JORIS VAN HOUT

Le changement d’entraîneur n’a pas modifié le sort de Joris Van Hout (27 ans). Lié au Borussia Mönchengladbach jusqu’en 2006, il doit se contenter du banc. L’ancien attaquant de Malines et d’Anderlecht ne se plaint pas. Il se plait en Bundesliga et est déterminé à se battre pour récupérer sa place.

Holger Fach a été limogé après dix journées. Etait-ce une démarche nécessaire ?

Joris Van Hout : Quand vous n’avez que neuf points au tiers du championnat, vous savez que l’entraîneur risque d’être sacrifié. Nous étions en bas de classement. En plus, nous avons été éliminés au premier tour de la Coupe d’Allemagne par les amateurs du Bayern. Aux tirs au but mais quand même ! Ce fut la première gifle. Le limogeage de Holger Fach s’est produit à un moment non escompté. Nous l’attendions plus tôt. J’avais l’impression que le groupe n’en était pas las mais il fallait faire quelque chose. Personnellement, je n’avais pas de problème avec lui, même si j’étais souvent sur le banc.

Cela ne vous préoccupe pas ?

Tout dépend de la façon dont on appréhende la situation. Je ne suis pas de ceux qui se plaignent. J’essaie de profiter au maximum de chaque occasion de jouer. Evoluer dans un stade comble, devant 53.000 personnes, dans un des meilleurs championnats d’Europe me donne la chair de poule. Cette saison, la concurrence s’est accrue avec l’engagement d’Oliver Neuville. Je suis en balance avec Václav Sverkos.

Neuville et vous êtes complémentaires ?

Je pense que oui. Nous l’avons d’ailleurs prouvé lors de la quatrième journée, en battant le Werder Brême 3-1. Je suis assez grand et fort de la tête tandis qu’Oliver est vif. Nous sommes différents et nous devrions donc nous compléter. Cependant, nous n’avons pas encore entamé beaucoup de matches ensemble.

Vous avez réalisé un exploit en battant le Bayern 2-0 lors du bref intérim de Horst Köppel. Etait-ce le fameux effet de choc ?

Oui, sans oublier que tout le monde est motivé pour une pareille affiche. Chacun voulait refaire ses preuves. Prendre des points contre le Bayern et aussi contre Mainz 05 nous a fait du bien moralement. J’ai évidemment été enchanté de marquer le second but contre les Bavarois.

Vous êtes descendus étonnamment bas dans le classement alors que le club a transféré des joueurs expérimentés, comme Nico Van Kerckhoven, Christian Ziege et Oliver Neuville ?

C’est vrai. Nous n’avons pas été réguliers. Le forfait de Neuville ou de Ziege nous coûte des points. Le club veut toujours s’implanter dans le subtop mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Regardez la position de Hambourg et de Dortmund ! il y a peu de différences entre les clubs du ventre mou. Avant tout, nous devons prendre nos distances par rapport aux candidats à la relégation. Nous sommes en bonne voie.

L’engagement de Dick Advocaat est-il une surprise ?

Pas vraiment car nous savions le club à la recherche d’un nom disposant d’une expérience internationale. Pourvu qu’il nous sorte le plus vite possible de la zone rouge ! Dès les premières séances, Advocaat a fait comprendre qu’il tient à la discipline. Ce qui m’a frappé, aussi, c’est que presque tous les entraînements se déroulent avec ballon. Non que Fach nous ait toujours fait courir mais c’est plus gai d’entretenir ses sensations avec le ballon.

Vous êtes reparti de zéro. Vous en êtes heureux ?

Oui mais ça n’accroît pas mes garanties de jouer. Il s’agit de ne pas se blesser dans les semaines à venir. J’ai déjà payé mon tribut ! J’espère entrer dans les bonnes grâces de l’entraîneur en réussissant mes entrées au jeu. Je ne songe absolument pas à quitter le club.

par Fréderic Vanheule

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