Johan Walem cherche ses marques à Courtrai

En signant à Courtrai, Johan Walem (43 ans) a déclaré que c’était le club idéal pour entamer sa carrière d’entraîneur principal, après sept ans au poste d’entraîneur des espoirs d’Anderlecht, d’Udinese et des Diables Rouges. De facto, les entraîneurs courtraisiens ont obtenu, ces dernières années, un noyau avec lequel ils ont vécu une saison dénuée de soucis pour atteindre les PO1 sans pression.

Il y a peu de clubs aussi tranquilles, même s’il faut se montrer prudent, les Flandriens ayant été repris par l’homme d’affaires malaisien Vincent Tan et étant désormais dirigé par Lim Meng Kwong, Derek Chin See Seng et Choo Veh Ken. Les deux premiers habitent près de Kuala Lumpur, en Malaisie, le troisième réside dans un appartement au Pays de Galles. Aucun d’eux n’est issu du monde footballistique. On attend avec impatience de mesurer leur impact sur la culture du club.

Autre fait, les prédécesseurs de Walem ont placé la barre très haut : Hein Vanhaezebrouck est un leader né, qui a investi beaucoup d’énergie dans l’analyse, la tactique et les séances fonctionnelles. Son ancien adjoint, Yves Vanderhaeghe, un homme d’équipe, a poursuivi son travail en mettant l’accent sur le vécu du noyau. À leur manière, les deux hommes ont retiré le maximum du groupe qui était à leur disposition. Pour Courtrai, atteindre les PO1 ne coule pas de source. Après le départ de Vanhaezebrouck à Gand il y a un an, tout le reste du staff a rejoint Ostende et tout est nouveau au stade des Eperons d’Or.

Le stage a révélé à tous que Johan Walem a une vision différente. Il s’est énervé des nombreuses activités de team building -vélo, tir à l’arc, pagaie, opération de sauvetage en mer. Ses prédécesseurs y attachaient énormément d’importance mais lui a regretté que ces activités laissent trop peu de temps au football. Les premières semaines vécues sous sa direction ont été difficiles mais Eric Dehaeseleer, le préparateur physique qu’il a amené, a prouvé son professionnalisme et Karim Belhocine est un T2 enthousiaste, très proche des joueurs.

Vendredi à Deinze, on a pu constater que ce nouveau Courtrai avait encore du pain sur la planche. Il s’est à peine créé une occasion et a été battu 1-0 par le club promu en D2. En pointe, Teddy Chevalier et Thanasis Papazouglou ne se sont pas bien trouvés, défensivement comme offensivement, et à droite, Adnan Marusic, bon coureur, a souvent été confronté à des situations qui ont révélé ses carences plutôt que ses qualités.

Johan Walem doit donc relever un fameux défi : bâtir quelque chose à Courtrai et fonctionner aussi bien que ses prédécesseurs. Il faut quand même rappeler qu’il a été privé de trois internationaux pendant les deux premières semaines, qu’il y a quelques blessés et que plusieurs joueurs pensent à leur transfert. Il découvre donc qu’entraîner un club est bien différent du travail qu’il a effectué pendant trois ans avec les espoirs belges…

PAR CHRISTIAN VANDENABEELE

En stage, Walem n’a pas apprécié le trop grand nombre d’activités de team building.

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