste de back droit). Il a perdu son compère Mijusko Bojovic, parti à Waasland, et Elvedin Dzinic car les dirigeants désiraient un défenseur plus rapide. Les jeunes Sébastien Dewaest (arrivé de Roulers) et Mohamed Mrabet (Tubize) pourraient faire l’affaire. Damien Marcq, un Français arrivé de Sedan, plus à l’aise au poste de médian défensif, a déjà joué dans l’axe de la défense lui aussi. Il a d’ailleurs été essayé à ce poste durant la préparation.

A gauche, Steeven Willems, arrivé de Lille, entre en concurrence avec le Français Francis Nganga qui sera titulaire, tandis qu’à droite, le déplacement de Martos dans l’axe et le départ de Samuel Fabris, jugé trop court, laissaient le poste sans véritable titulaire. L’arrivée de l’international grec, Stergos Marinos (25 ans, ex-Panathinaikos) règle la question. Son CV, impressionnant pour un club comme Charleroi, en fait un titulaire indiscutable à un poste auquel Mourad Satli, également disponible dans l’axe, le jeune Jonathan Vervoort (Anderlecht) et Guillaume François, reculé à cette position durant la préparation, peuvent également dépanner.

ENTREJEU

C’est le point fort de Charleroi. Tout y est : jeunesse, expérience, vitesse, vista et automatismes. L’année passée, Charleroi évoluait souvent avec deux médians défensifs et deux ailiers créatifs. Mazzu devrait reproduire ce schéma. Il y a embouteillage pour le poste de médian défensif puisque cinq joueurs entrent en ligne de compte. Marcq et Ederson ont l’expérience pour eux, Habib Daf arrive d’Anderlecht avec une étiquette flatteuse acquise lors du tournoi de jeunes de Viareggio, Abraham Kumedor peut faire valoir son physique impressionnant. Quant à Kenneth Houdret, il devrait pâtir de la concurrence à ce poste même s’il a montré de bonnes choses lors des derniers play-offs 2.

Sur les ailes, le tandem Danijel Milicevic et Onur Kaya semble indéboulonnable. Au fil de la saison passée, les deux joueurs, qui avaient pourtant débuté sur le banc, sont devenus les métronomes techniques de cette formation. D’autant plus qu’ils ne devraient subir aucune concurrence suite aux départs d’Hervé Kagé et de Ziguy Badibanga. Seul Françoispeut prétendre à une place sur les flancs.

ATTAQUE

Le secteur offensif comprend quatre titulaires en puissance. Le duo David PolletGiuseppe Rossini part avec une longueur d’avance mais beaucoup de gens continuent à douter de leur complémentarité. Bison Gnohéré peut apporter sa puissance physique et son sens du but. Quant à Jamal Thiaré, aperçu en fin de saison, il peut apporter plus de profondeur au jeu carolo. Ses qualités devraient lui valoir le titre de révélation de la saison.

CONCLUSION

Charleroi a fait un recrutement judicieux et peu onéreux. Néanmoins, les joueurs doivent se faire à une nouvelle méthode, celle de Mazzu et nul ne sait dire si la greffe prendra.

PAR STÉPHANE VANDE VELDE

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