KAFELNIKOV TIENT SON SALADIER

Il peut remercier Safin et l’étonnant Youzhny.

La finale de l’édition 2002 de la Coupe Davis, qui opposait la France à la Russie sur la terre battue de Paris-Bercy, aura tenu toutes ses promesses. L’intensité était au rendez-vous, le suspense aussi, et tout s’est finalement joué lors du cinquième et dernier set, du cinquième et dernier match du week-end, entre les jeunes Paul-Henri Mathieu et Mikhail Youzhny, préféré au dernier moment au titulaire Yevgeny Kafelnikov par le capitaine russe Shamil Tarpishev, comme le règlement le permet désormais, même en l’absence de toute blessure. Agé de 20 ans, comme Mathieu, le jeune Moscovite menait 1 à 0 face au Français, récent vainqueur des tournois de Moscou et de Lyon.

Sous les yeux de l’ancien président russe Boris Elstsine et d’une foule de supporters français en délire, remplissant avec passion leur rôle de soutien à l’équipe locale, les deux jeunes ont livré un spectacle total. Ils se sont battus avec leurs tripes, ont osé prendre les risques qu’il fallait au bon moment et ont fait montre d’une étonnante maturité lors de ce match décisif, malgré l’un ou l’autre instant de fébrilité.

Après un début de rencontre largement à l’avantage de Mathieu, qui s’imposait facilement dans les deux premiers sets (6-3, 6-2), le Français montra toutefois quelques signes de fatigues, dont profita l’opportuniste Russe, à la condition physique exemplaire, pour revenir à égalité (3-6, 5-7). Dans la dernière manche, Youzhny maintint la pression sur son adversaire et s’imposa finalement 4-6, offrant ainsi à la Russie le premier Saladier d’argent de son histoire.

Un peu plus tôt dans la journée dominicale, Marat Safin avait égalisé à 2-2 pour la Russie en dominant Sébastien Grosjean 6-3, 6-2, 7-6 (13/11), en trois heures cinq minutes.

Vendredi, le même Safin, décidément en forme ce week-end, avait donné le premier point à la Russie en dominant Mathieu 6-4, 3-6, 6-1, 6-4, puis Sébastien Grosjean avait égalisé pour la France en s’imposant 7-6 (7/3), 6-3, 6-0 face à Kafelnikov, qui avait annoncé qu’il prendrait sa retraite, à 28 ans, si la Russie emportait pour la première fois de son histoire, après deux défaites en finale en 1994 et 1995, la Coupe Davis.

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