JULIEN MODAVE, FILS D’ARBITRE

En un lustre de couverture de Ligue des Champions, RTL-TVI a eu l’occasion d’étoffer son équipe. C’est ainsi qu’on retrouve, au bord des terrains, des journalistes chargés de recueillir les interviews d’avant et d’après match.

Parmi eux, Julien Modave, 25 ans, diplômé en information et communication à l’UCL. Un nom qui n’est pas inconnu dans le monde du football puisque Julien est le fils de Christian, ex-arbitre de D1, ex-président des arbitres liégeois de Provinciales et aujourd’hui membre du comité d’appel mais aussi directeur de l’institut Sainte-Véronique à Liège, où sont formés plusieurs sportifs wallons de haut niveau, notamment les espoirs du Standard.

 » J’ai eu peu l’occasion de voir mon père arbitrer, sauf sur cassette, parce qu’il a dû mettre fin à sa carrière assez tôt, à la suite d’une blessure « , raconte Julien.  » Il a tout de même été juge de ligne international « .

Il faut croire que le virus de l’arbitrage se transmet même par la vidéo puisque Julien est aujourd’hui lui-même arbitre.  » Cela fait six ans. Je dirige à présent des matches de 1re Provinciale et de Promotion. J’ai envie d’arbitrer un jour en D1, voire en Coupe d’Europe. Mon rêve serait de pouvoir faire le résumé d’un match que j’ai dirigé la veille mais c’est un peu fou, non ? En tout cas, si je devais choisir, je pense que j’opterais pour l’arbitrage car il permet de véritablement participer au jeu « .

Au départ, il n’est d’ailleurs pas spécialement journaliste sportif puisqu’il couvre également des faits de société pour le bureau liégeois de RTL.  » J’y suis entré alors que j’étais encore en deuxième licence, par le biais d’un concours boursier. Par la suite, il m’a été demandé si cela m’intéressait d’intégrer la cellule sportive « .

Tant mieux pour la corporation des arbitres, qui ne trouve pas souvent de défenseurs au sein du monde des médias.  » Je constate que j’ai un regard différent de mes confrères « , dit Julien.  » Il m’arrive d’ailleurs parfois de leur expliquer certaines lois du jeu un peu plus compliquées et d’être assez virulent lorsqu’on critique les arbitres « .

Le match d’Anderlecht au Bayern, il ne l’a pas vécu en direct. Pour ce qui est de la phase litigieuse, il dit simplement :  » Un arbitre a autant le droit à l’erreur qu’un joueur qui loupe un but tout fait « . Un jour, il n’est d’ailleurs pas impossible qu’il se rende à l’école de son père pour expliquer aux jeunes joueurs comment se comporter envers les médias. Et tant qu’il y est, envers les arbitres ? (P. Sintzen)

P.Sintzen

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