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JOS DAERDEN

 » Je ne suis pas du tout usé ou hors du coup, je me sens encore très jeune. Mes batteries sont chargées à fond et je suis toujours aussi ambitieux que lorsque je me suis lancé dans le métier.  » Jos Daerden, qui aura 62 ans en novembre, répète plusieurs fois la même chose. L’ami intime de Simon Tahamata n’a pas de club actuellement puisque, en mai, il a quitté Krylya Sovetov Samara, où il a passé deux ans.

Il a particulièrement envie de recommencer à bosser.  » L’expérience russe fut difficile mais particulièrement excitante et enrichissante « , dit le père de Koen.  » Au cours de la première saison, nous avons dû effectuer de très longs déplacements. J’étais entraîneur-adjoint et j’ai tenté de mettre en place une structure autour de Frank Vercauteren, l’entraîneur principal, et de Bart Caubergh, le préparateur physique.

La saison dernière, Hans Visser est devenu entraîneur de terrain car Frank souhaitait que nous suivions et que nous entraînions également les espoirs, auxquels le club ne s’intéressait guère. Là, c’est vraiment devenu très lourd. Nous étions tout le temps au club car nous habitions sur place. Guy Martens est alors venu entraîner les gardiens tandis que le fils de Frank est arrivé du White Star pour s’occuper de la rééducation des blessés.

Nous en avions grand besoin car en matière d’accompagnement médical, la Russie n’est nulle part. Avec ces arrivées, le budget a augmenté et il a fallu se séparer de quelques adjoints. Moi, j’avais fait mon temps, je me réjouissais de revoir mes enfants et mes petits-enfants. Ça commençait à peser.  »

Mais Daerden garde un bon souvenir de ces 24 mois à mille kilomètres de Moscou.  » Absolument. Nous étions très unis. J’avais l’avantage d’avoir travaillé en Ukraine précédemment, je connaissais déjà un peu la culture et les habitudes. L’absence d’accompagnement médical ne m’a pas surpris car j’étais déjà passé par là dix ans plus tôt.

Voici peu, j’ai rencontré Henk van Stee. Depuis janvier, il est responsable de la formation des jeunes au Shakhtar Donetsk, une fonction qu’il a déjà remplie au Zenit et à Feyenoord. C’est l’un des points sur lesquels il a dû le plus insister. Je suis donc très fier du travail que notre staff a accompli car vous n’imaginez pas quel état des lieux nous avions dressé.

Nous sommes passés de l’amateurisme au professionnalisme. Souvent grâce à des détails, comme le fait de prendre le petit déjeuner ensemble (il grimace). Car ces gens aiment dormir. Avant un match à quinze heures, on les éveillait à 11h30. Pour eux, tout cela était nouveau. Nous avons également implanté des méthodes d’entraînement plus modernes et nous les avons surtout sensibilisés à l’importance de tout cela.  »

Le Limbourgeois a été invité lors du déplacement du Standard à l’Ajax en compagnie de Guy Vandersmissen, un autre ancien  » Rouche » des années 80.  » Une chouette excursion mais je suis surtout impatient de retrouver du boulot comme coach, manager sportif ou responsable du recrutement. J’ai un bon réseau et pas mal d’expérience. Si on me présente un beau projet, avec une bonne infrastructure, je suis prêt à relever le défi.  »

Jos roule aussi régulièrement à vélo tandis que, depuis le mois de mai, son fils Koen remplit les fonctions de directeur technique des jeunes du RC Genk. Proximus l’a également engagé comme consultant.  » Le jeudi, lorsque Wesley Sonck vient donner entraînement aux attaquants des jeunes de Genk, je prends un café avec lui.

Le 9 décembre, je serai aux Pays-Bas pour un congrès sur l’aspect mental de l’entraînement qui sera donné par le coach de l’équipe hollandaise de water-polo, championne olympique à Rio. J’essaye constamment de me recycler, notamment en suivant des entraînements ici et à l’étranger. Ne me rayez pas trop vite de la carte (il rit). Je ne vais pas encore prendre ma pension.  »

PAR FRÉDÉRIC VANHEULE

 » Ne me rayez pas trop vite de la carte. Je ne vais pas encore prendre ma pension.  » JOS DAERDEN

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