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KRC chaud et froid

Genk a deux visages, en coupe d’Europe comme en championnat. Le puzzle ne s’est pas encore mis en place.

La différence entre la Champions League et le championnat ? 231 demandes d’accréditation contre Liverpool, dont 54 anglaises, contre 43 pour le match contre le Cercle, lanterne rouge. Deux univers différents.

Mercredi dernier, avant le match européen, on a procédé aux traditionnelles photos d’équipes. Genk a mis du temps à placer chacun. Il n’a fallu que deux secondes à Liverpool. Une machine. Compte tenu de la victoire 4-1 des Reds, certains journalistes anglais ont catalogué le retour de match amical.

Genk n’a pas eu cette impression. Après la gaffe qui a permis à Oxlade-Chamberlain d’ouvrir la marque à la 2e, les Limbourgeois se sont créé plusieurs occasions franches. Sans les concrétiser. En deuxième mi-temps, Liverpool s’est réveillé et a marqué trois buts sur autant d’occasions. L’efficacité est cruciale.

Stephen Odey en a fait preuve en fin de match. Le Nigérian issu du FC Zurich a eu une occasion pendant ses dix premières minutes de jeu de la saison et a marqué.

Il y a eu d’autres leçons positives. Le duo défensif formé par Jhon Lucumi et Carlos Cuesta a tenu, sauf sur le but de Mohamed Salah, auquel un centimètre a suffi. Ensuite, l’apport d’un deuxième avant, Paul Onuachu, permet de créer plus de danger dans le rectangle et d’accaparer les défenseurs adverses. Quand les automatismes auront été adaptés à son registre, Onuachu marquera, de la tête comme des pieds.

Le passage du 4-3-3 avec lequel Genk a poursuivi sur la lancée de la saison passée au 4-4-2 a des conséquences pour l’entrejeu. Felice Mazzù a d’abord sacrifié Bryan Heynen, qui est pourtant un des plus réguliers. Il semblait logique d’aligner le duo central Sander BergePatrik Hrosovsky. Le Norvégien peut devenir le transfert le plus cher de l’histoire du club et le Slovaque est le seul joueur à avoir déjà joué en Ligue des Champions.

Deux visages

Mazzù est ensuite revenu au 4-3-3 pour faire place à Ianis Hagi et à sa créativité mais contre Liverpool, à nouveau en 4-4-2, Heynen est réapparu, aux côtés de Berge. Hrosovsky, qui a coûté cinq millions, Hagi, quatre millions et le capitaine Sébastien Dewaest étaient sur le banc.

Felice Mazzù ose désormais opérer des choix, comme Hein Vanhaezebrouck le lui a conseillé dans un journal :  » Il est en proie au doute et je crains que ça ne dure un certain temps. Si je peux lui donner un conseil, qu’il ose. Il doit faire ses choix. J’espère que le doute que je décèle parfois dans son regard ne gagne pas le groupe.  »

Mazzù a également opéré des choix contre le Cercle, remplaçant cinq titulaires par rapport à mercredi. Les noms ont changé mais pas le constat. À l’exception du match contre Naples, durant lequel le Racing a conservé un niveau élevé sans arrêt, il montre sans cesse deux visages durant chaque partie. Le match contre le Cercle illustre parfaitement le problème.

Avant le repos, Genk s’est créé occasion sur occasion sans rien concéder en défense. Il a fallu un excellent Guillaume Hubert pour éviter trop de buts au Cercle.

L’équipe a complètement changé de visage ensuite. Au lieu de puiser du courage dans son avantage, il a reculé et a oublié de combiner alors que le Cercle s’est mis à jouer, a monopolisé le ballon et s’est créé des occasions. Les joueurs et supporters limbourgeois ont poussé un soupir de soulagement au coup de sifflet final.

Une fois de plus, donc, Genk a cédé du terrain en deuxième mi-temps, comme auparavant au Standard, à Saint-Trond et contre Ostende. L’inverse ne s’est produit qu’une fois, au Club, conférant le sentiment que tout allait s’arranger. Comme Bernd Storck y est parvenu. L’entraîneur de Genk doit s’en inspirer et se convaincre qu’il doit faire ce qu’il juge bon, afin que bientôt, dans les tribunes, personne n’en vienne à se demander ce que Storck, pressenti au poste, aurait retiré de ce noyau.

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