Jonathan Blondel vs Jelle Van Damme

PHYSIQUE

Avec 1m73 et moins de 70 kilos, Jonathan Blondel présente un physique atypique pour un demi récupérateur mais il compense par un engagement total et une activité de tous les instants. Il s’appuie sur une remarquable endurance et une grande explosivité pour se montrer actif en permanence. En duel, il se montre très agressif et il récupère, de ce fait, un paquet de ballons, principalement au sol. Bien que souvent dominé au niveau du gabarit, c’est un joueur qui n’a peur de rien.

TECHNIQUE

Ayant été formé plus haut dans le jeu, le Brugeois possède des qualités techniques de très bon niveau. Il se sort de situations périlleuses, notamment de pressing intense, grâce à une rapidité technique et une facilité dans le dribble. Son centre de gravité très bas lui est d’un précieux secours dans ce genre de situations. Sa conduite de balle est fluide et il évolue  » tête levée « , ce qui lui permet d’anticiper le comportement des adversaires. Le pied gauche est son arme numéro 1 mais il dompte aussi très bien le cuir avec le droit.

STYLE

C’est dans l’axe, légèrement décalé vers la gauche, qu’il peut donner la pleine mesure de son talent. Il a besoin, à ses côtés, d’un élément complémentaire, principalement au niveau du jeu dans les airs. Evoluer seul comme numéro 6 est très compliqué pour lui. En possession de balle, il est continuellement disponible dans la construction et en perte de balle, c’est un véritable ratisseur qui réalise un travail de fourmi en récupération du ballon.

MENTAL

A 28 ans, il présente déjà une solide expérience. Partir en Angleterre à 18 ans démontre, à priori, un caractère bien trempé. Depuis qu’il est à Bruges (janvier 2004), il a connu beaucoup de hauts et de bas (moins de 200 matches en 8,5 saisons) mais il est toujours revenu et le club lui fait confiance sur la durée. Cela démontre aussi sa force mentale. Par contre, à son âge, il devrait mieux canaliser son agressivité. Ses interventions glissées sont souvent à la limite et il a déjà, plusieurs fois, été pris en flagrant délit de tackles pouvant être assimilés à des atteintes à l’intégrité physique d’autrui.

FRAPPE ET JEU DE TÊTE

Il est doté d’une grande facilité dans le cou-de-pied grâce à une technique de frappe d’excellent niveau, principalement du gauche. Cela lui permet de tenter sa chance à distance mais aussi de réaliser des renversements de jeu très précis. Avec le droit, il distribue le jeu tout à fait correctement avec des passes bien appuyées. Avec sa petite taille, le jeu de tête fait partie de ses défauts majeurs. Cela l’exclut de toute phase arrêtée mais quand il doit aller au duel dans les airs, il y met beaucoup d’énergie et utilise toutes les ficelles pour gêner l’adversaire.

PHYSIQUE

Avec 1m94 pour environ 90 kilos, Jelle Van Damme est à répertorier parmi les colosses du foot. L’impact physique qu’il impose à tous ses adversaires dans les duels est réellement impressionnant. Toutes ses courses sont effectuées en puissance alors que sa vitesse d’accélération et de pivotement ne fait pas partie de ses principales qualités. Par contre, une fois lancé, en venant de loin, il se montre dangereux avec tout le poids qu’il imprime quand il s’engage dans le grand rectangle adverse.

TECHNIQUE

Même s’il est capable d’éliminer son opposant par un crochet court, il ne fera jamais partie de la catégorie des fins techniciens. Ses enchaînements et ses dribbles sont plutôt réalisés en utilisant toutes les ficelles du métier ( jeu avec les bras, placement du corps entre l’adversaire et le ballon, charges avec l’épaule). Dans ses conduites de balle, il se sert en majorité de son pied gauche car le droit n’est pas du tout du même niveau.

STYLE

C’est typiquement un joueur physique. Pour être performant, il doit provoquer les confrontations aux quatre coins du terrain. C’est dans l’entrejeu qu’il peut donner libre cours à sa capacité à parcourir des kilomètres mais c’est dans ce secteur qu’il présente le plus de déchets. Quand il évolue en défense centrale ou gauche, il peut conquérir le ballon grâce à sa force en duel pour ensuite relancer en ayant le jeu devant lui. Il maîtrise mieux ce genre de situations que les petits espaces où il doit chercher des combinaisons courtes.

MENTAL

A bientôt 29 ans, il fait preuve d’une grande force de caractère. Par son comportement, il emmène ses partenaires dans son sillage. Ce n’est pas un hasard si, dès son arrivée, on lui a confié le brassard. Par contre, il doit, malgré son expérience, encore apprendre à se contrôler vis-à-vis du corps arbitral, qu’il essaie souvent d’influencer au risque de voir jaune. Dans le combat physique, son engagement est total et quelquefois à la limite de la sportivité. A sa décharge, le poids qu’il met notamment dans ses tackles rend ses interventions plus spectaculaires que réellement violentes.

FRAPPE ET JEU DE TÊTE

Le Standardman s’appuie sur sa musculature des membres inférieurs pour mettre beaucoup de force dans ses frappes du gauche. Ses gestes ne sont pas instinctifs et présentent un déficit de finesse. Quand il utilise son pied droit, ses frappes donnent l’impression d’être forcées et de manquer de naturel. Le jeu de tête est d’excellent niveau, surtout grâce à sa taille et à l’engagement physique qu’il met dans les duels aériens. Et ceci aussi bien défensivement qu’offensivement. Son rôle sur toutes les phases arrêtées est capital pour son équipe.

VERDICT

Nous avons deux milieux de terrain gauchers récupérateurs voire relayeurs. Ils sont tous les deux très costauds dans les duels malgré leur gabarit fort différent. Le Brugeois est techniquement plus doué que le Standardman, est aussi plus rapide sur les premiers mètres ainsi que plus adroit dans le jeu en combinaisons courtes. Sa frappe de balle est également plus pure. Le Rouche est plus puissant dans les longues courses, nettement plus fort au niveau du jeu de tête défensif et offensif, plus concret devant le but (il compte 32 buts à son actif contre 11) et son aura dans le groupe est beaucoup plus importante. Il est un véritable relais de l’entraîneur sur le terrain. Sa grande polyvalence est également un formidable atout pour le coach. Pour toutes ces raisons, mon choix se porte sur Jelle Van Damme même si, esthétiquement, Jonathan Blondel est un joueur plus agréable à voir jouer, excepté lors des moments où il sort la grande faucheuse.

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