KIM MESTDAGH

L’internationale belge Kim Mestdagh (25 ans) et les Castors Braine sont qualifiées pour la finale de l’Eurocoupe face à Villeneuve d’Ascq : match aller le 19 mars au Spiroudôme, retour le 26 mars.

Les Castors ont déjà remporté le doublé la saison passée et peuvent maintenant briguer le triplé. Quel est votre secret ?

Kim Mestdagh : Nous alignons quasiment la même équipe depuis deux ans, avec plus de possibilités de rotation. La saison dernière, nous faisions souvent appel à sept joueuses seulement. Notre groupe est empreint de rage de vaincre. C’est ce qui nous a permis de battre des équipes qui étaient plus fortes que nous sur papier, en Coupe d’Europe. Nous n’avons encore perdu qu’un seul match officiel, contre Buyuksehir.

Vous êtes invincibles en championnat de Belgique, avec 21 victoires en autant de matches. Etes-vous trop fortes pour le basket belge ou les autres sont-elles très faibles ?

Le top cinq belge se vaut. Je parle de Namur, Waregem, Boom et Wavre-Sainte-Catherine. Ensuite, c’est le gouffre. Nous gagnons régulièrement avec 40 points de différence. Ce n’est pas anormal : avec Belfius Namur, nous sommes la seule équipe professionnelle du basket féminin belge.

Le succès des Castors a été rapide. Il est surtout dû à l’argent du président Jacques Platieau, le patron d’IBM Benelux. Quels sont ses projets ?

Initialement, il voulait investir dans une équipe masculine mais c’était très cher. C’est ainsi qu’est née l’idée de former une équipe féminine professionnelle. C’est venu à point pour moi : après quatre ans aux USA et une saison en Espagne, j’ai pu revenir au pays tout en restant professionnelle. J’espère que cette performance unique va booster tout le basket belge et notre équipe nationale. Nous ne manquons pas de potentiel. Le problème, c’est que nul ne sait très bien qu’en faire.

Quelles sont vos chances contre Villeneuve d’Ascq ?

Nous nous connaissons très bien. Nous nous sommes affrontées à plusieurs reprises pendant la préparation. Nous avons perdu tous ces matches mais, depuis, l’équipe a progressé. Il va falloir neutraliser Ann Wauters. Elle est toujours déterminante, par sa taille et son expérience. Heureusement, notre entraîneur, Ainars Zvirgzdins, est un fin tacticien et il sait compenser notre manque de gabarit. Par rapport à la saison précédente, sous les ordres de Thibaut Petit, l’actuel entraîneur de Pepinster, nous sommes plus disciplinées sur le plan défensif et nous insérons plus de variété tactique dans notre basket. Nous ne sommes pas dépourvues de chances.

PAR MATTHIAS STOCKMANS

 » Il va falloir neutraliser Ann Wauters « 

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