L’affaire RWDM: payer à tout prix?

On connaît Enzo Scifo, mais qui connaît bien ce De Cock?

Il a été manager des clubs de basket de Gand et d’Alost et puis du club de foot d’Alost. Et cela s’est toujours mal terminé. Le bonhomme est parti en laissant les clubs plus mal en point qu’à l’instant où il est arrivé. Gand-basket (l’ex-Hellas, devenu Brother) et Alost-basket sont même rayés de la carte. Un témoin privilégié de cette catastrophe dit: « De Cock arrivait avec des liasses dans les poches et payait directement quelques petites dettes. Ensuite, il commençait à se servir. Ne lui remettez pas d’argent (même pas la recette de la buvette!) sans lui demander un reçu. Autrement, sur le chemin du retour, on va sûrement lui voler l’argent dans sa voiture et il dira – C’est quand même pas de chance… »

Quand on demande au président fédéral Jan Peeters s’il peut interdire à De Cock de signer une carte d’affiliation au RWDM, il répond platement: -Non! Peeters n’est pas heureux, mais les statuts de la fédération l’empêchent d’intervenir tant que le membre d’un club n’est pas condamné à une peine de prison ferme et immédiate de plus de six mois. De Cock remplit beaucoup de conditions pour être mis au ban du foot belge, mais est en appel de sa condamnation.

Scifo risque gros et quand on met les deux affaires en parallèle, c’est intolérable… Il est temps que l’U.B. place dans son règlement une notion (qui existe par exemple dans le foot anglais) et qui permet de prendre des mesures quand on entache la réputation du foot national.

On sait que De Prins n’a plus envie d’investir de sa poche dans le club et que ce dernier a donc le couteau sur la gorge: il doit rembourser 45 millions de francs (1,24 million d’euros) pour obtenir sa licence. De Cock prétend que ce n’est pas lui qui va payer mais que sa société de management Sportico a trouvé les sponsors qu’il faut. Au moment de mettre S/F-M sous presse, les noms des sponsors n’étaient pas encore connus. Ben voyons.

La chronique judiciaire du foot belge continue:

-Le Français Guy Ivens devait sauver financièrement le Beerschot en 1991: l’année suivante, le club était en faillite et rétrogradait en D3. Ivens avait un énorme casier judiciaire…

Willy Dussart (président du FC Malinois de 1992 à 1994) fut arrêté en 1999 pour présomption d’escroquerie.

Laurent Demey, président de Waregem en 1996, fut la figure centrale d’une escroquerie qui coûta 3,5 milliards de francs au Crédit Lyonnais. Le club descendit en Promotion et dut ensuite fusionner avec Zultse.

Eric Goethals, président d’Alost en 1996, fut accusé d’avoir monté un circuit qui fit illégalement sortir des centaines de millions de francs vers la Suisse.

Maurits De Prins fut sponsor de l’Antwerp à la fin des années 80 via Super Club, sa chaîne de locations de vidéo. Il apporta 150 millions de francs au Great Old mais vit ensuite son empire financier s’écrouler et fut condamné à cinq ans de prison en 2001 pour avoir détourné 1,15 milliard de francs des Mines du Limbourg.

Albert Pans apporta 1,7 million d’euros à l’Antwerp en 1999. De l’argent provenant d’épargnants américains et australiens à qui on avait promis des investissements bancaires: il a été arrêté.

Carlos Rosseel, grand bienfaiteur du Cercle de Bruges grâce à sa société Petros, dut répondre en 1994 d’avoir établi un record belge en fraude dans le carburant en ayant évité 3,5 milliards de francs de taxes.

John Baete,

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