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Journal intime des cantons de l’est : bienvenue à Eupen, l’un des clubs les plus atypiques de Pro League

Dans l’ambiance feutrée d’un Kehrweg où tout le monde semble être heureux de se voir, la vie ressemble à celle de ces villages où chacun appelle l’autre par son prénom. Bienvenue dans les coulisses l’AS Eupen.

14h45 Une heure trente avant le coup d'envoi, l'imposant et tape-à-l'oeil bus buffalos'engage dans l'étroite entrée de parking du Kehrweg. Comme une métaphore du géant national en visite chez les modestes Pandas, suscitant l'admiration de stewards qui profitent d'un temps mort pour dégainer le smartphone.
14h45 Une heure trente avant le coup d’envoi, l’imposant et tape-à-l’oeil bus buffalos’engage dans l’étroite entrée de parking du Kehrweg. Comme une métaphore du géant national en visite chez les modestes Pandas, suscitant l’admiration de stewards qui profitent d’un temps mort pour dégainer le smartphone.© KOEN BAUTERS
15h15
15h15 « Là, il doit y avoir à peu près 200 personnes, je dirais », renseigne au pifomètre une serveuse, plateau de bières à la main. Impossible d’être plus, au vu des mesures sanitaires qui ne permettent d’enlever le masque que pour profiter du buffet. Malgré l’omniprésence du Standard dans la région, la KAS arrive à gratter quelques sponsors de choix.© KOEN BAUTERS
15h30 Tout au fond de la salle, à l'abri des oreilles indiscrètes et à l'ombre d'une sculpture célébrant les 75 ans de l'Alliance, Christoph Henkelfait jongler son regard d'un interlocuteur à l'autre à la table d'honneur. Le directeur général arbore un CV flatteur, qui renseigne près d'un quart de siècle passé au coeur du prestigieux FC Cologne.
15h30 Tout au fond de la salle, à l’abri des oreilles indiscrètes et à l’ombre d’une sculpture célébrant les 75 ans de l’Alliance, Christoph Henkelfait jongler son regard d’un interlocuteur à l’autre à la table d’honneur. Le directeur général arbore un CV flatteur, qui renseigne près d’un quart de siècle passé au coeur du prestigieux FC Cologne.© KOEN BAUTERS
15h40 Sous la tribune 2, les bars sont fermés mais les portes s'ouvrent. Les drapeaux slaloment entre les corps pour se masser derrière le but, là où se rassemblent les supporters les plus chauds des Pandas. Certains regards suffisent à comprendre que les appareils photos ne sont pas vraiment les bienvenus au coeur du kop germanophone.
15h40 Sous la tribune 2, les bars sont fermés mais les portes s’ouvrent. Les drapeaux slaloment entre les corps pour se masser derrière le but, là où se rassemblent les supporters les plus chauds des Pandas. Certains regards suffisent à comprendre que les appareils photos ne sont pas vraiment les bienvenus au coeur du kop germanophone.© KOEN BAUTERS
15h50 Dans la tribune principale, par contre, les supporters se comptent encore sur les doigts d'une seule main. Ils sont même plus nombreux quelques mètres plus bas, emmitouflés dans leur training couleur locale et massés autour des titulaires, pour faire monter la température sous les yeux de Stefan Kramer.
15h50 Dans la tribune principale, par contre, les supporters se comptent encore sur les doigts d’une seule main. Ils sont même plus nombreux quelques mètres plus bas, emmitouflés dans leur training couleur locale et massés autour des titulaires, pour faire monter la température sous les yeux de Stefan Kramer.© KOEN BAUTERS
16h00 Les habitués de la T1 sont encore agglutinés dans le café Penalty, niché au coeur du stade. Avec un privilège rare: celui de recevoir la feuille de match pour épicer les gorgées de houblon.
16h00 Les habitués de la T1 sont encore agglutinés dans le café Penalty, niché au coeur du stade. Avec un privilège rare: celui de recevoir la feuille de match pour épicer les gorgées de houblon. « Il faut dire qu’ici, entre supporters, on s’appelle presque tous par notre prénom », rit un habitué de cette T1 clairsemée.© KOEN BAUTERS
16h10 Alors que le quatrième arbitre prévient de se boucher les oreilles avant un coup de sifflet qui attire les joueurs, un homme suscite plus d'attention que les autres à l'heure où les crampons grincent sur le béton du couloir. Danijel Milicevic, ex-Panda devenu adjoint chez les Buffalos, est salué à coups de checkset de
16h10 Alors que le quatrième arbitre prévient de se boucher les oreilles avant un coup de sifflet qui attire les joueurs, un homme suscite plus d’attention que les autres à l’heure où les crampons grincent sur le béton du couloir. Danijel Milicevic, ex-Panda devenu adjoint chez les Buffalos, est salué à coups de checkset de « Heeey Miliii ».© KOEN BAUTERS
16h30 Les stewards s'agitent: certains supporters gantois ont profité de la location d'un gîte pour s'acheter des billets, alors que les visiteurs sont toujours interdits. L'incident est vite maîtrisé, et les intéressés aiguillés dans une tribune déserte avec l'assentiment du match delegate. Tout juste installés au bord de la pelouse, ils savourent l'ouverture du score de Laurent Depoitre.
16h30 Les stewards s’agitent: certains supporters gantois ont profité de la location d’un gîte pour s’acheter des billets, alors que les visiteurs sont toujours interdits. L’incident est vite maîtrisé, et les intéressés aiguillés dans une tribune déserte avec l’assentiment du match delegate. Tout juste installés au bord de la pelouse, ils savourent l’ouverture du score de Laurent Depoitre.© KOEN BAUTERS
16h50 Eupen pousse pour revenir au score, avec l'aide d'une tribune qui encourage dans toutes les langues.
16h50 Eupen pousse pour revenir au score, avec l’aide d’une tribune qui encourage dans toutes les langues. « Ici, on est accueillant en allemand, en français et même en néerlandais », sourit-on depuis la T2, alors qu’une incursion de Stef Peetersfait monter les pulsations du public local.© KOEN BAUTERS
17h30 Réduits à dix, les Buffalos résistent aux assauts des locaux. À l'ombre du poteau de corner, l'échauffement de Vadis Odjidja et d'Elisha Owusun'est que très épisodique, principalement meublé par de longues minutes à scruter la pelouse avec le visage crispé pendant que le préparateur physique des Pandas encourage ses couleurs.
17h30 Réduits à dix, les Buffalos résistent aux assauts des locaux. À l’ombre du poteau de corner, l’échauffement de Vadis Odjidja et d’Elisha Owusun’est que très épisodique, principalement meublé par de longues minutes à scruter la pelouse avec le visage crispé pendant que le préparateur physique des Pandas encourage ses couleurs.© KOEN BAUTERS
17h50 Le chrono accélère, et Stefan Kramer s'égosille. Le coach allemand des Germanophones ne sait pas encore qu'il vit ses dernières heures dans les cantons de l'Est, bientôt condamné par un maigre bilan de sept points en 17 sorties.
17h50 Le chrono accélère, et Stefan Kramer s’égosille. Le coach allemand des Germanophones ne sait pas encore qu’il vit ses dernières heures dans les cantons de l’Est, bientôt condamné par un maigre bilan de sept points en 17 sorties.© KOEN BAUTERS
18h00 En haut des escaliers, JordiAmatattend l'arbitre de pied ferme. L'Espagnol, blessé, interroge l'homme en noir sur les trois minutes de temps additionnel, pendant que SvenKumssavoure quelques marches plus bas. Ici, au bout du pays, on aime dire que rares sont ceux qui peuvent profiter du long trajet du retour avec la saveur des trois points.
18h00 En haut des escaliers, JordiAmatattend l’arbitre de pied ferme. L’Espagnol, blessé, interroge l’homme en noir sur les trois minutes de temps additionnel, pendant que SvenKumssavoure quelques marches plus bas. Ici, au bout du pays, on aime dire que rares sont ceux qui peuvent profiter du long trajet du retour avec la saveur des trois points.© KOEN BAUTERS

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