JÜRGEN ROELANDTS

La pluie, les pavés et les chutes ont mué l’étape flandrienne de mercredi en gigantesque show. Jürgen Roelandts, le coureur Lotto-Belisol, décrit cette journée qui a commencé et fini par le football.

MERCREDI 9 JUILLET 08:55

Lever tardif car hier, j’ai suivi Brésil-Allemagne avec passion, jusqu’à minuit. 7-1 ! Quelle humiliation !

09:00

Comme le départ n’est donné qu’à 13.45 heures, je peux me permettre de déjeuner tard. C’est le meilleur moment de la journée, au Tour. Pas seulement à cause de la nourriture – essentiellement du pain – je suis fils de boulanger, des crêpes et une omelette – mais parce que c’est un moment de tranquillité.

10:15

Comme nous passons la nuit dans le même hôtel, ma valise peut rester là. Je prépare seulement mon trolley. Dans le car qui m’emmène au départ, j’accroche mon dossard puis j’écoute un peu de musique et je bavarde avec mes coéquipiers avant d’étudier le parcours et le bulletin météo exécrable.

11:30

Arrivé à Ypres, je me fais masser les jambes avant la réunion d’équipe. Sur les pavés, je peux jouer ma carte. J’aime la pluie, donc ça promet. Après avoir signé la feuille de départ, je reviens au bus. Je n’ai quand même pas envie d’être trempé. Malgré la pluie, la foule s’est déplacée en masse. Ce n’est pas aussi extrême qu’en Angleterre mais les Belges sont quand même plus encouragés que les autres.

15:30

Je suis dans un grand jour, je le sens, mais je n’ai pas de bol : une roue se brise à 80 kilomètres de la fin, avant même le premier secteur pavé. Après une poursuite endiablée, je rattrape par miracle Jurgen Van den Broeck, pour lequel je peux abattre pas mal de travail. Comme ça, mes jambes vont servir à quelque chose. Je termine 19e, juste derrière Jurgen, à deux minutes de Lars Boom, le vainqueur.

18:00

Après quelques interviews, une boisson de récupération et une douche dans le bus, je repars avec Jurgen dans la voiture d’un soigneur. Je peux me faire masser immédiatement. La séance d’une heure est le deuxième bon moment de la journée.

20:45

Repas du soir, préparé par notre cuistot. C’est un gros avantage car c’est sain et varié. Nous avons le choix entre viande et poisson, il y a beaucoup de légumes et en dessert, nous avons toujours un smoothie. Le point positif de toute cette souffrance à vélo, c’est qu’on peut manger beaucoup, sans toutefois exagérer. Lors de la première Vuelta, j’ai pris deux kilos et ce n’est pas l’objectif recherché !

22:00

Pays-Bas-Argentine ! Une belle affiche mais un match terriblement ennuyeux. Je suis la première mi-temps mais ensuite, mes yeux se ferment, après une dure journée.

PAR JONAS CRÉTEUR

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