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Cinq questions qu’on n’osait pas poser à Kenny Steppe

Kenny Steppe et Saint-Trond sont à nonante minutes de leur premier billet pour les PO1 depuis 2010.

1. Bram Verbist, l’entraîneur des gardiens, a déclaré la semaine passée que tu étais le meilleur gardien de D1A à la relance. On ne peut rêver plus beau compliment.

C’est agréable à entendre mais je n’aime pas parler de moi et je n’ai pas non plus à confirmer les propos de mon entraîneur. Le STVV me demande de chercher une solution footballistique et apparemment, j’y parviens. Mais ce n’est pas si spécial. Je le fais depuis des années, en fait depuis les équipes d’âge et mon passage à l’école de sport de haut niveau de Merksem. On y accordait déjà beaucoup d’importance à l’aspect footballistique de la formation des gardiens.

2. Tu n’avais plus joué autant depuis la saison 2007-2008. Pourquoi as-tu dû attendre onze ans avant de redevenir un titulaire incontesté durant toute une saison ?

C’est lié à différents facteurs. Il faut un entraîneur qui désigne un gardien fixe. Un moment donné, j’ai beaucoup joué à Zulte Waregem mais l’entraîneur jugeait normal d’aligner le deuxième gardien pour les matches de Coupe. Ce n’est pas dû à des blessures : durant toute ma carrière, je n’ai souffert d’une longue blessure qu’une seule fois. Tout dépend du choix de l’entraîneur. Je n’ai pas de contrôle là-dessus. Souvenez-vous de ce qui m’est arrivé la saison passée : j’ai commencé à jouer après la trêve hivernale et je n’ai quasiment plus quitté l’équipe. Je dois dire que Lucas Pirard m’aide à rester affûté. L’année passée, c’était l’inverse. Notre collaboration est une des meilleures que j’ai connues depuis le début de ma carrière. Pirard est mon concurrent mais il est avant tout un chouette collègue.

3. Depuis début novembre, Saint-Trond a toujours été dans le top six, à trois journées près. Vous méritez plus qu’Anderlecht et Gand de disputer les PO1 ?

Les six formations qui comptent le plus de points à l’issue du championnat régulier sont à leur place, de même que leurs concurrentes. Serait-il très pénible de ne pas nous qualifier ? Je pense que la déception serait gérable. Ce serait regrettable mais notre qualification n’est aucunement un must absolu. Nous avons travaillé d’arrache-pied pour y parvenir et nous avons démontré que nous avions assez de qualités pour disputer les PO1. Beaucoup de joueurs étaient déjà là la saison passée mais il y a quand même une grande différence par rapport à cette période. Nous nous connaissons beaucoup mieux et nous formons un groupe soudé. Les joueurs et le staff technique, qui nous offre un soutien fantastique, s’entendent bien. En début de saison, les résultats étaient décevants et un autre entraîneur aurait sans doute essayé une autre tactique mais Marc Brys a continué à travailler de la même manière. Les résultats lui ont donné raison.

Le classement des clean sheets? Ça ne m’intéresse pas. » – Kenny Steppe

4. C’est tout ou rien contre Gand dimanche prochain. Il y a deux ans, les Buffalos s’étaient intéressés à toi mais le transfert ne s’était pas fait. Tu auras un sentiment de revanche face à eux ?

J’ai eu des contacts avec Gand mais jamais rien de concret. Ensuite, Saint-Trond a été très prompt. Je ne nourris pas la moindre rancune. Ce transfert raté ne va donc pas décupler ma motivation. Je ne m’occupe pas de ces choses-là.

5. Cette saison, tu as préservé tes filets à cinq reprises en championnat. Ton record est de neuf et remonte à ta saison au Germinal Beerschot en 2007-2008. Quelle importance attaches-tu au classement des clean sheets de la Pro League ?

Je n’ai pas souvent regardé ce classement… En fait, ça ne m’intéresse pas. Nous n’avons pas encaissé beaucoup de buts cette saison ( 34 au total, ndlr) mais peu m’importe que nous gagnions 1-0 ou 2-1. Je l’ai souvent répété cette saison : nous sommes animés d’un tel esprit d’équipe que nous ne nous intéressons qu’au groupe. Tout le reste est accessoire.

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