KRISTOF SNELDERS

La pomme ne tombe jamais loin du pommier. Le dicton se vérifie pleinement dans le chef de Kristof Snelders (33 ans le 5 septembre prochain). A l’image de son paternel, Eddy, footeux au long cours, jadis, en D1 (590 matches et 97 buts entre 1975 et 97) et promoteur immobilier à succès en région anversoise, celui que l’on a affublé de l’évocateur sobriquet Snellie en raison de sa jolie pointe de vitesse (220 matches et 40 buts parmi l’élite, de 1999 à 2009) a marché sur les mêmes traces que son géniteur.

 » Mon père et moi n’avons fait, somme toute, qu’emboîter le pas de PapyRené, ex-joueur lui aussi et fondateur, à la fin des années 60, avec son associé, Jos Verhaegen, de la firme de construction Versnel, une appellation obtenue par la contraction de leurs deux patronymes. De père en fils, nous avons toujours combiné ces deux activités. Mais si mes devanciers ont connu l’âge d’or de la brique, je m’y suis personnellement solidarisé en pleine crise.

A mes débuts dans le métier, en 2011, il avait d’ailleurs fallu, la mort dans l’âme, se séparer de plusieurs forces vives, faute de travail suffisant. Depuis quelques mois, fort heureusement, le bout du tunnel est en vue. Il est vrai que, chemin faisant, notre palette s’est enrichie. Versnel n’est plus synonyme uniquement de nouvelles réalisations mais propose aussi des rénovations. Sans compter que nous fournissons aussi, au besoin, cuisines et sanitaires par le truchement de notre filiale, Vimmo. De la sorte, nous employons à nouveau une cinquantaine de personnes « .

Indépendamment des heures prestées dans ses somptueux bureaux, localisés à Wijnegem, le long de la Merksemsebaan, au croisement des N170 et N12, l’ami Kristof taquine toujours le ballon rond. Au plus haut niveau encore, mais en séries provinciales, cette fois.  » En 2012, mon frère cadet Philippe m’a proposé de le rejoindre à Antonia  » dit-il.  » En raison des deux ans qui nous séparent, nous n’avions jamais évolué ensemble dans la même équipe d’âge. Tout au plus nous étions-nous trouvés un jour 6 minutes conjointement sur un terrain : à l’occasion d’un derby anversois en 2002-03. J’évoluais alors au Germinal Beerschot tandis que lui défendait les couleurs de l’ennemi juré, l’Antwerp.

Je n’ai pas encore regretté un seul instant ces retrouvailles. A Antonia, j’éprouve ni plus ni moins le même plaisir que chez les jeunes, autrefois. Je joue à nouveau pour le fun avec une vraie bande de copains. Par rapport à mes années passées au FC Brussels, de 2004 à 06, ou au Cercle Bruges, entre 2007 et 2009, j’ai également la chance de me produire quasi dans mon jardin puisque l’aire de jeu d’Antonia se situe à Sint-Antonius-Zoersel, à quelques encablures seulement de mon domicile à Sint-Job-in- ‘t-Goor, en banlieue de la Métropole « .

Sous les couleurs du pensionnaire de la P1 anversoise, notre interlocuteur a même vécu un épisode qu’il pensait à jamais révolu : un come-back au Kiel.  » Je pensais ne plus jamais revenir au stade olympique, où je m’étais quand même produit 5 ans de 1999 à 2004, mais la fusion entre Wilrijk, club de notre série, et le Beerschot, en a décidé autrement. Je ne suis pas près d’oublier ce retour sous les vivats du public local. Quel contraste, en tout cas, avec mes derniers mois là-bas, quand j’étais la cible des railleries des fans.

De fait, si j’ai un regret par rapport à ma carrière, c’est d’avoir défendu les couleurs mauves à l’époque où Jos Verhaegen et, dans une moindre mesure, mon grand-père, René, en étaient encore les hommes forts. Pour les supporters, il va sans dire que je faisais figure de pistonné, ce qui a compliqué nos relations. Cet épisode difficile ne m’empêche toutefois pas de retirer beaucoup de satisfactions de ma carrière. Si c’était à refaire, à un épisode près, je n’agirais pas autrement…  » ?

PAR BRUNO GOVERS

 » Je ne suis pas près d’oublier mon retour au Kiel, avec Antonia, sous les vivats du public.  »

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