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José Cevallos

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NOTRE DEVISE

José Cevallos (23 ans) :  » J’ai trois frères. Ma mère était la reine à la maison. (Rires) Elle nous gardait pendant que mon père poursuivait sa carrière de gardien de but. Dès l’âge de trois ans, je l’ai accompagné le plus souvent possible, aux entraînements comme aux matches. Parfois, je pouvais même le suivre lors des mises au vert. Mon père était le gardien de Barcelone SC. C’est le club de Guayaquil, la ville où j’ai grandi. Nous habitions une maison près de la côte. Les gens de Guayaquil sont gentils et la nourriture y est délicieuse. On y trouve beaucoup de délices de la mer. Mais si vous y allez, vous devez aussi goûter les patacones, des bananes rôties. Et si ma mère cuisine pour vous, demandez-lui de préparer de l’ arroz con menestra con carne, du riz accompagné de haricots et de viande.

L’Équateur est très pauvre. Il y a des mendiants à tous les coins de rue. Les garçons considèrent souvent le football comme une échappatoire, une bouée de sauvetage. La plupart n’achèvent pas leur scolarité mais s’ils ne réussissent pas non plus en football, ils n’ont rien en main. Heureusement, c’était différent pour mes frères et moi. Grâce à la réussite de notre père, nous avions de toute façon plus de possibilités que les autres familles. Par exemple, je fréquentais une école privée à Guayaquil. Certains nous considéraient sans doute comme une famille de riches mais mon père et ma mère veillaient à ne jamais se comporter ainsi. Ils ont tous les deux bâti leur existence en partant de rien. Ils ont d’ailleurs voulu nous apprendre ce qu’est la vraie vie : ils ne nous ont rien offert comme ça. Leur devise était :  » Travaille toi-même pour mériter ce que tu as.  »

NOTRE CAPITALE

Quand j’avais onze ans, toute la famille a suivi mon père en Colombie, à Manizales. Il était exclu qu’il y aille seul car nous sommes une famille très soudée, nous nous soutenons les uns les autres. La vie en Colombie n’a pas été facile. Nous avons laissé derrière nous toutes nos connaissances et le reste de la famille.

Deux ans plus tard, mon père s’est produit pour LDU, à Quito, la capitale de l’Équateur. Je m’y suis également affilié et j’ai rapidement intégré l’école qui faisait partie du club car je ne parvenais pas à combiner le football et ma scolarité dans l’établissement initialement choisi à Quito.

J’ai été repris en équipe première à quinze ans. J’avais la permission de quitter la classe à dix heures pour m’entraîner juste à côté puis je revenais à l’école et j’y restais jusqu’à 16 heures, au lieu de 14h30, pour rattraper mon retard.

NOTRE ÉQUATEUR

Quito a quelque chose de spécial : il est sur la ligne de l’Équateur. Un monument l’annonce. On peut poser un oeuf : il tient debout tout seul. C’est super. Sinon, j’apprécie beaucoup la faune et la flore des Galapagos, qui sont magnifiques. L’archipel fait partie de l’Équateur mais je n’y suis encore jamais allé.

MON HEROS

A mes yeux, Antonio Valencia est le meilleur footballeur équatorien de tous les temps. Naturellement, il y a eu de grands talents avant lui, comme Alberto Spencer, mais je ne l’ai jamais vu jouer. En revanche, j’ai suivi la carrière de Valencia à Manchester United. J’apprécie surtout son professionnalisme. J’essaie d’afficher la même concentration que lui. Tout petit, j’ai réalisé à quel point Antonio travaillait pour réussir. Il jouait souvent avec mon père en équipe nationale. Pendant les entraînements et les matches, j’étais au bord du terrain, en espérant pouvoir marcher sur leurs traces. Désormais, je joue avec Valencia en équipe nationale.

Quand j’étais gamin, je demandais des autographes à tous ces internationaux et je posais avec eux pour la photo. Mes parents ont conservé tous les clichés. Ma collection comporte aussi une photo de moi en compagnie de Radamel Falcao. Quand j’avais treize ans, Movistar a invité mon père à disputer un match au Chili, pour une oeuvre, et je l’ai accompagné. Mon père était versé dans une équipe qui comprenait aussi Falcao, Sergio Agüero et Lionel Messi. Mais Messi est arrivé en hélicoptère et est reparti de même après le match. Il ne figure donc pas dans ma collection.  »

Origine

ÉQUATEUR

– On y cuit les bananes

– Les oeufs tiennent droit

– Les garçons y considèrent le football comme une bouée de sauvetage

– Héros footballistique : Antonio Valencia

José Cevallos
© Getty Images/iStockphoto

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