Jour J – 8 !

64 matches à zyeuter : le Brésil en pantoufles démarre dans huit jours, nous serons plus crevés que nos Diables, qui se borneront à prester au maximum 7 fois. Chiffre qu’on leur souhaite évidemment, rêvant d’une euphorie qui pulvériserait celle de 1986 ! Mais tout en restant les pieds sur terre, car les probabilités statistiques sont impitoyables, voyez mon petit tableau sur un demi-siècle…

Le vainqueur est hélas TOUJOURS une des 7 big nations du foot, un Européen ne s’est JAMAIS imposé sur le continent américain, le pays qui reçoit est vachement avantagé (4 victoires)…et même le finaliste battu est abonné au clan des 7 : seul notre voisin batave (à 3 reprises, bravo !) a su se glisser dans ce septuor ! De là à ce que le Brésil puisse gagner et que nous puissions n’atteindre que les quarts ou les demis, la raison dit qu’il n’y a qu’un pas, même si mon coeur veut l’ignorer : car comme l’a joliment chanté Juju (Clerc, pas Henin !), « Nous avons l’amour du nid, que certains appellent patrie ».

A propos des Diables, seules deux choses me taraudent : les dodos et les hymnes.

Je me réjouissais de découvrir les couples de leur palace brésilien, mais j’apprends penaud que nos footballeurs disposent désormais d’une chambre individuelle ! Dommage. J’aimais me narrer des fabulettes à propos des affinités imposées ou pas, me demander si le 3e gardien dormait avec le président, si Eden Hazard et Kevin Mirallas se battaient à coups d’oreillers, si Simon Mignolet ronflait et perturbait le sommeil de Thibaut Courtois, si Jan Vertonghen pensait à tirer la chasse d’eau, ou si Marouane Fellaini laissait parfois la télé-commande à Axel Witsel,… les petites histoires font tellement partie de la Grande !

Dommage, mais aussi inquiétude : car je crains que nos gars ne soient pas des fanatiques de la solitude, qu’il s’ennuient isolés dans leur chambrette et finissent par y dépérir, flipper, se droguer, que sais-je encore… Mais sûrement que je m’inquiète trop, je ne devrais pas, c’est mauvais pour mon reflux gastro-oesophagien.

L’hymne, maintenant. D’abord, on oublie ce truc de Stromae, officiel on se demande pourquoi !

Un clip où les joueurs se la pètent sans sourire. Un air qu’on n’aura nulle envie de reprendre dans les bistrots ou devant les écrans géants : on préférera de loin s’offrir une fois de plus les Olé Olé du Grand Jojo, tous les supporters savent pourquoi ! Et un Stromae qui cause même pas bilingue, à se demander ce que préside le président pourtant néerlandophone de notre fédé !

Moi je dis qu’un seul hymne est officiel : c’est notre Brabançonne que les Diables savent fredonner en faisant la la la… mais dont ils ne sont pas foutus de retenir les paroles : faut dire qu’ils ont déjà dû faire le gros effort de mémoriser les consignes de Marc Wilmots au briefing, et qu’en plus, nos deux langues cacophonisent leurs velléités… Je suggère donc une version bis de notre Brabançonne, limitée à 6 vers, bilinguisée et footballicisée :

Rode Duivels, footballeurs de la Patrie,

Om te winnen, nos pieds sont unis.

Nous jouerons, altijd zeer, zeer goed,

Au Mundial onze beste foot.

Spelend met devise immortelle

Le Roi, des buts en een mooi spel. (3x)

Je me dis qu’avec ça, de tous les peuples qui marquent des goals, les 23 Belges seront les plus braves des 736 sélectionnés !

Et à propos de ceux-ci, jouette que je suis, petite colle encyclopédique pour terminer : seul parmi ces 736 participants, lequel disputa déjà, voici 16 ans, un petit bout du Mundial/98 en France ?

Samuel Eto’o, entré au jeu à la 66′ de Cameroun-Italie

Le vainqueur est hélas toujours un des 7 grands du football et une nation européenne ne s’est encore jamais imposée sur le continent américain.

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